La vie aux États-Unis
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(Traduit d'anglais)
J'étais l'un des – ce serait arrogant de dire « leaders étudiants », mais j'étais l'un des coprésidents d'un groupe qui était euh... je ne sais pas si vous en avez entendu parler ici, mais on s'appelait les Étudiants pour une société démocratique. Nous étions... il y avait une grande variété de gens dans ce groupe, sur différents campus. Même au sein de l'ESD (Étudiants pour une société démocratique), il y avait des gens avec des visions très différentes de ce que nous devions faire concernant la guerre. Alors nous étions aussi associés aux, euh, aux protestations, aux affiliations syndicales et aux droits de la personne pour les Noirs. Nous avions.Moi, j'étais non violent. Nous avions parmi nous des personnes plus agressives, qui voulaient faire passer le message de façon plus musclée. Ce n'est pas ce que je voulais. Nous étions... nous nous considérions tous comme des marxistes humanistes.. Je suis certain que très peu d'entre nous avaient lu Marx. Moi, je l’ai fait.J'aimais Marxet j'aimais Hegel. Mais je n'étais pas membre du Parti communiste. La majorité des gens que je connaissais... je me souviens qu'eux aussi n'étaient pas membres du Parti communiste. On nous disait : « Communistes, traîtres... comment pouvez-vous faire ça à votre pays? Vous détruisez le pays, vous savez, vous détruisez..., vous savez, bla bla bla. Vous n'appuyez pas la guerre. Comment pouvez-vous faire ça à notre pays? » Nous participions activement aux marches pour la paix et aux marches pour les droits de la personne. Dans ce cas-ci, Pittsburgh et, selon la ville... il y en avait partout : Boston, New York, San Francisco. Il ne s'agissait donc pas seulement de nous. À l'époque, dans les années soixante, c'était partout. Dans toutes les grandes villes, surtout celles avec des campus universitaires. Les universités étaient comme des foyers de... pour toutes sortes de raisons, j'en suis certain : certains étudiants ne voulaient pas être enrôlés. Certains croyaient vraiment à ce qu'ils prônaient. C'était une période difficile. C'était terrible. C'était comme, euh...je n'ai jamais cru... je n'arrive pas à trouver le bon mot. C'était comme aller à un rendez-vous pouressayer de mettre sur pied des logements avec services de soutien pour les sans-abri ou au sujet de ce que nous devrions faire à propos des tuyaux de plomb des égouts. C'était... Je crois que c'est un enjeu controversé aux É.-U. C'était controversé et tout était terrible, car les gens étaient fâchés, frustrés... nous, les étudiants, nous étions tout particulièrement frustrés. C'était controversé.
L’histoire orale 16.03.04FS avec Frank Scarfino
Musée canadien de l’immigration du Quai 21