Nouvelles perspectives : 25 ans après notre ouverture

Devant le Quai 21, une foule est rassemblée sous un grand auvent avec une scène.
Le Quai 21 a rouvert ses portes le 1er juillet 1999.

Le 1er juillet de cette année a marqué un anniversaire particulier : voilà 25 ans que notre bâtiment a rouvert ses portes en tant que musée.

De 1928 à 1971, le Quai 21 a servi de porte d’entrée au Canada. Près d’un million de personnes sont arrivées par le bâtiment, débarquant des navires de passagers en route pour une nouvelle vie dans tout le pays.

Dans les années 1990, un groupe de bénévoles dévoués, dont les fondateurs JP LeBlanc et Ruth Goldbloom, O.C., ont estimé que le dernier hangar d’immigration du Canada avait une histoire qui méritait d’être préservée et partagée.

La journée d’ouverture

Le 1er juillet 1999, les portes du Quai 21 sont à nouveau ouvertes au public. La journée a commencé avec la Marine royale du Canada, qui a escorté un groupe d’épouses de guerre dans le port à bord du NCSM Preserver, pour débarquer au Quai 21 plus de 50 ans après leur première traversée de l’Atlantique. Animée par Hanna Gartner, personnalité de CBC et ancienne du Quai 21, la cérémonie d’ouverture a rendu hommage aux principaux groupes qui sont passés par le Quai 21 : un immigrant, un réfugié (qu’on appelait communément une personne déplacée à l’époque), un ancien combattant, une épouse de guerre et un enfant britannique évacué.

L’équipe de scénographes de CBC à Halifax a construit un casse-tête en forme de drapeau canadien pour l’événement. Chaque représentant est monté sur scène l’un après l’autre et a placé la pièce manquante du casse-tête. Cet « accessoire », créé pour marquer notre ouverture, orne toujours notre scène dans la salle Kenneth C. Rowe un quart de siècle plus tard.

Ce qui a changé

Très tôt, plusieurs personnes ont qualifié le Quai 21 d’« Ellis Island du Canada ». Cette comparaison avec le célèbre port d’arrivée des immigrants de New York a permis aux gens de comprendre rapidement l’histoire du bâtiment.

Mais certains ont aussi refusé cette comparaison. Certains ont dit qu’alors qu’Ellis Island était grandiose dans sa conception et sa construction, le Quai 21 était plus modeste. Plus... canadien. D’autres ont protesté, affirmant que nous ne devrions jamais nous définir en termes américains.

Aujourd’hui, le Quai 21, en tant que lieu historique national, a sa propre identité. Il continue d’attirer des visiteurs de tout le Canada et du monde entier.

Le changement le plus important pour le Musée a eu lieu en 2011, lorsqu’il a été désigné comme musée national de l’immigration du Canada. Nous avons changé de nom, mais aussi d’objectif. Aujourd’hui, en plus de raconter l’histoire des immigrants qui sont arrivés par le bâtiment, nous racontons également l’histoire plus large de l’immigration sur cette terre, qui s’étend sur plus de 400 ans, depuis le premier contact avec les peuples autochtones jusqu’à un passé très récent.

Des étiquettes de bagages portant des inscriptions manuscrites et des dessins sont suspendues à une ficelle qui relie les différentes parties du monde au Canada sur une carte murale.
Le Musée raconte aujourd’hui l’histoire de l’immigration au Canada dans une perspective beaucoup plus large.

Ce qui n’a pas changé

Plusieurs traditions ont vu le jour au moment de l’inauguration. Depuis 1999, pour chaque fête du Canada (sauf pendant la pandémie de COVID-19), le Musée est ouvert gratuitement au public et propose une programmation et des célébrations spéciales.

Il y a vingt-cinq ans, une cérémonie de citoyenneté était au cœur de l’événement, une autre tradition qui se perpétue. L’obtention de la citoyenneté canadienne est une étape importante du processus d’immigration. L’inclusion de cette cérémonie dans notre célébration de la fête du Canada est très importante pour nous.

Canadiens fascinants

L’événement phare du Musée en matière de collecte de fonds est la série de conférences Canadiens fascinants. Il s’agit d’éminents Canadiens et Canadiennes qui racontent leur histoire personnelle en matière d’immigration. La première Canadienne fascinante « non officielle », la juge en chef Rosalie Abella, aujourd’hui à la retraite, s’est exprimée à la veille de l’ouverture du Musée en 1999 : Elle a raconté l’histoire de sa famille, qui a survécu à l’Holocauste et qui s’est rendue au Canada, en disant :

« Ce pays est peuplé d’immigrants tenaces et reconnaissants, et de leurs descendants qui se sont épanouis dans les domaines leur offrant des opportunités. Des gens nourris par la générosité de cette nation et renforcés par son idéalisme. Ce triumvirat triomphant fait d’opportunités, de générosité et d’idéalisme est ce que ce quai représente. Le meilleur du Canada. C’est le Canada qui nous a laissé entrer. Le Canada qui a fait de l’histoire d’horreur européenne d’une génération un conte de fées canadien pour une autre. »

Alors que nous envisageons l’avenir du Canada, puissions-nous aspirer à donner le meilleur de nous-mêmes en tant que pays.