Nikolaos Tsoporis

Né le 1er mai 1929 à Kalloni en Grèce, mon père était le deuxième d’une famille de cinq enfants. Son enfance a été difficile surtout quand son père est mort alors qu’il n’avait que quatorze ans. Alors, son frère et lui ont dû aider leur mère à subvenir aux besoins de la famille que ce soit sur le plan financier ou émotionnel. Après avoir vécu l’occupation de la Grèce par les Nazis ainsi que les conflits civils, mon père a rencontré l’amour de sa vie et, après lui avoir fait rapidement la cour, il épousé ma mère en mars 1959. En décembre, mon père et ma mère ont acueilli avec joie la naissance de mon frère (Jim).

Recherchant une vie meilleure pour sa famille, mon père est parti en bateau pour le Canada le 15 octobre 1960, laissant derrière lui ma mère et leur fils. Après un voyage de neuf jours à bord du navire à vapeur SS Queen Frederica, mon père est arrivé au Quai 21 à Halifax le 24 octobre 1960. Malgré son incapacité à parler anglais, il a passé l’immigration et a sauté immédiatement dans un train à destination d’Ottawa avec un peu moins de 10.00 $ en poche.

Après avoir travaillé jour et nuit dans divers emplois, mon père a économisé assez d’argent pour faire venir ma mère. Laissant mon frère derrière elle pour que ma grand-mère l’élève, ma mère a pris l’avion pour le Canada en 1962 afin de rejoindre mon père, qui avait déménagé à Toronto.

Mon père et ma mère ont accueilli avec joie la naissance de ma sœur (Patricia) en 1963. Ce n’est pas avant 1967 que mon frère est venu en avion jusqu’au Canada afin de rencontrer sa nouvelle sœur et son père. En 1972, j’ai rejoint la famille.

Mon père travaillait dur, il accumulait souvent les emplois afin d’assurer une vie meilleure à sa famille. Il a inculqué à ses enfants la notion qu’il faut travailler dur et réussir ses études. Sa persévérance a porté ses fruits car ma mère et lui ont élevé trois brillants enfants.

La plus grande réussite dans la vie de mon père était pourtant quand il est devenu grand-père à la naissance de mon fils, Nicholas, le 7 octobre 2005. Malheureusement, le rêve de mon père de voir ses petits-enfants (mon autre fils, Christophe William, né le 23 juillet 2007) grandir a été brisé le 1er décembre 2005 quand il nous a quitté subitement et de manière inattendue.

Ce qu’il nous a transmis restera pour toujours dans nos mémoires.