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Au début des années 1970, des Canadiens et Canadiennes inquiets, des représentants du gouvernement et la presse de grande diffusion ont réagi à la mise en œuvre par le gouvernement canadien de sa politique officielle sur le multiculturalisme en exprimant leur soutien, leur inquiétude, leur suspicion et leur opposition. Les enjeux liés au multiculturalisme publiés par la presse portaient sur l’unité nationale, la représentation autochtone et ethnoculturelle en politique, les valeurs du multiculturalisme comparativement au « creuset des civilisations » et la place de l’identité ethnoculturelle au Canada.
par Jan Raska, PhD, Historien
Cet article est le résultat d’une exploration de la collection d’histoires orales du Musée afin de répondre à la question : pourquoi certaines personnes d’expression française décident-elles de s’installer dans un endroit majoritairement d’expression anglaise ? Les raisons peuvent être complexes, mais la langue est un facteur d’attraction majeur. Des extraits d’entrevue avec Ben Maréga, Saïda Ouchaou-Ozarowski et Quitterie Hervouet, nous aident à comprendre comment la langue a influencé leurs décisions à s’installer à Winnipeg, à Vancouver, et à Toronto.
En février 1998, des tensions ethniques généralisées ont mené à un conflit armé entre les forces de la République fédérale de Yougoslavie et l’Armée de libération du Kosovo (UCK) éclate alors. Quelque 350 000 Kosovars ont fui vers des pays voisins à la recherche d’un refuge. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a fait appel à la communauté internationale pour offrir à ces réfugiés une protection provisoire jusqu’à leur retour au pays. En 1999, plus de 7 000 réfugiés kosovars sont arrivés au Canada.
En septembre 1973, l’armée chilienne a organisé un coup d’État qui a conduit à la destitution de Salvador Allende, le premier socialiste du pays à avoir été démocratiquement élu comme président. La campagne de répression qu’a ensuite menée le régime militaire a forcé quelque 200 000 Chiliens à chercher refuge ailleurs. Une sensibilisation accrue du public et du lobbying ont fait pression sur le gouvernement fédéral canadien afin qu’il assouplisse les critères exclusifs d’immigration qui étaient en place. C’est ce qui a permis à près de 7 000 réfugiés chiliens d’entrer au Canada.
Avant l’ouverture du Quai 21 en 1928, de nombreuses personnes arrivant par la mer à Halifax passaient par le Quai 2. Les infrastructures d’immigration de la ville se sont progressivement améliorées entre les années 1890 et 1910, suivant l’augmentation constante de l’immigration vers le Canada. En 1915, un grand centre d’immigration moderne a ouvert ses portes au Quai 2, juste à temps pour servir de point d’embarquement clé pour l’effort de guerre du Canada. L’immigration est passée du Quai 2 au Quai 21 en 1928.
En 1973, le gouvernement canadien a mis en place sa première structure administrative officielle pour traiter les demandes de statut de réfugié dans les postes frontaliers du Canada et sur son territoire. Dans les années 1980, le nombre croissant de demandes de statut de réfugié a déclenché un débat national sur la manière dont le Canada traitait les demandeurs d’asile et sur l’équité, l’équilibre et l’efficacité du système de détermination du statut de réfugié au pays. En 1989, le gouvernement canadien a créé la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada pour moderniser le processus de détermination du statut de réfugié.
Après la Seconde Guerre mondiale, les autorités militaires canadiennes ont aidé à réinstaller au pays une vague unique « d’immigrants préférés » qui venaient s’installer de façon permanente. Il s’agissait de près de 44 000 épouses de guerre et de leurs 22 000 enfants. Elles représentaient le plus important mouvement de migration contigu au Canada et, plus spécifiquement, du Quai 21. Les épouses de guerre sont arrivées au Canada à une époque où les portes du pays demeuraient généralement fermées aux immigrants, en partie à cause des conséquences économiques de la Grande Dépression.
Au mois d’août 1968, les forces des Soviétiques ont envahi la Tchécoslovaquie afin d’écraser une ère de réforme connue sous le nom du Printemps de Prague. Des milliers de Tchèques et de Slovaques qui circulaient déjà en dehors de leurs pays ont été rejoints par des compatriotes fuyant l’invasion. Le gouvernement canadien a mis en œuvre un programme spécial qui a assoupli les critères d’immigration et qui offrait de l’aide pour venir au Canada. En quatre mois, près de 12 000 réfugiés tchèques et slovaques sont arrivés par différents ports d’entrée du pays, dont le Quai 21.