Hendrik, Hendrika van't Veld

Mur d'honneur de Sobey

Colonne
173

Rangée
6

First Line Inscription
Hendrik, Hendrika van't Veld
Second line inscription

Evertje

L'histoire de maman et papa

En 1953, notre oncle, son épouse et leurs trois enfants partaient pour le Canada afin de commencer une nouvelle vie grâce au programme d'immigration des travailleurs agricoles. Ses parents, notre Oma et notre Opa, voulaient suivre leur fils, mais voulaient aussi garder la famille ensemble. Leur plus jeune fils est donc venu avec eux au Canada. Le plus jeune fils était notre père. Sa famille comprenait notre mère et la fille aînée. Notre mère était la deuxième enfant la plus jeune d'une famille de 14 enfants. Lorsqu'on lui parle du moment où elle a dû quitter sa famille, elle dit bravement : « Je n'ai pas pleuré et je ne me suis pas retournée. » Nos grands-parents ont laissé derrière eux une ferme de 2 1/2 acres aux Pays-Bas. Ils voulaient avoir plus de terre à cultiver.

En raison de leur âge, nos grands-parents ne pouvaient pas être parrainés pas les organismes des Pays-Bas ou du Canada. C'est donc mon oncle qui l'a fait. Notre père avait travaillé comme laitier, mais comme il avait de l'expérience sur la ferme, il s'est inscrit au programme d'immigration des travailleurs agricoles qui venaient au Canada. Nous avons quitté Rotterdam, aux Pays-Bas, le 24 mars 1953 et nous sommes arrivés au Quai 21, à Halifax le 1er avril 1953. Nous avons voyagé à bord du S.S. Waterman. Il y avait des cabines pour les femmes et les enfants et des cabines pour les hommes. La nourriture était composée de mets de base néerlandais, mais notre père n'était pas un heureux voyageur sur l'océan Atlantique. Il a eu le mal de mer après deux jours de voyage et il est resté dans cet état jusqu'à ce qu'il puisse poser ses pieds sur le sol d'Halifax. Un matin, une vague a fait tanguer le navire alors qu'il essayait d'enfiler ses chaussettes et il s'est retrouvé sur le plancher, en dessous du lavabo.

Une fois arrivés au Quai 21, nous sommes restés à l'hôtel du quai pendant une journée et demie. Un jeune couple a demandé à notre mère de prendre soin de leur jeune enfant, car la mère de celui-ci devait se rendre à l'hôpital. Elle aidait déjà les autres. Nous sommes partis d'Halifax en train pour nous rendre dans une ferme d'East Royalty, à l'Î.-P.-É. Il n'y avait pas de couchettes dans le train, que des sièges durs avec des dossiers droits. À cette époque, le train voyageait à bord du traversier Abegweit pour franchir le détroit de Northumberland. Notre père à travaillé à l'Î.-P.-É. pendant un an. Ce poste était plutôt médiocre, car ce fermier faisait malheureusement partie de ceux qui abusaient des employés. En 1954, nous avons déménagé à Economy, en Nouvelle-Écosse, pour travailler dans une ferme qui était cette fois-ci la propriété d'un colon néerlandais. Ce poste a été de courte durée, en raison de contraintes financières. Notre Opa et notre Oma ont passé l'hiver à Economy. À l'automne, notre père a été envoyé dans une ferme située à Old Barns, en Nouvelle-Écosse et qui était la propriété de Carmen et Viola Forbes. Ce poste était tellement mieux que ce dont nous avions fait l'expérience à l'Î.-P.-É. La famille Forbes nous traitait comme des membres de la famille et nous y serions restés si ce n'était de notre désir d'avoir notre propre ferme.

En 1955, nos grands-parents et nos parents ont acheté une ferme grâce à la Commission de l'établissement agraire d'Earltown, en Nouvelle-Écosse. Nous y sommes restés jusqu'en 1974. Il n'y avait pas d'électricité ni de téléphone, nous étions donc de retour dans le « bon vieux temps ». Des lampes à l'huile, des toilettes extérieures et nous voyagions à pied ou à cheval.

Nous embauchions une personne avec une voiture pour aller plus loin que le magasin du village ou que l'église. Nous étions une famille recomposée, car nos grands-parents ont habité avec nous jusqu'à leurs décès. En 1970, notre père a travaillé pour JB Construction afin d'ajouter aux revenus de la ferme. Il a vendu la ferme en 1974, car ses enfants n'étaient pas intéressés par l'exploitation agricole. Nos parents ont déménagé dans le comté de Pictou et notre père a travaillé dans le domaine de la construction jusqu'en 1977, année où lui et ses fils ont démarré l'entreprise Van Veld Construction. Il a été un fructueux homme d'affaires et l'un de ses fils possède toujours l'entreprise. Notre mère a toujours soutenu notre père dans les choix qu'il a faits pour prendre soin de sa famille. Elle a élevé sept enfants et en a aussi accueillis. Elle vous dirait que la ferme d'Earltown était un endroit fantastique pour élever une famille. Elle était une excellente ménagère et nous n'avons manqué de rien, bien que ses moyens étaient maigres. Elle était bonne avec la cuisine, les conserves, les pâtisseries, la couture et elle était une ménagère méticuleuse. Elle possède encore tous ces talents. Il n'y avait rien à son épreuve et elle a élevé sept enfants en croyant qu'ils pouvaient accomplir tout ce qu'ils voulaient.

En plus des sept enfants, il y a maintenant 13 petits-enfants et 14 arrière-petits-enfants. Ils sont très fiers de leur famille. Leurs enfants ont très bien réussi dans ce nouveau pays. Ils étaient ou sont : Directeur financier à la retraite, surintendant de la GRC à la retraite, propriétaires d'entreprises (4) et agent des opérations bancaires. Les petits-enfants par alliance et les arrière-petits-enfants par alliance font maintenant partie de la famille. Notre père a pris sa retraite partielle de l'entreprise le 24 août 1990, mais il a continué de travailler pour son fils aîné jusqu'à l'âge de 64 ans.

Nos parents sont maintenant âgés de 86 et de 85 ans respectivement et vivent seuls dans leur maison située dans le comté de Pictou. Ils sont entourés par leur famille, ont un jardin de légumes, s'occupent de merveilleux massifs de fleurs, se promènent sur de courtes distances, vont à l'église et profitent des visites des membres de leur famille.

Notre famille tient à remercier le Canada pour tout ce qu'elle a reçu de ce merveilleux pays et espère qu'elle a et continuera de donner en retour.