Mirdza Grikis Dambergs

Mur d'honneur de Sobey

Colonne
126

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17

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Mirdza Grikis Dambergs

Hommage à la vie de : Madame Mirdza Grikis Dambergs et Nickolajs (Nick) Dambergs

Des anciens élèves de danse classique, souhaitant faire reconnaître la vie extraordinaire de Madame Mirdza Dambergs, danseuse étoile accomplie et enseignante, ainsi que son mari Nick qui a lui aussi contribué énormément au Canada, ont fait l’achat de ces briques pour le Mur d’Honneur Sobey au Quai 21.

Les élèves suivants ont pris part à cet hommage :

Laura, Candace, Lesley, Sherry, Pam, Sharon, Dianne, Jeannie, Alexa, Karen, Pam, Jana, Dolores, Victoria, Mary, Nora, Debbie et Shirley.

Madame Dambergs, danseuse étoile auprès de l’Opéra national de Lettonie, a de nombreuses réussites à son actif. Elle a étudié avec nombre d’enseignants célèbres en Europe, tels que Feodorova et Preobrajenska, et a dansé dans la plupart des capitales européennes. Mirdza était connue comme une des ‘grandes’ dans le monde de la danse classique et a reçu la Croix du Mérite par le gouvernement de Lettonie en 2000 quand elle est retournée dans son pays natal après plus de 50 ans d’absence.

Madame Dambergs, Nick Dambergs et leur jeune famille à leur arrivée au Quai 21 en février 1954 en provenance de la France via l’Allemagne après avoir fui les conditions effroyables de l’occupation russe de la Lettonie. Cette femme merveilleuse et courageuse a commencé par enseigner au Conservatoire de musique de Halifax mais a rapidement quitté cette institution pour monter sa propre école de danse à Halifax. Pendant 30 ans, l’école de danse de Mme Dambergs a apporté une connaissance exceptionnelle et incontestable de toutes les formes de danse auprès de ces élèves qui l’adoraient. Sa capacité de chorégraphier la danse à la perfection, avec un don pour le design des costumes, le tout culminait lors du récital annuel tant attendu par le public de Halifax. Madame Dambergs a reçu la Médaille du Jubilée d’or de la Reine Elizabeth II en reconnaissance du Canada pour sa contribution à la danse, à la musique et aux beaux-arts.

L’intérêt porté à la danse classique à Halifax a changé du tout au tout grâce à la présence de Mme Dambergs. Afin de reconnaître sa contribution exceptionnelle en tant qu’immigrante au Canada et de témoigner notre appréciation de l’impact qu’elle a eu sur nos vies alors que nous étudions et apprenions avec elle, nous, ses anciens élèves, sommes fiers de partager notre histoire avec le Quai 21.

Toute contribution peut être faite auprès de l’association du Quai 21 et adressée à la bibliothèque du centre de recherches où chaque livre nouvellement acheté sera muni d’un ex-libris en sa mémoire.

Témoignage des élèves de danse de Mme Dambergs

Mirdza Grikis Dambergs

L’histoire de la danse et de la musique classique à Halifax est étroitement liée aux danseurs et aux artistes de Lettonie qui ont fui leur patrie après la Seconde Guerre mondiale. Sans eux, les Néo-Écossais n’auraient pas pu être exposés aux traditions des ballets classiques européens.

Mirdza Grikis Dambergs, ancienne danseuse étoile de l’Opéra national de Lettonie, est venue à Halifax avec sa famille de Riga en Lettonie en passant par Paris en 1954. Ils ont choisi de rester à Halifax car ils adoraient l’océan, les bois et la pêche. La proximité de la nature et le climat leur rappelaient la Lettonie. Repartir de zéro s’est avéré difficile. Ils sont arrivés sans rien et même si son mari Nick parlait anglais, Mirdza, elle, ne le parlait que très peu. Ils étaient toujours plus chanceux que certains autres parce que Nick, son mari, en tant que chimiste analytique, a pu trouver du travail immédiatement et Mirdza a été invitée à prendre la direction du département de danse classique du Conservatoire de musique.

