par Carrie-Ann Smith, Vice-présidente, Engagement des publics
Le Musée canadien de l’immigration du Quai 21 est un musée d’histoires. Nous recueillons et partageons les récits personnels des immigrants venus au Canada. Nous les cataloguons, contextualisons et conservons. Nous augmentons parfois le volume, mais les voix sont authentiques.
Il y a bien longtemps que l’on raconte des histoires afin d’inspirer et d’insuffler de l’empathie. Cette pratique remonte à bien avant que le Quai 21 ne soit déclaré lieu historique national ou que quiconque ne rêve qu’il devienne un musée national. D’innombrables personnes ont contribué à faire du Quai 21 un point central de l’histoire de l’immigration au Canada. Cependant, lorsque nous repensons à ses débuts, les voix de quatre personnes, chacune un raconteur dynamique, se font entendre par-dessus toutes les autres.
Les raconteurs
Un ancien combattant devenu agent d’immigration, une mère germano-canadienne de six enfants qui a défendu le multiculturalisme, un universitaire néo-écossais ayant grandi dans une ferme et une petite force de la nature déguisée en grand-mère. Il s’agit de J.P. LeBlanc, de Barbara Campbell, du Dr Jim Morrison et de Ruth Goldbloom. Ils n’ont pas créé le Musée à eux seuls, mais le Musée n’existerait pas sans eux.
J.P. LeBlanc
L’histoire de la Société du Quai 21 commence en 1942, lorsqu’un officier d’aviation de l’ARC âgé de 21 ans a traversé le Quai 21 pour monter à bord du Queen Elizabeth. Cet homme, originaire de Saint-Anselme au Nouveau-Brunswick, partait vers l’Europe. J.P. LeBlanc a effectué 32 missions, a marié une épouse de guerre britannique, puis est revenu au Canada en repassant par le Quai 21.
Il est ensuite devenu agent d’immigration et a travaillé partout au pays pendant les décennies d’après-guerre, l’apogée du Quai 21.
En 1971, le centre d’immigration du Quai 21 avait fermé ses portes. Plus tard au cours de la même décennie, J.P. LeBlanc, alors directeur général d’Emploi et Immigration Canada pour la région de la Nouvelle-Écosse, a été chargé de clore le chapitre de l’immigration canadienne se trouvant sur le front de mer d’Halifax. Il devait s’acquitter de cette tâche en rédigeant un rapport officiel sur l’histoire du lieu.
Ce rapport s’intitulait l’Histoire du Quai 21, un travail que J.P a fait avec amour. Le dernier passage de ce rapport démontre bien l’affection qu’il portait pour le lieu. Cette même affection l’a ensuite poussé à transformer ce rapport en un livre complet, puis à fonder la Société du Quai 21.
J.P. et Trudy Duivenvoorden Mitic, la fille d’immigrants néerlandais, ont coécrit le livre Pier 21: The Gateway that Changed Canada (Le Quai 21: La porte d’entrée qui a changé le Canada). Une fois cette histoire préservée en format papier, J.P. a tourné ses efforts vers l’obtention d’une plaque de la Commission des lieux et monuments historiques pour le Quai 21. C’est poursuivant cette modeste ambition qu’il a fondé la Société du Quai 21.
Barbara Campbell
Barbara Campbell, une bonne amie de J.P., a été la première inscrite parmi les nouveaux membres enthousiastes de la Société. Barbara est née en Allemagne et y a grandi. Elle a épousé un militaire canadien, puis est arrivée au Quai 21 par navire en décembre 1957 en compagnie de son mari et de sa fille d’un an. Voici ce qu’elle a écrit dans son récit d’immigration de1995, l’un des premiers donnés à la Société: « Lorsque je suis montée à bord de ce navire, j’ai placé toute ma confiance dans les mains de mon mari, du peuple canadien et de Dieu. » [S2012.222.1] Ils se sont installés à Halifax. Barbara a appris l’anglais et a eu cinq autres enfants. Elle a obtenu un diplôme en anthropologie sociale à l’université Dalhousie et un diplôme en sciences politiques à l’université Saint Mary’s. Elle a été mannequin, a travaillé dans l’industrie de la mode, s’est impliquée dans la communauté germano-canadienne et a régné comme championne de tennis de table. L’une des passions de Barbara était le mouvement multiculturel qui en était à ses débuts. À l’époque où J.P. et Trudy Duivenvoorden Mitic commençaient à travailler sur leur livre au sujet du Quai 21, Barbara était affairée à fonder la Multicultural Association of Nova Scotia (Association multiculturelle de la Nouvelle-Écosse).
