Angelo Di Placido

Mur d'honneur de Sobey

Colonne
189

Rangée
12

First Line Inscription
Angelo Di Placido
Second line inscription
Antonietta Conte

L’histoire d’Angelo Di Placido

Je suis né en 1947 dans la région de Molise, en Italie. Après la Seconde Guerre mondiale, les choses étaient assez dures. Mais, en grandissant, j’adorais tout simplement aller à l’école, j’avais hâte d’y aller tous les jours. Mon père, lui, attendait de moi que je l’aide à cultiver la terre. À l’âge de 17 ans, j’ai déménagé à Zurich, en Suisse. J’ai appris à parler l’allemand et j’ai exercé divers métiers. J’ai ensuite appris que je ne pouvais pas acheter de maison en Suisse à moins d’y avoir vécu pendant 10 ans, alors j’ai décidé de poursuivre une autre aventure. J’aimais la géographie et les opportunités; j’ai donc choisi de m’installer au Canada. J’ai fait des recherches afin de savoir où je pourrais m’installer pour me bâtir un avenir, puis j’ai conclu que la ville ontarienne de Toronto serait ma destination. Je me suis adressé à l’ambassade canadienne la plus proche, qui était à Berne, en Suisse, afin de faire une demande pour déménager au Canada. L’ambassade m’a immédiatement fourni une demande. J’ai envoyé les documents nécessaires, puis, 4 mois plus tard, j’ai reçu mon statut permanent me permettant d’émigrer au Canada. En décembre 1967, j’ai fêté Noël avec ma famille, en Italie. Je suis parti pour le Canada en janvier 1968, quittant le port de Naples à bord du navire Olympia.

Ma traversée de l’océan Atlantique n’a pas été agréable, j’ai eu le mal de mer pendant tout le trajet. Le navire a accosté à Halifax le 17 janvier 1968. Lorsque j’ai débarqué par un pont mobile et que j’ai atteint la Terra Ferma, je me suis soudainement senti mieux. J’étais heureux de marcher sur la terre ferme et j’avais faim. En attendant d’être traité par les autorités portuaires, je suis allé acheter du pain et du jambon pour me faire un sandwich. Le pain était mou, trop mou à mon goût, mais je me suis quand même fait quelques sandwichs, sachant qu’un voyage de deux jours vers Toronto m’attendait. J’ai mangé un sandwich et plus encore, car j’étais si heureux de ne plus avoir le mal de mer. Quand je suis sorti dehors, il faisait si froid que mon corps s’est mis à frissonner. J’ai presque eu envie de retourner à bord du bateau pour rentrer en Europe. Le froid et le refroidissement éolien étaient insupportables, ça m’a fait peur. Cependant, ma détermination à aller de l’avant a prévalu. Je suis monté à bord du train à 16 heures, puis j’ai observé le paysage couvert de neige tout au long du voyage. Mes proches sont venus m’accueillir à la gare Union lorsque je suis arrivé à Toronto.

Quelques jours plus tard, je me suis rendu au bureau de placement le plus proche pour enregistrer mon arrivée. Comme c’était au mois de janvier, les emplois dans le domaine de la construction se faisaient rares. Le conseiller m’a suggéré de m’inscrire à des cours d’anglais. Je me suis inscrit à George Brown. Lorsque j’ai commencé à travailler, au printemps, j’avais appris à lire et à écrire l’anglais, dans les six mois suivants mon arrivée. J’ai occupé divers emplois dans le secteur de la construction et je suis éventuellement devenu chef d’équipe, mais, ce qui m’intéressait, c’était l’immobilier et la possibilité d’évoluer dans ce secteur. En 1969, j’ai parrainé mon frère Francesco Di Placido pour qu’il vienne me rejoindre à Toronto. J’ai plus tard parrainé mon autre frère, Clemente Di Placido, afin qu’il vienne se joigne à Francesco et à moi-même. J’ai épousé Antonietta Conte en 1971, puis nous avons eu trois enfants : Sonia, Laura et Roberto. Je suis devenu courtier immobilier et, en 1978, j’ai créé ma propre société de courtage. J’ai prospéré en aidant mes clients à acquérir des propriétés, en poursuivant cette profession, en travaillant sur des investissements commerciaux et en participant à des ventes de développement foncier. Maintenant, mes enfants ont leurs propres carrières professionnelles. Sonia enseigne l’anglais et la création littéraire à l’UBC, Laura enseigne également dans le domaine de l’éducation et Robert a obtenu un baccalauréat en aviation et travaille actuellement dans une entreprise de transport qui achemine des patients vers les hôpitaux des Territoires du Nord canadien.

Comme pour beaucoup d’autres immigrants, la vie au Canada m’a offert de nombreuses possibilités au niveau du travail, des voyages et de la famille. Je suis heureux du choix que j’ai fait, d’avoir choisi de venir dans ce grand pays. Le Canada m’a offert des opportunités et j’ai toujours aimé découvrir de nouveaux endroits au Canada. L’immensité de ce pays, ses magnifiques forêts, ses lacs et sa nature sauvage m’ont donné envie d’explorer l’extérieur et sa beauté naturelle.

En août 2019, ma femme et moi avons fait un voyage jusqu’à Halifax, en Nouvelle-Écosse, et jusqu’au Quai 21, afin d’y souligner le 51e anniversaire de mon débarquement à Halifax. Ce fut une expérience assez émouvante de se promener et de regarder le bâtiment où j’ai débarqué le 17 janvier 1968 au milieu d’un hiver froid. Lors de notre visite, Antonietta et moi nous sommes promenés dans le bâtiment tout en observant les murs de brique et les objets exposés dans le Musée. Je me suis souvenu du bâtiment en briques rouges, de l’odeur de l’eau où j’ai accosté à bord du navire Olympia et de la première fois que j’ai foulé le sol canadien. C’était une merveilleuse façon de fêter et de célébrer qui nous sommes maintenant, au Canada, et l’endroit d’où je viens, l’Italie.

Merci Canada.

Vieille copie de la carte d’immigrant canadien.
Quatre hommes portant des gilets de sauvetage et debout sur le pont du navire.
Des jeunes hommes bien habillés assis à table.
Vieille carte postale du navire Olympia.
Vieux passeport montrant la photo d’un jeune homme.