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QUAI 21 : Souvenirs par Jean Laffin (née Shepherd), épouse de guerre 1944
Ma relation avec les Canadiens avait commencé avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Quand j'allais encore à l'école, ma mère appartenait à un groupe de femmes appelé « The Women’s Own ». Elles tenaient leurs réunions le mercredi après-midi. Nous, les enfants y allions après l'école, juste à temps pour une tasse de thé et un petit gâteau collant. La présidente était une Canadienne nommée Mme Bleach et dans la cour de l’église paroissiale, il y avait plus de 300 pierres tombales canadiennes de la Première Guerre mondiale. Chaque année, le dimanche le plus proche du 1er juillet, il y avait un service commémoratif, en présence des Légions royales canadienne et britannique.
Pendant ces années, la Commission des cimetières n'avait pas pris soin des tombes. Donc, les membres de Women’s Own allaient dans les grandes demeures et manoirs demandant la permission de cueillir des fleurs rouges, blanches et bleues. Ces fleurs constituaient ensuite des centaines de petits bouquets qui étaient déposés sur chaque tombe canadienne, lors du service commémoratif. J’étais allée souvent aider ma mère dans ces occasions.
Il y avait un camp de l'armée canadienne, à la commune Bramshott, sur un côté de la route principale entre Londres et Portsmouth ainsi qu’un hôpital de l'autre côté. Alors, lorsque la guerre éclata en 1939, ce camp et cet hôpital étaient reconstruits à nouveau, pour l'armée canadienne.
Je venais de quitter l'école l'année précédente. L’âge pour quitter l’école à ce moment-là était de 14 ans, à moins que les parents aient été suffisamment bien nantis pour payer des frais de scolarité élevés ou que l’enfant ait été assez intelligent pour passer les examens d'entrée. (Je suppose que je ne l’'étais pas.) De toute façon, je venais tout juste de commencer à travailler à l’école privée pour garçons, dans un endroit appelé Grayshott. C’était à 4 milles à bicyclette de la maison, le long de la route principale.
Eh bien, lorsque la guerre éclata, il y avait une grande pénurie de chauffeurs et mon père s’était porté volontaire et s’était engagé. Eh bien quand il était en congé à la maison et qu’il avait découvert ce qui se passait dans les camps tout juste construits, etc., il insista pour que je quitte mon emploi. Il s’opposait à mon trajet en bicyclette devant les camps qu’il trouvait trop dangereux, même lorsque je ne rentrais à la maison qu’un week-end sur deux. Mais comme je n’avais que 15 ans, rétrospectivement, je suppose que cela était compréhensible.
…
J’avais un travail temporaire pour effectuer des travaux ménagers pour une autre dame canadienne, dont le nom était Mme Dodd. Elle aussi bien sûr était intéressée par les Canadiens venus à Bramshott et elle avait donc débuté une cantine et obtenu que moi et une autre fille l’aidions. Mme Dodd avait également annoncé qu’on pourrait repriser des chaussettes propres et raccommoder des gants.
Eh bien, un soir il y avait ce soldat qui était venu et m'avait donné une paire de gants à réparer. Il n'y avait pas beaucoup de trous et je ne l'avais pas vraiment remarqué. En fait, je suis plutôt timide (et je ne me mêlais pas beaucoup, bien, peut-être l’était-il aussi, je ne sais pas). Mais peut-être que Mme Dodd s’était aperçu de quelque chose entre le soldat et moi et que nous n’en étions pas au courant, je ne pouvais pas vraiment dire, mais de toute façon, elle me demandait si cela me dérangeait d’aller chez elle pour un peu plus de lait qu’elle risquait de manquer alors que les magasins fermaient à 18 h. Elle avait demandé à l'autre fille de venir avec moi, et elle avait dit au soldat d’y aller aussi. Et voilà comment j'avais rencontré mon mari.
Cela semblait mutuel; je venais d'avoir 17 ans à ce moment et j’avais obtenu l’emploi à Sainsbury lorsqu’ils avaient eu leur usine et qu’elle fonctionnait. Steve avait rencontré ma famille à ce moment-là et ils l’avaient apprécié de sorte que quand je rentrais du travail, il était souvent là à m’attendre. Très souvent, après le thé, je m'endormais dans ses bras. (Excellente compagnie pour lui, n’est-ce pas?)
