FrancoAntonia FulviaLiviana

Mur d'honneur de Sobey

Colonne
156

Rangée
14

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FrancoAntonia FulviaLiviana
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Schiava

Le 6 janvier 1954, mon mari Franco et moi avons quitté notre maison de San Lorenzo de Arzene avec nos deux petites filles au moment d'une terrible tempête de neige. Fulvia avait 2 ans et demi et Liviana a célébré son anniversaire de 5 mois lorsque nous sommes arrivés au Canada. Nous avons voyagé en train jusqu’à Venise où nous avons transféré vers Gênes. Nous étions très inquiets de manquer notre navire parce que les liaisons ferroviaires avaient gelé à cause du froid. Cependant, le « Vulcania », était arrêté à Gênes parce que plusieurs autres passagers provenant de diverses régions d'Italie avaient également eu du mal à voyager par cette température difficile.

Le 20 janvier, nous sommes arrivés à Halifax et nous avons traversé l'immigration. Notre destination finale était Sudbury, en Ontario, où nous devions vivre temporairement avec ma sœur Mafalda et son mari Elio. Nous avons voyagé par chemin de fer mais nous avons dû faire escale une nuit à Montréal. Même si le train n’était pas chauffé, tout le monde y est demeuré toute la nuit.

Au matin, on nous a amenés à la gare. Cependant, comme j’avais deux bébés, on m’a conduite dans une bâtisse, avec une autre dame qui avait aussi des petits enfants. Je ne sais pas quel organisme était responsable de cela mais nous en étions très reconnaissantes car il faisait chaud et il y avait des jouets et des lits où les enfants pouvaient dormir. Le meilleur de tout était qu’il y avait une buanderie où une femme nous a indiqué comment laver les couches et les vêtements des filles et les placer sur les radiateurs pour les sécher. Après tous ces jours sur le navire et un très petit nombre de couches en tissu, c’était le paradis. Aucune de nous n’avait d'argent et nous continuions à regarder par-dessus notre épaule au cas où quelqu'un serait venu nous demander de payer. Heureusement, personne ne l'a fait!

Mon mari est resté à la gare avec les autres immigrants. Il a dit, cependant, qu'un certain nombre d'entre eux avaient été invités à prendre un café, par un gentilhomme italien qui avait immigré à Montréal des années plus tôt et se faisait un devoir de faire ça pour un brave type « paesani ».

Nous sommes enfin arrivés à Sudbury. C’était un choc pour nous de voir la ville si dénudée, grise et froide. La température était beaucoup plus froide qu'en Italie. Nous n’y sommes restés que pour une couple d’années parce qu’il n'y avait pas d'emplois dans le domaine de la construction à Sudbury, pendant l'hiver froid. Mon mari n'a pas atteint les exigences de poids pour travailler dans les mines. Son emploi était irrégulier.

Lors d'une visite du dimanche chez de la parenté, l'un des hommes a demandé comment allait le travail. Franco a déclaré que, une fois la maison sur laquelle il travaillait, serait fini il n'y aurait rien d'autre jusqu'au printemps. Un des hommes a placé un appel à Toronto pour demander à son gendre (qui construisait des maisons) s’il y avait du travail pour un charpentier. Mon mari est parti pour Toronto le lendemain matin. Sa sœur Gemma avait récemment déménagé là-bas, et il s’est arrangé pour rester avec elle.

Le soir suivant, Franco m'a téléphoné et m'a dit de remballer nos affaires et d’amener les filles à Toronto étant donné qu’il aurait un emploi stable. Nous avons déménagé dans un appartement et plusieurs années plus tard, acheté notre propre maison. Nous avons tous les deux travaillé très dur et économisé jusqu'à ce que nous soyons en mesure d'acheter une maison plus grande argent comptant. Plus de prêt hypothécaire pour nous!

Nous n’avons jamais reçu d’aide du gouvernement. C’était le milieu des années 50 et il n’y avait que des services sociaux limités, aucune retraite et aucune Assurance-santé de l’Ontario. Pourtant, ma famille et tant d'autres qui ont immigré ont mené une vie prospère.

Photo en noir et blanc d’un jeune couple avec deux enfants devant leur maison.
Deux jeunes femmes debout de chaque côté d’un arbre de Noël et un couple assis devant.
Photo en noir et blanc d’un jeune couple se tenant l’un à côté de l’autre.
Photo en noir et blanc du couple le jour de leur mariage.
Couple est debout à côté de l’autre avec des cartes de vœux sur le mur arrière et sur le dessus de la télévision.
Cliché archivé d’un homme, il a été tamponné.
Une jeune femme portant un manteau d’hiver se tient debout avec ses deux enfants.