Voici ce qu’elle a écrit lorsqu’elle occupait le poste de directrice administrative: « J’ai la chance de rencontrer des gens provenant des quatre coins du monde. J’écoute leurs histoires et je sais ce qu’ils ont apporté au Canada, je sais comment ils ont aidé à bâtir cette nation, mon nouveau chez-moi. » [S2012.222.1] En 1985, son équipe et elle ont organisé le premier festival multiculturel d’Halifax. J.P. voulait faire connaître le rôle historique du Quai 21 aux clubs et aux sociétés ethnoculturelles de la ville. Barbara était la personne idéale pour l’aider à accomplir cette tâche, ainsi que pour commencer à recueillir les souvenirs des gens ayant passé par cet endroit.
Jim Morrison
Au milieu des années 90, un membre du conseil d’administration de l’Association multiculturelle de la Nouvelle-Écosse avait également compilé une bibliographie annotée des groupes ethniques de la Nouvelle-Écosse. Le Dr Jim Morrison, un historien de l’université Saint Mary’s et titulaire d’un doctorat en histoire orale, était une parfaite addition à cette société en pleine croissance.
Jim Morrison a grandi à Economy, en Nouvelle-Écosse, dans la ferme de sa famille. Il était étudiant-athlète et universitaire exceptionnel. Jim Morrison a obtenu son doctorat à l’université d’Ibadan, au Nigeria, grâce à une bourse du Commonwealth. Jim était toujours préoccupé par le sort des groupes sous-représentés du Canada. Pour cette raison, il a passé certaines de ses années de jeunesse au collège Frontier à enseigner aux nouveaux Canadiens. Le bénévolat que Jim a fait pour la Société du Quai 21 correspondait parfaitement à la passion qu’il avait à la fois pour l’histoire orale et pour les études ethnoculturelles.
Jim a proposé aux personnes intéressées un atelier d’histoire orale de deux jours dans l’espoir que le Quai 21 obtienne une plaque de la Commission des lieux et monuments historiques nationaux et, idéalement, que l’endroit soit déclaré lieu historique national. Au cours de cet atelier, Jim a souligné l’importance des souvenirs et de l’authenticité des voix. Il a expliqué le potentiel des histoires orales dans le cadre du projet du Quai 21, quelle que soit sa forme.
Ruth Goldbloom
Au début des années 90, J.P. a reçu un diagnostic dévastateur de cancer des os. Il a été contraint de prendre du recul quant à la direction de la Société.
Il a continué de siéger au conseil d’administration, mais la Société avait besoin d’une nouvelle personne à sa tête. J.P. s’est alors souvenu d’avoir entendu parler une invitée inspirante. Elle avait discuté du fait que nous, en tant que nation, n’avions jamais remercié les immigrants qui avaient aidé à bâtir le pays. Cette oratrice s’appelait Ruth M. Goldbloom.
Lorsque Ruth a pris la barre, la Société ne se doutait pas qu’une plaque et le statut de lieu historique national ne seraient qu’un point de départ pour son énergie et son enthousiasme sans limites. Ruth a travaillé sans relâche jusqu’à ce que le Quai 21 soit un centre d’interprétation ouvert toute l’année, célébrant les immigrants canadiens passés, présents et futurs.
Sous sa direction, le conseil d’administration de la Société a mené une étude de faisabilité, puis a établi un plan d’affaires. Ruth a passé beaucoup de temps à promouvoir l’idée d’un Quai 21 revitalisé. C’est en 1995, lors du dernier jour du sommet du G-7 à Halifax que le premier ministre Jean Chrétien a annoncé qu’un don patrimonial de 4,5 millions de dollars serait fait à la ville hôte afin que le Quai 21 soit rouvert. Ce don était également accompagné d’un défi. En contrepartie, la Société devait récolter 4,5 millions de dollars. Un Comité consultatif national et un Comité atlantique ont été créés. Ruth, les membres du conseil d’administration et ces comités ont commencé à raconter l’histoire du Quai 21 et des personnes qui y sont passées dans les salles de conseil, les centres communautaires et les cantines de tout le pays.