Quoi qu'il en soit, deux ans plus tard, Stephen demandait à mon père la permission de me marier. Papa argumentait que je ne savais même pas comment cuisiner! (La raison était que d’être en guerre amenait la nourriture à être rationnée de façon très serrée et que rien ne devait être gaspillé.) Mais Steve était persistant et il disait à mon père que nous avions tous rampé avant de marcher. Alors mon père avait cédé.
Le 24 juin 1944, une belle journée, et Steve, après que Steve ait payé la caution de son meilleur ami, George Nelson, sorti de prison, (apparemment, il avait un peu trop bu et était trop exubérant!) nous nous étions mariés à l’église St. Mary the Virgin de Bramshott, où mes 4 sœurs s’étaient mariées avant.
C’était un beau mariage, et j’étais suffisamment chanceuse pour me marier dans une robe de mariée blanche, qui était si rare pendant la guerre. J’avais donc eu la chance d'emprunter une robe de mariée d'une de mes amies. Ma coiffe ainsi que mon voile avaient appartenu à ma sœur Connie. La maman de Steve avait envoyé du beurre et des fruits pour le gâteau de mariage que ma sœur Freda avait fait et glacé. Elle avait fait un travail merveilleux. Trois neveux et trois nièces étaient présents. Les robes de demoiselles d'honneur étaient toutes fabriquées à la main. Une de mes amies était ma fille d’honneur principale mais comme elle était dans l'armée de l'air et qu’elle ne pouvait pas sortir, ma nièce de dix ans la remplaçait. Tout allait très bien et je pensais qu'avec un tel début aussi merveilleux, tout irait bien.
Presqu’un an plus tard, la guerre prenait fin en Europe! ... Steve quittait pour le Canada quelques jours plus tard et je suivais sur le Drottingholm, environ 3 mois plus tard.
Je suppose que lorsque vous êtes jeune et en amour, on ne pense pas à ce qui nous attend et je suppose que je ne le savais pas. Je ne me souviens pas beaucoup au sujet du voyage, je suppose que j'avais trop le mal de mer pour prêter beaucoup d'attention.
Mais ce dont je me rappelle, c’est ma première impression lorsque nous étions arrivés à Terre-Neuve (j'ai découvert plus tard que Terre-Neuve ne faisait pas encore partie du Canada), où nous avions navigué dans le port de St. John afin d’y laisser quelques-uns des passagers. La vue m’avait étonnée! Il semblait que les maisons étaient désespérément accrochées aux falaises rocheuses, comme si un coup de vent ou une bourrasque pouvait les balayer toutes dans la mer. La vue m'avait donné un sentiment d'appréhension.
Est-ce que Halifax serait semblable ?
C’était avec un certain soulagement que nous nous apercevions le lendemain matin, le 15 août 1945, alors que nous glissions dans le port de Halifax, combien tout était très différent. Nous avions même vu un orchestre qui jouait sur les quais et les bateaux dans le port qui pulvérisaient l'eau dans les airs et faisaient retentir leurs cornes et sifflets. Quelle grande réception ils nous organisaient!!
Quoi qu'il en soit, tout ça avait été de courte durée. Le haut-parleur annonçait que la guerre était terminée avec le Japon. Vous l'avez deviné, nous étions arrivés le jour de la victoire sur le Japon.
Après que nous ayons accosté, les femmes avec les enfants étaient d'abord débarqués et ceux et celles qui avaient la plus grande distance à parcourir par train. Puisque je n’avais pas très loin à aller, je croyais que j’avais un bon temps d’attente et je surveillais toute cette activité en cours sur le pont. Puis je remarquais cet homme marchant sur le pont, en ma direction.
Je ne pouvais pas dire qui il était, vêtu d'un trop grand costume marron avec un chapeau à large rebord, de tout ce que je connaissais, il aurait pu être un de ces gangsters sur lesquels on lisait.