En 1954, il y avait trois danseurs lettons à Halifax et un certain nombre de chanteurs d’opéra. Les danseurs avaient écrit à Mirdza alors qu’elle habitait à Paris pour lui demander si elle serait intéressée à venir enseigner la danse classique à Halifax. Les danseurs qui étaient installés à Halifax voulaient danser avec le tout nouvellement formé Ballet national de Toronto et sur leurs recommandations, le Conservatoire de Halifax invitait Mme Dambergs à devenir la directrice du département de danse classique.

Néanmoins, la vie n’a pas été facile au début. La famille Dambergs est arrivée à Halifax par le Quai 21 le jour de la Saint Valentin après une traversée houleuse de l’Atlantique. Le temps à leur arrivée était un mélange de glace, de neige et de pluie. Même s’ils ont trouvé du travail presqu’immédiatement, les salaires qu’ils touchaient étaient très bas en comparaison de ce dont ils avaient l’habitude en Europe ; il y avait aussi trois enfants et la mère de M. Dambergs. Puisqu’ils n’étaient arrivés avec pour seuls vêtements que ceux qu’ils portaient ainsi que des boîtes de livres, ils avaient tout à acheter.

Mirdza Grikis Dambergs, danseuse étoile de l’Opéra national de Lettonie, connue sous le nom de Madame Dambergs auprès des Haligoniens, avait de grandes réalisations à son actif. À sept ans, la jeune Mirdza avait gagné le premier de ses nombreux autres prix qui suivront lors d’une compétition internationale de danse à Vienne. Une fois le cours complet terminé, d’abord en danse rythmique puis en ballet classique sous la direction de la célèbre danseuse étoile et pédagogue Alexandra Feodorova (qui a enseigné à New York) et Anatol Vilzak, Mirdza a rapidement dansé des rôles titres et pris la tête de la grande compagnie de Danse de Lettonie qui comptait une centaine de danseurs. Elle a travaillé avec M. Pianovsky, ancien maître de ballet de la compagnie de danse Anna Pavlova.

Avec Harry Plucis comme partenaire (qui plus tard a rejoint la troupe Sadler Wells Ballet), Mirdza, alors danseuse étoile, a dansé les premiers rôles de plus de vingt grands ballets. Le rôle-titre d’Esmeralda seul a été dansé plus de soixante-quinze fois, un record difficile à trouver dans les annales du ballet. Grâce à des bourses du gouvernement, elle a terminé ses études en danse classique, en chorégraphie et en danse folklorique à Berlin avec Victor Gzovski, à Londres avec Nicholas et Nadina Legat et à Paris avec la célèbre danseuse espagnole Dolores Moreno ainsi qu’Olga Preobrajenska et Lubova Egorava. En Lettonie, elle est devenue l’experte de la danse espagnole et du Flamenco. Alors qu’elle était en tournée avec le ballet national de Lettonie, elle a dansé dans la plupart des capitales européennes.

La Croix du Mérite décernée par le Gouvernement national de Lettonie démontre l’estime qu’on lui porte. On a dit de Mirdza qu’elle était une grande artiste, très vive sur scène avec une connaissance très précise de la technique ainsi qu’un pouvoir exceptionnel d’interprétation dans sa danse. Ses soixante-douze fouettés qui avaient alors battus tous les records, avaient fait sensation à l’opéra. S’en sont suivi les premiers rôles dans Don Quichotte, Le Bossu de Notre-Dame et un ballet letton « Ilga » dans lequel elle a prouvé à son public que non seulement elle était sur le plan technique irréprochable mais qu’elle pouvait aussi interpréter des rôles avec une profonde expressivité spirituelle.

Mariée à un chimiste analytique (Nikolajs Dambergs) et mère de trois enfants (Janis, traductrice et universitaire, Robert, architecte et Marija, enseignante à la retraite et artiste verrier aujourd’hui), Mirdza est venue à Halifax depuis Paris en 1954. Elle a présenté de nombreux spectacles et récitals de danse qui ont rencontré un vif succès auprès de ses élèves et dans lesquels elle était unanimement saluée pour sa connaissance sans limite des formes variées de danses et de ses talents de pédagogue et de danseuse. Mirdza a reçu la Médaille du Jubilée d’or de la Reine Elizabeth II pour sa contribution exemplaire et exceptionnelle auprès des Néo-Écossais en ballet classique et autres formes de danses et en musique classique.

Soumis par leur fille Marija