Ils ont lancé une campagne nationale de collecte de fonds au mois de mai 1997. J’aime raconter que Ruth a demandé un dollar par personne à sept millions de personnes, parce que plus tard dans notre histoire, elle demande un million de dollars par personne à sept personnes. Ce qui s’est réellement passé, c’est que Ruth et le conseil d’administration ont recueilli 4,5 millions de dollars grâce à une combinaison de commanditaires privés, de dons d’entreprises et de dons individuels de toutes tailles. Ces dons provenaient de sympathisants des quatre coins du pays. La Halifax and Dartmouth War Bride Association (Association des épouses de guerre d’Halifax et de Dartmouth) peut fièrement affirmer qu’elle a rédigé le tout premier chèque.
J’entre dans cette histoire au mois d’août 1998. À cette époque, le conseil d’administration de la Société était logé gratuitement dans des bureaux du centre-ville d’Halifax. La Société avait un site Web. Un architecte et des concepteurs d’exposition avaient été engagés. L’organisme s’était associé à Bibliothèque et Archives Canada afin de créer une base de données pouvant être consultée par nom. Elle contenait un million de dossiers d’immigration (1925 à 1935) et j’ai eu la chance d’obtenir l’un des 12 contrats de saisie de données de six mois. Cela semble ennuyeux, mais imaginer les histoires personnelles se cachant derrière ces dossiers était étrangement accrocheur, et ça l’est encore.
Le rêve des raconteurs devient réalité
En novembre 1998, les travaux ont commencé au Quai 21 et l’équipe de gestion a commencé à être assemblée. Nous avons emménagé au Quai 21 au printemps afin d’installer les bureaux, la bibliothèque, la boutique et le café. L’ouverture du lieu était prévue pour le 1er juillet 1999.
Comme j’étais la seule personne qui n’avait pas de tâche précise la veille de l’inauguration, j’ai eu le plaisir d’accompagner J.P. la première fois qu’il a vu l’exposition. C’était émouvant de le voir devant son rêve, un rêve réalisé et même surpassé. Plus tard dans la journée, J.P., Barbara, Jim, Ruth et l’ensemble du conseil d’administration ont accueilli les donateurs lors d’un déjeuner au cours duquel Rosalie Silberman Abella a prononcé un discours liminaire.
La juge Abella est née le 1er juillet 1946 dans un camp de personnes déplacées de la ville allemande de Stuttgart. Comme il s’agissait de son anniversaire, elle a dit aux personnes présentes:
« Je ne peux pas imaginer un meilleur cadeau d’anniversaire que cette chance de revenir ici et de dire "Merci" au quai que j’ai vu pour la dernière fois en tant que réfugiée juive de quatre ans, ainsi qu’au pays qui a fait le reste. Ce pays est peuplé d’immigrants tenaces et reconnaissants, et de leurs descendants qui se sont épanouis dans les domaines leur offrant des opportunités. Des gens nourris par la générosité de cette nation et renforcés par son idéalisme. Ce triumvirat triomphant fait d’opportunités, de générosité et d’idéalisme est ce que ce quai représente. Le meilleur du Canada. C’est le Canada qui nous a laissé entrer. Le Canada qui a fait de l’histoire d’horreur européenne d’une génération un conte de fées canadien pour une autre. Je n’oublierai jamais la chance que nous avons eue de venir au Canada. Je n’oublierai jamais non plus pourquoi nous sommes venus. Ce sont les deux histoires qui me complètent, l’une est joyeuse et l’autre douloureuse. Ces histoires se fondent dans la génération suivante, deviennent la gratitude irrévocable d’une mère envers un pays qui a permis à ses enfants de n’avoir qu’une seule histoire, l’histoire joyeuse, l’histoire canadienne, l’histoire qui a commencé au Quai 21. » [S2012.268.1]
Le jour suivant a commencé par une cérémonie de citoyenneté. Depuis cette époque, il s’agit d’une tradition au Quai 21 qui se déroule chaque année à la fête du Canada. Puis, grâce aux efforts du vice-amiral Duncan « Dusty » Miller, membre du conseil d’administration de la British-born Society (Société des gens d’origine britannique), le NCSM Preserver a navigué jusqu’au Quai 21. La Marine royale canadienne avait invité des épouses de guerre à bord afin de reconstituer leur arrivée. Chaque épouse a descendu la passerelle en s’appuyant sur le bras d’un marin en uniforme d’époque.