Mais à ma grande surprise et avec beaucoup de plaisir, je réalisais qu’il s’agissait de de mon mari Steve !! Il était venu me faire descendre du navire. Il m'avait ensuite présentée à son oncle, Bert, qui travaillait pour la commission portuaire à cette époque. Après avoir récupéré ma malle et l’avoir fait dédouanée, je recevais mes papiers d’immigrante reçue.
Le Quai 21, la porte d’entrée de la prochaine étape de mon périple de vie. D'un moment à l'autre, je ne savais pas à quoi m’attendre. Entrée dans ce nouveau pays, en partie remplie d'effroi et, en partie, pleine d'espoir face au merveilleux futur, j'avais prié pour que nous soyons ensemble.
L'endroit était très animé avec des porteurs poussant des chariots remplis de bagages, des militaires cherchant anxieusement leurs femmes et enfants. Il y avait des gens partout. Nous avions finalement rejoint les portes et la voiture de l'oncle Bert. Nous avions ensuite été emmenés à la maison de l'oncle Bert qui n’était pas très loin et nous étions arrivés juste à temps pour le lunch.
La maison était pleine de gens qui attendaient de me rencontrer. Je me sentais particulièrement nerveuse et pas à ma place. Étaient-ils comme moi? De quoi me parleraient-ils? Que devais-je leur dire?
Il y avait presque toute la famille de l'oncle Bert, sa femme, ses deux filles, un autre oncle et un ami. Eh bien, de toute façon le plat principal du repas était des fèves au lard. J'étais très gênée, je n’avais pas très faim et je n’avais jamais eu ce genre de fèves au lard auparavant avec de la mélasse et elles étaient beaucoup trop sucrées pour moi, n’ayant pas eu de sucre pendant la guerre. Après le lunch, l'oncle Bert et tante Gertie nous avaient emmenés à la maison de Stephen, dans leur voiture. L'oncle Albert conduisait la voiture de Steve qui était une Ford de modèle A. Eh bien, la balade avait été très agréable pour les 50 premiers milles jusqu’à ce que nous soyons arrivés à Shubenacadie, (je me demandais quel genre de nom c’était ?! Mais j’étais trop timide pour le demander.) Ensuite, nous avions quitté la route principale pour un chemin de terre. Pour les 15 milles suivants, nous étions secoués et brassés sur cette vielle route poussiéreuse. C’était étroit avec des branches d'arbres atteignant la route jusqu’à presque se toucher. C’était comme si nous voyagions à travers un tunnel de verdure. Je me demandais vers quelles horreurs sur terre nous amenait ce sentier sinueux.
Nous étions finalement arrivés à notre destination. J’étais surprise, choquée et je ne savais quoi dire. Je ne pouvais pas le croire. La nostalgie s’est emparée de moi avec force lorsque j’ai vu cette maison d'apparence assez pauvre, qui plus tard, à mon grand dam n’avait les équipements qu’il fallait - sans plomberie !! Les parents de Steve étaient assez gentils, mais calmes envers moi. Mais ils étaient très heureux de voir l'oncle Bert et tante Gertie.
Steve m'avait montré où était notre chambre. Il nous avait fallu une éternité pour nous habituer à l’endroit et essayer de nous y intégrer.
Steve voulait me promener aux alentours pour rencontrer sa famille mais sa vieille voiture laissait un peu à désirer. Il m'avait emmenée à Maitland, un petit village à environ 5 milles de là et avait pris l'oncle Albert avec nous. Pourquoi avait-t-il fait ça?
J’avais bientôt découvert qu’il allait avoir besoin d’aide. Après 27 crevaisons en allant et en revenant de Maitland, nous étions finalement revenus chez les parents de Steve. Il était difficile d'obtenir de nouveaux pneus à l'époque mais Steve en avait finalement obtenu.
Puis Steve voulait m’amenée à Trenton pour me présenter à ses parents, à son oncle Laurie et à sa tante Clara. C’était des gens très gentils et ils nous ont demandé de rester pour le lunch. Et devinez ce que nous avions… oui vous l'avez deviné, les fèves au lard. Est-ce que c’est ce que tous ces gens mangent ici? Eh bien, je m’y étais éventuellement habituée par la suite.
