Histoire de l'immigration

Les immigrants oubliés : le périple desplanteurs de Nouvelle-Angleterre vers la Nouvelle-Écosse, 1759-1768

La migration des Planteurs de la Nouvelle-Angleterre fut la première migration importante vers les colonies de l'Atlantique en Amérique du Nord britannique. Dans le sillage de la déportation des Acadiens en 1755, les terres nouvellement cultivées s’ouvraient en Nouvelle-Écosse, qui devait dorénavant être peuplée. Entre 1759 et 1768, près de huit mille hommes et femmes de la Nouvelle-Angleterre sont venus s'installer dans la vallée d'Annapolis, en Nouvelle-Écosse, ainsi quedans l’Upper St. John River Valley, maintenant le Nouveau-Brunswick. Ils y ont laissé un héritage que l’on retrouve dans la vie sociale, religieuse et politique du Canada Atlantique.

Aller au « Canada » et en revenir : L’immigration des États-Unis par le chemin de fer clandestin (1840-1860)

Avant 1850, les esclaves fugitifs qui s’étaient échappés du Sud des États-Unis pour se rendre dans les États du Nord étaient considérés libres. Cependant, après l'adoption de la Loi des esclaves fugitifs de 1850, les États du Nord ne constituaient plus un refuge sûr. Les esclaves en fuite risquaient d’être capturés par les chasseurs d'esclaves et restitués à leurs propriétaires.

La ruée vers l’or en Colombie-Britannique et au Yukon

Durant l’été de 1897, la scène était étrange à Dawson City. Au milieu des bâtiments en bois délabrés, des rues boueuses et des prospecteurs couverts de crasse, une grande tente de cirque blanche couvrait l'espace d'un pâté de maisons. À l'intérieur, on y trouvait des éléments luxueux, notamment une allée de quilles portative, une distributrice de boissons gazeuses, deux douzaines de pigeons, de l’argenterie et de la porcelaine. Les propriétaires de la tente étaient deux riches dames américaines, Mary Hitchcock et Edith Van Buren, qui étaient venues à Dawson City non pas pour y faire fortune, mais bien pour expérimenter la fièvre de la ruée vers l'or du Klondike.

Recréer un patrimoine : diplomates tchécoslovaques au Canada pendant la Seconde guerre mondiale

Dans les années 1920, des immigrants tchécoslovaques sont arrivés au Canada à la recherche de travail industriel et de terres disponibles pour l’agriculture. Les diplomates tchécoslovaques au Canada ont encouragé ces derniers à rester fidèles aux politiques de Prague, dans l’espoir que les Slovaques et les Tchèques s’uniraient en une communauté nationale « tchécoslovaque » pour défendre leur patrie en cas de guerre. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les diplomates tchécoslovaques ont fait pression sur les responsables canadiens pour obtenir une reconnaissance politique afin de légitimer leurs efforts visant à rétablir une République tchécoslovaque d’après-guerre.

Les Installations d’Immigration Canadienne à Victoria, C.-B.

Les installations d’immigration de Victoria reflètent la situation unique de la ville au début de l’histoire de la Colombie-Britannique, l’influence surprenante des responsables de la santé publique, ainsi que les conflits et la coopération entre les gouvernements. Les installations d’immigration de Victoria ont fini par être marginalisées lorsque Vancouver est devenue le principal point d’entrée dans les années 1920. Les installations ont fermé leurs portes en 1958 et ont été démolies en 1978.

Expérience Oubliée : le Repeuplement du Canada de Réfugiés palestiniens

Au cours de l’été 1955, le gouvernement canadien a fait le « choix audacieux » d’admettre les réfugiés palestiniens déplacés de la guerre israélo-arabe de 1948. Le gouvernement a approuvé la réinstallation de 100 travailleurs qualifiés et de leurs familles. Les responsables canadiens pensaient que l’atténuation du problème des réfugiés au Moyen-Orient contribuerait à renforcer la stabilité régionale. Bien que le programme de réinstallation ait été sensible, politiquement, il a constitué une « expérience » importante pour la sélection et la réinstallation futures de réfugiés non européens.

Port d'hiver stratégique : une histoire du port de Saint-Jean

Dans les années 1880, Saint John est devenu un port stratégique pour les entreprises de navigation et de transport. En 1931, un incendie a détruit les installations d’immigration désuètes du port, ce qui a entraîné le détournement du trafic transatlantique de passagers vers Halifax. En 1950, une nouvelle installation a été ouverte pour traiter les immigrants, mais les progrès technologiques dans le domaine de l’aviation et la création de l’aéroport de Saint John en 1952 ont rapidement réduit le rôle du port comme point d’entrée important pour les immigrants au Canada.

Port prioritaire : Une histoire de l’immigration au port de Québec - Partie 2

Dans les années 1920, le port de Québec était encore un point d’entrée important pour les immigrants venant au Canada. Afin de mieux accueillir les immigrants, les fonctionnaires canadiens ont amélioré l’apparence et les conditions sanitaires des installations d’immigration. Les Commissaires du havre de Québec ont été forcés de reconstruire les infrastructures du site, car l’endroit a essuyé un tremblement de terre en 1925 et un incendie en 1927. Les opérations d’immigration ont ensuite dû être déplacées en raison du développement des terminaux de l’Anse-au-Foulon et de sa gare maritime visant à servir le futur trafic de passagers transatlantiques.

Port prioritaire : Une histoire de l’immigration au port de Québec - Partie 1

En 1850, le port de Québec accueillait les deux tiers de l’immigration européenne arrivant en Amérique du Nord britannique. La circulation transatlantique de passagers avait augmenté parce que la ville de Québec était géographiquement proche de l’Europe. Ainsi, les Commissaires du havre de Québec ont amélioré leurs infrastructures portuaires. Ils ont fait bâtir le bassin Louise et les quais Princess Louise, puis fait agrandir leurs installations d’immigration, améliorant davantage l’accueil offert aux immigrants. Pendant la Première Guerre mondiale, le port de Québec était un point d’embarquement pour les soldats partant pour l’Europe.