Ole Didrik Falkeisen

Le voyage depuis Rotterdam a pris sept jours. Je suis arrivé à Halifax plein d’espoir et impatient de voyager jusqu’en Alberta pour rencontrer ma famille d’accueil et pour commencer une nouvelle vie au Canada. La Hollande était déchirée et n’offrait aucune perspective pour un jeune homme à l’époque.

Au Quai 21, j’ai rencontré des agents de l’Immigration et après avoir réglé la paperasse nécessaire, j’ai reçu mon tampon d’immigrant reçu et je suis monté à bord d’un train qui partait pour Lethbridge en Alberta. Mon premier souvenir d’un bon repas canadien, ce sont les pétales de maïs de Kelloggs servis dans des mini-boîtes. Comme je n’en avais jamais vu, je me suis demandé si tout le monde au Canada mangeait chaque repas dans des petites boîtes.

En arrivant à Lethbridge, ma famille d’accueil n’est pas venue me chercher, alors la nuit j’ai été accueilli dans une ferme tenue par des Frères catholiques. Le lendemain, j’ai été accueilli chez le propriétaire d’un ranch à Hartleyville en Alberta. C’est là que j’ai vraiment appris ce qu’était un rigoureux hiver canadien, rassemblant le bétail dans des températures négatives. Après deux ans, je suis parti à l’est avec d’autres membres de ma famille qui étaient venus me rejoindre au Canada plus tard.

De retour à Halifax, je suis devenu un mécanicien certifié et plus tard j’ai rejoint l’Aviation Royale Canadienne pendant la crise des missiles de Cuba. J’ai épousé ma femme Doris Mader à Halifax et après cinq années de service avec l’ARC, nous sommes partis à Barrie en Ontario avec notre jeune famille, nos trois jeunes filles et notre fils. Là, j’ai intégré la Police Municipale de Barrie et j’y suis resté jusqu’à ma retraite en 1996.

C’est un résumé de ma vie au Canada et des tendres souvenirs de mon arrivée à Halifax. Chaque fois que j’en ai eu l’occasion, je suis retourné à Halifax et j’apprécie encore cette belle ville avec son port charmant et ses habitants chaleureux et remarquables.