J'aimais sortir avec Steve, bien souvent ses parents venaient et nous allions rendre visite à sa parenté en profitant de la belle campagne.
Mais la prime de Steve s’épuisait et aucun autre revenu n’apparaissait. Je suppose qu'il était temps de s'installer. Il avait aidé les fermiers locaux à récolter et avait fait la coupe de bois, pour se faire un peu d'argent liquide.
La saison de chasse était venue, ce qui était tout à fait nouveau pour moi. Ils y allaient pendant des heures et revenaient à la maison les mains vides et le ventre vide en plus. Cependant, quand ils abattaient un chevreuil, c’était autre chose. J’en étais venue à aimer la viande de chevreuil, de lapin, etc.
Noël était aussi très différent. D’abord, il fallait cuire un hachis (mincemeat). Utilisant le cou du chevreuil, je montrais comment faire un vrai hachis, (il ne faut pas oublier le rhum ou le sherry!) les pommes, les raisins, etc. Ensuite, nous faisions un gâteau de Noël. J'étais au septième ciel avec tous ces ingrédients; je ne lésinais sur rien!! Il y avait beaucoup de fruits (raisins, groseilles, zestes mélangés, etc.) Mais il me semblait que je pouvais oublier d'ajouter le rhum, j’en ai donc ajouté. Tournant le dos pour faire quelque chose au poêle, je me suis ensuite retournée pour attraper quelqu’un qui en rajoutait. (Je me demandais combien de fois cela était arrivé?) Je commençais à penser que le monde de Steve aimait vraiment entrer dans l'esprit de Noël!
Faire l'arbre de Noël était une autre de leurs traditions familiales. Nous marchions dans la forêt, généralement dans la neige profonde (jusqu'aux genoux ou plus). Je me souviens d’avoir trouvé un joli petit arbre, avec la bonne forme aussi, mais non, il n’était pas assez grand. Ils en avaient trouvé un qui était vraiment trop grand. Après en avoir coupé une partie à la tête et au bas, ils avaient fini avec un arbre de la même taille que celui que j’avais trouvé en tout premier. Les décorations destinées à l'arbre, etc., étaient pour la plupart faites maison.
Ensuite, Steve m'apprenait à faire du pain. Oui, mon mari savait comment faire du pain. Apparemment, quand il avait travaillé dans les installations d'exploitation forestière, Steve avait appris d'un vieux bûcheron, jusqu'à ce qu’il sache mieux que lui et qu’il voulait que Steve fasse le pain dorénavant ...
Ne pas aller à l'église était une grande déception pour moi. L'église la plus proche était à Maitland, 5 milles de distance et l'autre, à laquelle ils étaient affiliés, était à 7 milles dans l'autre sens, sur des chemins de terre généralement bloqués par la neige en hiver et jusqu'aux essieux dans la boue, lors du dégel du printemps ...
Nous voilà en 2004, ma fille Mary me promène en fauteuil roulant (je ne peux pas marcher beaucoup maintenant, mes jambes ne me laissent pas faire) dans le Quai 21 rénové, y compris le jeu merveilleux qu’ils ont créé sur le « navire ».
Dehors, amarré au quai, il y avait un paquebot, le Maasdam d'Amsterdam, qui ramenait des souvenirs du Drottingholm qui m'avait amenée ici. Je n’arrivais pas à remonter dans le temps, au cœur de mon esprit, pour regarder où j'étais entrée, pour commencer ma nouvelle vie, ici, au Canada.
... Steve a vécu assez longtemps pour voir deux de ses petits-enfants; malheureusement il est décédé en 1999, avec une maladie du sang, une sorte de cancer. Il nous manque terriblement.
... Je dois admettre que nous avons vraiment eu une bonne vie ensemble en général et Steve aimait aller visiter l’Angleterre chaque fois que nous pouvions le faire et le plus souvent sous l'impulsion du moment!
Et nous nous étions finalement installés dans le Sud de Maitland, l'endroit qu'il aimait.
Ode à notre belle rose anglaise
Le 10 juin, de l’an 24, notre belle rose anglaise
fleurissait pour la première fois, et bien sûr tellement plus!
