Alberto, Lucia, Francesco

Mur d'honneur de Sobey

Colonne
119

Rangée
23

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Alberto, Lucia, Francesco
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De Santis

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, mon père, Alberto, a été libéré d’un camp de prisonniers en Afrique du Nord et est retourné dans sa ville de naissance, Goriano Sicoli, dans la province de l’Aquila en Italie. C’est là qu’il s’est marié avec ma mère, Lucia. Je suis né en septembre 1948. Après l’épuisement des fonds de reconstruction du Plan Marshall, mon père a émigré au Canada. Il est arrivé à Hamilton en Ontario en juillet 1951. Il a commencé à travailler pour Frid Construction en août et a continué jusqu’au mois de mars 1981 où il a pris sa retraite de contremaître.

Il a fallu un an à mon père pour gagner assez d’argent pour que ma mère et moi puissions venir d’Italie au Canada. Nous sommes arrivés en octobre 1952. Mon premier souvenir de mon père est celui de nos retrouvailles à la gare de Montréal et du voyage avec mes parents à Hamilton.

Je me rappelle de mon enfance à Hamilton, de nos nombreux déménagements dans les environs de Barton et Sherman et des cueillettes de fruits avec ma mère l’été pour arrondir le budget familial.

Comme beaucoup d’enfants d’immigrés, je suis allé à l’école primaire St. Ann puis à l'école pour garçons Cathedral Boys High School. Ensuite, j’ai fait des études de droit au King's College de l’université de Western Ontario de 1968 à 1974. En mai 1974, alors que j’étais encore étudiant, j’ai commencé à travailler pour le cabinet juridique de Hamilton nommé Agro, Cooper, Zaffiro, Parent, Orzel & Hubar que j’ai rejoint en mai 1976 après avoir été admis au barreau en Ontario. Je suis devenu associé de cette compagnie en 1980.

Sur le plan personnel, je me suis marié avec Nancy et nous avons eu le bonheur d’avoir deux merveilleux enfants, Angela et Albert. Le charme irlandais de Nancy a rapidement eu raison de toutes les réserves de Mama DeSantis. Un étranger aurait eu du mal à comprendre leur conversation dans un mélange d’italien et d’anglais, mais Nancy et ma mère communiquaient très bien.

Sur le plan professionnel, j’ai travaillé sur de nombreuses affaires très intéressantes et je suis agréé en tant que spécialiste en droit civil par le Barreau du Haut-Canada. En octobre 1991, j’ai eu la chance d’être l’un des rares avocats au Canada à plaider auprès de la Cour suprême du Canada dans la capitale. L’un des sept juges était Frank Iacobucci qui a reçu les honneurs de l’Ordre des fils de l’Italie après sa nomination. Plus tôt dans ce siècle, dans les temps difficiles où les Italiens s’installaient au Canada, qui aurait cru qu’en 1991, un immigrant italien plaiderait devant le premier juge italien nommé à la Cour suprême ?

Les Italiens ont énormément avancé depuis leurs débuts modestes au Canada. Mon seul espoir est que le caractère chaleureux, travailleur et dévoué qui qualifie les Canadiens italiens du passé sera transmis à ceux des générations futures.

Francis A. De Santis

Photo en noir et blanc du jeune homme, il porte des lunettes.