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En 1850, le port de Québec accueillait les deux tiers de l’immigration européenne arrivant en Amérique du Nord britannique. La circulation transatlantique de passagers avait augmenté parce que la ville de Québec était géographiquement proche de l’Europe. Ainsi, les Commissaires du havre de Québec ont amélioré leurs infrastructures portuaires. Ils ont fait bâtir le bassin Louise et les quais Princess Louise, puis fait agrandir leurs installations d’immigration, améliorant davantage l’accueil offert aux immigrants. Pendant la Première Guerre mondiale, le port de Québec était un point d’embarquement pour les soldats partant pour l’Europe.
Pendant les années d’activité du Quai 21, le Canada accordait une grande importance à l’examen médical des immigrants. Le Quai 21 était l’une des rares installations d’immigration canadienne qui comptait des zones de traitement médical et des logements pour les immigrants sur place. Bien que de nombreux immigrants passaient des examens médicaux à l’étranger pour éviter de surcharger les médecins du Quai 21, les installations d’Halifax incluaient à la fois une clinique et un hôpital. L’infrastructure médicale du Quai 21 a été continuellement renouvelée et rénovée au fur et à mesure que les politiques et les technologies ont évolué.
Les immigrants ont été particulièrement exposés au chômage pendant la Grande Dépression des années 1930, une période marquée par une montée du nativisme canadien. Le gouvernement canadien a mis en œuvre des politiques d’immigration visant à exclure, appliquant des restrictions sévères à l’entrée sur le territoire et augmentant considérablement les déportations. Les immigrants « inadaptés », tels que ceux qui se trouvaient en prison ou à l’hôpital, ou qui vivaient aux frais de l’État, sont devenus des cibles privilégiées pour l’exclusion et la déportation. Le taux de déportation annuel moyen a augmenté, atteignant six fois la normale, et les centres d’immigration étaient souvent débordés.
Les quartiers d’immigration du Quai 21 comprenaient de l’hébergement pour les personnes qui étaient en retard pour des raisons mineures et un centre de détention pour les personnes qu’il fallait détenir pour des raisons de sécurité. Les fenêtres munies de barreaux ou de grillages empêchent les gens de s’échapper. Bien que certaines personnes aient été libres de sortir pendant la journée, les règles étaient plus strictes lorsqu’on estimait qu’il existait des risques importants pour la sécurité. Des aires de loisirs, des galeries ambulatoires et des salles à manger étaient disponibles. Des matrones étaient responsables du bien-être des immigrants. Après la fermeture du Quai 21, des hôtels et des prisons ont servi de remplacement.
Les efforts déployés par le Canada au début du XXe siècle pour faire obstacle aux immigrants noirs, en particulier en provenance des États-Unis, ont été extraordinaires. Les fonctionnaires canadiens de l’immigration ignoraient ou tentaient de dissuader les immigrants noirs potentiels. S’ils tentaient d’entrer dans le pays, les agents frontaliers, y compris les médecins, faisaient preuve de discrimination à leur égard. En 1911, le Canada a adopté un décret interdisant « tout immigrant appartenant à la race noire ». Celui-ci a été abrogé, mais est resté dans la pratique des fonctionnaires de l’immigration jusqu’après la Seconde Guerre mondiale.
Les fonctionnaires de l’immigration canadienne tiennent compte de nombreux facteurs afin de déterminer si une personne est admissible et peut être autorisée à entrer au Canada. L’arrivée de demandeurs d’asile tamouls à Terre-Neuve, en août 1986, illustre de quelle façon la législation et le traitement des nouveaux arrivants du Canada sont influencés par plusieurs facteurs, notamment la Loi sur l’immigration, les règlements et les procédures, le jugement des agents d’immigration locaux, l’opinion publique et le désir d’immigrer d’une personne.
L’Ouest canadien a accueilli des millions d’immigrants entre 1867 et 1914, créant des industries clés telles que l’agriculture, les mines et le pétrole, et entraînant une croissance rapide des Prairies. L’accessibilité des transports, la gratuité des terrains, la sécurité et le travail au Canada ont contribué à ce boom de l’immigration, tout comme la surpopulation, le sous-emploi, la discrimination et les conditions environnementales dans les pays d’origine des immigrants. Cette période de croissance démographique a ensuite façonné la société, l’économie et la culture du Canada.
Le Canada réglemente l’immigration depuis 1869, et les lois ont été façonnées par le climat social, politique et économique, ainsi que par la race, la désirabilité et l’intégration. Les éléments de discrimination ont souvent occupé une place importante dans la politique d’immigration canadienne. En 1967, la politique d’immigration a été libéralisée avec l’introduction du « système de points ». La diversité culturelle des immigrants canadiens au Canada est désormais un élément clé de l’identité canadienne. La législation sur l’immigration reflète l’évolution des croyances du Canada et son histoire d’inclusion et d’exclusion.
La guerre de 1812 a vu environ 2 000 esclaves évadés arriver en Nouvelle-Écosse, où ils ont connu des difficultés et ont été marginalisés par la société. Les réfugiés noirs ont lutté pendant une dépression économique et des conditions agricoles difficiles, subissant un traitement inéquitable de la part des Néo-Écossais blancs, y compris du gouvernement. Les autorités coloniales ont tenté de les réinstaller, mais la plupart ont refusé et ont établi des communautés durables. Ces communautés noires néo-écossaises ont continué à croître depuis.