La télévision de la CBC a diffusé les cérémonies d’ouverture. Elles étaient animées par Hanna Gartner, qui, comme Rosalie Silberman Abella, est d’abord arrivée au Quai 21 après la Seconde Guerre mondiale en tant qu’enfant de personnes déplacées. Au cours de ces célébrations, des représentations ont été données par des chorales locales, ainsi que par des anciens du Quai 21, dont Will Miller des Irish Rovers. Pour l’occasion, Lennie Gallant avait coécrit une chanson thème pour le Quai 21 avec ses collègues et musiciens canadiens Connie Klador, James Keelaghan, Michelle Campagne et Asif Illyas, qui étaient tous présents pour l’interpréter. Le premier ministre Jean Chrétien a félicité la Société par satellite et a promis de faire une visite. Il a respecté son engagement six semaines plus tard, à la cérémonie de la Commission des lieux et monuments historiques nationaux déclarant que le Quai 21 était un lieu historique national.
Ce jour de l’ouverture était un moment de grande fierté pour Ruth. Elle a accueilli des milliers de personnes comme si elle les accueillait chez elle. C’était un peu le cas: à travers les années qui ont suivi, beaucoup de personnes ont fini par appeler ce lieu « la maison que Ruth a bâtie ». Ses efforts lui ont valu des prix et plus d’attention que ce qu’elle aurait pu prévoir ou souhaité, mais elle a toujours été digne et modeste.
Ruth racontait beaucoup de blagues et d’histoires, mais celle-ci, racontée pendant son entrevue d’histoire orale en juin 2011, révèle l’essence de ce qu’elle était: « Quand j’étais petite, j’ai vu dans une vitrine d’épicerie un babillard sur lequel une note écrite à la main disait: “Perdu: chiot brun et blanc, oreille gauche manquante, jambe arrière cassée et mal guérie, pas de queue, récemment castré. Répond au nom de Lucky (Chanceux).” C’est comme ça que je me sens, quand je pense au Quai 21. Je suis la personne la plus chanceuse au monde d’avoir pu participer au projet du Quai 21... C’est comme ça que je me sens, c’est mon privilège d’avoir pu y participer. Très sincèrement...»
À l’été 1999, le Quai 21 employait sept personnes à temps plein et plus de cent bénévoles. Une fois que le lieu était ouvert et en opération, Ruth a pris sa retraite du poste de présidente du conseil d’administration. C’est sa collègue Sherry Porter qui a pris les rênes, avec ses années d’expertise corporative et de leadership.
Ruth est restée membre du conseil. Elle avait un bureau au Quai 21, où elle a continué à partager ses dons d’oratrice et ses capacités en collecte de fonds. Ruth a créé une culture d’entreprise qui refusait de dire « non ». Si nous ne pouvions pas faire quelque chose, nous devions trouver et présenter quelqu’un qui le pouvait. Si nous ne savions pas quelque chose, nous savions où trouver la réponse. Son habitude de traiter les visiteurs comme des invités précieux touchait même à l’ascenseur: elle demandait au personnel d’appuyer sur le bouton du rez-de-chaussée lorsque nous débarquions afin que l’ascenseur soit toujours là pour les nouveaux visiteurs. Encore aujourd’hui, nous entendons sa voix dans nos têtes... et nous appuyons sur le bouton du rez-de-chaussée.
Nous avons perdu le premier de nos raconteurs le soir du samedi 26 janvier 2002, lorsque J.P. LeBlanc est décédé. Nous avons gardé contact avec sa femme, Trudy, qui s’est jointe à nous pour les événements des épouses de guerre à travers les ans. Avec sa fille Jan, Trudy a honoré la mémoire de son mari en nous rejoignant pour la réouverture officielle du Musée canadien de l’immigration du Quai 21, le 25 juin 2015. Dans les années qui ont suivi, le Musée nous réservait bien des journées exceptionnelles... et aussi certains défis inattendus.
