La vie au Canada
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(Traduit d'anglais)
Powell River, le village... Il était centré autour de l'usine de papier, um, et à l'époque, l'usine était opérée par MacMillan Bloedel et à part ces quatre-vingts acres, toutes les terres des alentours, étaient soit la propriété de MacMillan Bloedel ou étaient des concessions de fermes forestières provinciales. Donc, d'une certaine façon, c'était un bout de terre unique. Le village... et nous... nous... en y allant, en faisant cela, nous pensions en quelque sorte que nous apportions... nous ne faisions pas ça que pour nous-mêmes : nous apportions un modèle montrant comment la vie devrait être vécue. Je veux dire, en... nous avons vu... d'une... certaine façon c'est... c'est encore vrai. Il y a une...il y a une partie de moi qui pense encore que c'est... c'est... une solution crédible aux problèmes auxquels nous faisons face aujourd'hui. Je veux dire, nous avons vu les, euh, problèmes... le réchauffement planétaire n'était pas en vue, mais les problèmes environnementaux l'étaient très certainement. L'aliénation des organismes sociaux, la domination des compagnies et j'en passe... C'était une façon de s'en distancer. Bien sûr, nous nous en sommes distancés sans savoir comment le faire. Aucun d'entre nous... Je n'avais jamais travaillé, même dans le jardin― encore moins sur une ferme. Je n'avais jamais fait de menuiserie. Quelques... quelques personnes qui s'y trouvaient avaient des compétences, mais personne n'était expert, et je n'avais jamais travaillé avec des animaux, sauf pour nourrir un... un chien. (rires) Alors avoir des chèvres et des poulets et, les traire et tuer les poulets, euh, pour... pour la viande, tout cela était... toutes ces choses étaient des compétences nouvelles que nous devions apprendre.
L’histoire orale 14.02.27PS avec Peter Seixas
Musée canadien de l’immigration du Quai 21