Vues du Quai

  • « La Loi sur l'immigration est une arme » : le Panama Maru et l'exclusion des immigrants en 1913

    En 1913, les autorités de l’immigration canadienne ont tenté d’exclure un groupe de passagers à bord du Panama Maru, principalement des sikhs. Testés lors d’une audience d’expulsion, leurs efforts ont échoué en raison d’un détail. L’admission des passagers a donné lieu à une réécriture rapide des clauses visant à exclure les immigrants asiatiques, qui étaient au cœur de l’exclusion plus connue du Komagata Maru en 1914.
  • Désirables? Indésirables ? Le Canada et la réinstallation de réfugiés chiliens, indochinois et somaliens

    Après la Seconde Guerre mondiale, la réponse du Canada face aux crises internationales de réfugiés fut variée, motivée par l’idéologie de la guerre froide, ses intérêts économiques, des considérations humanitaires, des besoins politiques et l’opinion publique. La réinstallation des réfugiés chiliens, indochinois et somaliens est en grande partie due aux efforts de lobbyisme des organisations internationales, des groupes humanitaires nationaux et des églises, ainsi qu’à la pression de la presse et à la volonté politique du gouvernement fédéral.

  • Mur des coutumes et des traditions

    Parlez-nous de vos coutumes et traditions :

    Dans la salle sur l'immigration canadienne à notre Musée, l'exposition est divisée en quatre thèmes importants : périple, arrivée, appartenance et impact. Mon endroit préféré pour y emmener les visiteurs est la section « impact ». Ici, nous racontons l'histoire étonnante des contributions que les immigrants ont apportées au Canada, de l'architecture à la science, de la danse au hockey. Dans cette section, je réfléchis toujours aux changements apportés à la culture canadienne lorsque de nouvelles personnes arrivent dans notre pays. Quels sont certains de ces changements qui ne sont pas physiquement évidents comme la ligne Young et Bloor, à Toronto, ou le chemin de fer du Canadien Pacifique ?

  • Politique sur les minorités opprimées du Canada et relocalisation des Asiatiques de l'Ouganda, 1972-1973

    En 1970, le Cabinet fédéral a adopté une politique relative aux « minorités opprimées » permettant de réinstaller des personnes ne répondant pas à la définition d’un réfugié des Nations unies au sens de la Convention, c’est-à-dire les personnes n’ayant pas fui leur pays. Cette politique a été utilisée à l’automne 1972, lorsque plus de 80 000 Ougandais d’origine asiatique ont été expulsés par le président Idi Amin, qui leur a donné 90 jours pour quitter le pays. Entre 1972 et 1973, le gouvernement fédéral a réussi à réinstaller plus de 7 000 Ougandais d’origine asiatique.

  • Une réflexion sur l’organisation de Atterrissages parfaits

    L’exposition temporaire Atterrissages parfaits a présenté les contributions importantes des immigrants au sport du patinage artistique au Canada. En plus de présenter des études de cas sur les fondations créées par les immigrants pour le sport au Canada, l’exposition a également montré de quelles façons certains des grands thèmes de l’histoire de l’immigration canadienne touchent réellement à des vies individuelles.
  • Shillings Middlemore

    Je venais de terminer un téléphone avec Patricia Roberts-Pichette et je me retrouvais à écrire dans l'espoir que quelqu'un puisse nous aider sur quelque chose. Patricia m'avait écrit en 2011 faisant de la recherche pour son livre sur la maison Middlemore pour enfants. Au cours de notre correspondance, je mentionnais qu’une visiteuse m’avait laissé regarder ce qu'ils appelaient un « shilling Middlemore ». Lorsque Patricia apprit cela, elle m’écrivait : « Tous les membres d'un groupe Middlemore recevaient chacun un shilling neuf, de la part du maire de Birmingham, mais je ne m’attendais pas que quelqu’un en ait conservé un ».

  • Des gens ordinaires, des choses extraordinaires : semaine d’éducation sur l’Holocauste

    Pour la plupart des jeunes d'aujourd'hui, l'Holocauste est un cauchemar lointain, quelque chose qui a eu lieu il y a longtemps, dans un endroit éloigné. Ils ont entendu parler des atrocités et des statistiques, mais les jeunes Canadiens et Canadiennes, en particulier, n’ont, en grande partie, pas été personnellement affectés par cet exemple horrible du pire de l'humanité. Des livres, des documentaires et des monuments commémoratifs font parcourir un long chemin dans l'apprentissage de l'Holocauste, mais établir un lien personnel est le moyen le plus efficace d’avoir un impact émotif, inculquer l'empathie et, espérons, assurer la fin de tout génocide. Dans la matinée du 9 novembre 2015, le Musée canadien de l'immigration du Quai 21 et le Conseil Juif de l'Atlantique apportaient cette connexion personnelle aux étudiants néo-écossais en la personne du survivant de l'Holocauste, Sidney Zoltak.

    Je n'avais jamais vu une salle de 400 étudiants du secondaire si calme. Personne ne parlait ou s’excitait, aucun n’appliquait de crème sur les lèvres, personne n’envoyait de texto ou jouait à des jeux sur leurs téléphones ou tablettes. Ils étaient juste assis là, silencieux, regardant fixement et écoutant le vieil homme de 84 ans sur la scène. Sa voix était claire et même s’il le leur racontait un récit, son récit, sa survie contre des obstacles presque insurmontables. En partie, c’était son charisme et sa présence qui commandaient leur attention, mais surtout que c’était son histoire à lui qui avait commencé lorsqu’il était jeune, comme eux. Il parlait avec tant d'éloquence des choses qui lui étaient arrivées et qu'il avait faites, à la fois extraordinaires et banales, lorsqu’il riait ils riaient et lorsqu’il essuyait une larme, ils faisaient de même.

  • La Nouvelle Année et la Bière Canadian

    Le 2 janvier, j’ai reçu un courriel de la part d’une Margot Tarajos, très fébrile. Elle demandait si nous serions ouverts pour sa visite, 367 jours plus tard. Margot avait deux ans et demi, le jour de la Saint-Sylvestre, le 31 décembre 1955, lorsque sa famille est arrivée au Quai 21. Elle débutait la planification d’un voyage de retour pour célébrer le 60e anniversaire de son arrivée.

    Elle écrivait :

    “ We passed through Pier 21, Canada Immigration, according to my stamped documents, December 31, 1955. My mother says it was very late at night. There were some nuns there who greeted us with warm friendly smiles and gave my mother three rosaries -- one for each of us -- and welcomed us to Canada. The best ambassadors this country could ever have had. Mother still has those rosaries.
  • Immigration néerlandaise d'après-guerre au Quai 21

    Entre 1946 et 1968, les Pays-Bas étaient la cinquième plus grande source d’immigrants venant s’installer au Canada. Les gouvernements canadien et néerlandais se sont largement appuyés sur les organisations religieuses et les agences de service bénévole afin d’aider les immigrants à s’installer à travers le pays. À leur arrivée au Quai 21, les immigrants néerlandais ont exprimé toute une gamme d’émotions et d’opinions au sujet de leur nouvel environnement, ainsi qu’au sujet d’Halifax. Par conséquent, l’immigration néerlandaise au Canada est une partie importante de l’histoire d’après guerre du Quai 21.