Car elle a fleuri et a grandi, à 3 ans, assise avec sa famille pour cette belle pose.
Ainsi, avec ses sœurs boutons de rose, comme elle pouvait être vue,
Elle avait bourgeonné devenant une belle jeune femme à 17 ans.
Puis de l'horreur de la guerre
Est entré un beau jeune homme, venu de loin.
Il a trouvé son amoureuse,
Se sont mariés en l’année 44
Puis transplanté cette belle rose anglaise
Pour un beau jardin au Canada
Pour rencontrer sa famille.
Au cours du temps et du véritable amour
Ils étaient finalement bénis d'en haut
En mai 49, au milieu de la splendeur des fleurs de pommier
Notre belle rose anglaise est venue d’elle-même à la maison avec un petit bouton de rose.
Les années se sont écoulées
D'autres enfants, il n'y en avait pas eu,
Sa fille était son seul enfant peut-être?
Puis, en 61, un miracle d'un autre bouton de rose lui est apparu!
Notre belle rose anglaise, aimait toujours les chats et jardins que vous ne connaissez pas
Elle avait beaucoup de chats et beaucoup de jardins à cultiver
Et comme ses petits boutons de rose augmentaient,
Pour son histoire un chapitre de plus recommençait.
Son bourgeon aîné, marié et qui la rend heureuse avec son premier petit-fils
Plus jeune bourgeon suivi par sa première petite-fille
Et les deux étaient bénis avec l'eau bénite,
Notre beau jardin canadien de rose anglaise, continuait à croître au fil des ans
avec une fille pour l'aîné,
et deux fils pour le plus jeune.
Mais malheureusement en l’an 99 son beau jeune homme, quittait à cause de la maladie
laissant toute la famille tellement dépourvue.
Mais notre belle rose anglaise nous a rassemblés
Et une autre tempête faisait passer le temps.
Lorsque tout ce qui avait été dit et fait,
Tous ensemble, trois belles petites-filles
Et six beaux petits-fils,
Quel beau jardin, elle a fait pousser!!
Puis, en l’an 04, à son 80e, notre rose anglaise était encore forte et chaleureuse
Et nous lui avions tous organisé une petite fête!
Avec la famille et les amis l’entourant,
L’étreignant et l’embrassant très profondément!
Mais hélas au-delà des ravages du temps, de l'usure et des déchirementsbr /> Notre belle rose anglaise avait commencé à disparaître, nous savions,
les maladies apparaissaient et disparaissaient et pourtant elle était toujours rapide
Avec détermination, cette rose anglaise voulait durer.
L’année 11 est apparue avec ses couleurs d'avril
Mais le rouge de notre rose anglaise adorée pâlissait
pour nous remplir d’un grand désespoir,
Lorsque bientôt elle ne serait plus là.
Mais elle nous a fait promettre : « Lorsque je serai partie, n’en faites pas trop »
Comme promis, nous pleurions tristement
quand elle est devenue cendre et poussière.
Nous avons confiance en Dieu pour la résurrection promise
Quand elle ressuscitera de ses cendres à coup sûr.
Lorsque comme le Phoenix, pousser et éclore à nouveau
dans le beau jardin terrestre de Dieu, nous la verrons
Y rejoindre son beau jeune homme
Et de ses proches, une grande acclamation surgira
Une fois de plus, nous voyons notre belle rose anglaise!
~ Créé avec amour à la mémoire de sa merveilleuse mère, par sa fille aimante, Mary Mansfield.
Le corps ravagé de maman qui l’avait constamment fait tomber, avait été incinéré, nous donnant ainsi l'occasion d'envoyer de ses cendres au-delà des mers vers Alfred, (un de ses neveux) qui vivait à Liphook’ et à proximité de St. Mary's Church of England à Bramshott; la même région qu’un camp de l'armée canadienne avait occupé et où son histoire avait radicalement changé; la même église où la plupart des membres de sa famille s’étaient mariés, les enfants baptisés et enterrés ... et après le périple d'une vie étonnamment satisfaisante, pour l'instant une partie de Jean Shephard est retournée chez elle.
Mary (Laffin) Mansfield