Quitter les États-Unis
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(Traduit d'anglais)
Quitter les États-Unis était difficile, comme je le disais, en plus de la famille, des amis, du voisinage, de ce qui vous est familier. Vous savez, c'était très difficile à plusieurs niveaux. Je ressentais de la vraie culpabilité. Je laissais derrière des gens que je connaissais, vous savez. J'avais des amis qui partaient pour la guerre, qui allaient peut-être mourir, être blessés, être traumatisés par ce qu'ils allaient voir et ce qu'ils allaient faire. Vous savez. J'ai toujours eu ça à l'esprit, en quelque sorte, depuis ce temps. Même après toutes ces années, je continue d'y penser... d'une certaine façon, j'aurais dû y aller pour comprendre la douleur de ce qu'ils ont vécu. Bref, j'ai encore un peu de cette culpabilité parce que je... je ne suis pas resté et je ne l'ai pas fait, peut-être pas pour le pays, mais au moins pour la famille et les amis qui y sont allés, pour mieux comprendre ce qu'ils ont vécu... Mais euh, vous savez, on a quitté le pays, et maintenant, c'est... C'est drôle parce que je suis ici depuis maintenant longtemps. C'est chez moi, etbien que ma famille ne comprenne toujours pas, euh, traverser la frontière est toujours étrange. Je me sens toujours un peu nerveux quand je traverse la frontière vers les États-Unis et lorsque je reviens à la maison. Il y a ce soupir de soulagement lorsque vous arrivez à l'immigration canadienne et que vous, vous êtes de retour sur l'autoroute... de retour sur la 401, en Ontario, et que vous vous dirigez vers la maison. Bref, le Canada est mon foyer. Il l'est depuis longtemps.
L’histoire orale 16.03.04RP avec Robert Porter
Musée canadien de l’immigration du Quai 21