Encore aujourd’hui, nous sommes locataires de l’Administration portuaire d’Halifax. En 2004, les salaires, le loyer, le chauffage et l’électricité étaient devenus des fardeaux financiers sérieux. Le statut de lieu historique national n’incluait pas de financement. Alors que le conseil d’administration se penchait sur la planification stratégique, Ruth a décidé d’établir une fondation pour une collecte de fonds qui offrirait un filet de sécurité au musée. Elle a décidé de demander un million de dollars par personne à sept personnes qu’elle a appelé les « Bâtisseurs du pays ».
Après en avoir convaincu six, ses amis se sont cotisés et ont fait de Ruth la septième Bâtisseuse. Nous avions ainsi et enfin une dotation bien nécessaire. Avec des fonds, nous avons pu rendre le site plus attrayant pour le gouvernement fédéral lorsque les conversations ont commencé au sujet de l’élargissement de notre mandat. On commençait à proposer que le Quai 21 se joigne à la famille des musées nationaux. Le 2 novembre 2009, le Musée a honoré les Bâtisseurs du pays lors d’une cérémonie de consécration spéciale à la toute nouvelle Place des Bâtisseurs du pays, devant le Musée.
Puis, un peu plus d’un an plus tard, le Musée a fêté une autre journée bien spéciale. Le 25 novembre 2010, la législation visant à créer le Musée canadien de l’immigration du Quai 21 est entrée en vigueur. Les amendements à la Loi sur les Musées créant le mandat du Musée stipulent: « Le but du Musée canadien de l’immigration du Quai 21 est d’explorer le thème de l’immigration au Canada en vue d’accroître la compréhension du public à l’égard des expériences vécues par les immigrants au moment de leur arrivée au Canada, du rôle essentiel que l’immigration a joué dans le développement du Canada et de la contribution des immigrants à la culture, à l’économie et au mode de vie canadiens. »
Pour Barbara, Jim, Ruth et tous ceux qui avaient formé le conseil d’administration dans les années qui ont suivi, cette transformation était l’aboutissement d’un rêve, une récompense pour leur vision et leur travail acharné. Les présidents et présidentes de la Société qui ont emboîté le pas à Ruth doivent être mentionnés: ils ont gardé nos portes ouvertes, ils nous ont guidés dans la création de nouvelles collections, de nouveaux programmes et des partenariats assez solides pour convaincre le gouvernement fédéral que l’institution était capable d’assumer le mandat d’un musée national sans pour autant perdre son approche sincère et collaborative pour partager les histoires d’immigration du Canada.
Anciens présidents du conseil d’administration de la Société du Quai 21 et champions du Musée
- Sherry Porter, présidente : 1999-2003
- Joe O’Brien, président : 2003-2005
- Robbie Shaw, président : 2005-2007
- Wadih M. Fares, président : 2007-2009
- John Oliver, président : 2009-2010
Les collections grandissaient. Les rénovations du site physique étaient bien entamées. C’est à ce moment-là que Ruth Goldbloom O.C., O.N.S., s’est jointe à nous pour la cérémonie de citoyenneté de la fête du Canada 2012. Elle rayonnait. C’est la dernière fois que je l’ai vue. La personne la plus passionnée, énergique et inspirante que bon nombre d’entre nous ayons jamais connue est décédée le 29 août 2012.
Barbara Campbell, pour sa part, est décédée un mois et demi plus tard.
Le Dr Jim Morrison O.C. se porte encore bien; il continue à encadrer les historiens et historiens oraux du Musée.
Les anciens présidents et membres du conseil ont aidé le personnel et les bénévoles à effectuer la transition. Ils continuent à être amis et défendeurs du Musée et se joignent encore à nous régulièrement pour des événements spéciaux. Si vous leur demandez pourquoi ils ne cessent de revenir, ils pourraient vous donner une panoplie de réponses... mais avant tout, ces réponses ont toutes un point en commun: ils reviennent pour les histoires. Et nous aurons toujours un lieu où les raconter, grâce à eux. Grâce à eux, le Quai 21 existera toujours.