Bernardus G. Nolte

Mur d'honneur de Sobey

Colonne
5

Rangée
16

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Bernardus G. Nolte

Après huit jours de traversée de l’océan Atlantique nord, notre arrivée au Canada a été passionnante même si de nombreux passagers à bord avaient perdu du poids à cause du mal de mer, etc. Les agents de douanes étaient aimables et faisaient ce qu’ils pouvaient pour accélérer le traitement des dossiers des nouveaux arrivés.

Nous devions prendre un train (réservé aux nouveaux arrivants) qui nous a emmenés en trois jours de Halifax à Toronto, notre destination finale. Le train s’arrêtait à certaines gares en route pendant une ou deux heures pour permettre aux passagers de se dégourdir les jambes et de s’acheter de la nourriture qui leur suffirait jusqu’au prochain arrêt. Il n’y avait pas de restaurant à bord. Nous devions faire attention à ce que nous dépensions puisque ma femme et moi n’avions que 60 dollars à nous deux. À cette époque, vous étiez laissé à vous-même une fois admis au Canada ; il n’y avait pas de programmes sociaux.

Après ce long voyage, après avoir dormi sur les banquettes des voitures du train, nous étions très fatigués quand nous sommes arrivés à la gare Union Station à Toronto le 31 octobre à 6 heures du matin. Personne n’était là pour nous accueillir, cependant du café était offert aux nouveaux arrivés grâce à Phillip Canada Corp. Nous avons dû nous débrouiller pour nous loger, etc. et trouver un emploi. Notre connaissance de l’anglais parlé à Londres nous a aidés même si nous avons eu quelques difficultés avec l’argot canadien.

Nous avons pu louer une chambre pour 3 dollars la nuit rue McGill à Toronto. Ma femme et moi avons trouvé un emploi la semaine suivante mais pas dans notre domaine. J’étais fabricant d’instruments médicaux et heureux de commencer dans mon nouveau pays.

Les deux premières années ont été très difficiles mais nous avons survécu et sommes heureux d’avoir sauté le pas. Nos trois filles sont nées ici et sont toutes les trois bien éduquées et heureuses d’être canadiennes.

Voici donc l’histoire en quelques mots de mon immigration au Canada.

Bernardus en imperméable, appuyé contre la balustrade d’un bateau.
Bernardus en veste et chemise, avec une main sur le train.
Carte d’identité de l’immigration canadienne de Bernardus.
Personne assise, faisant un signe de la main d’une fenêtre d’un train.