Le Musée dévoile une « ressource très importante ».

Capture d’écran de l’application Web de la chronologie, dans laquelle des bulles contenant des images s’étendent à partir de trois lignes verticales colorées représentant l’histoire de la présence autochtone, des arrivées et de la législation et de la politique.

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Avis aux amateurs d’histoire : dégagez vos prochaines heures. Des milliers d’années d’histoire sont à découvrir dans la nouvelle chronologie numérique du Musée!

Cette ligne du temps regorge d’information sur l’histoire des peuples vivant sur les terres que nous appelons aujourd’hui le Canada, et elle est présentée d’une manière que vous ne trouverez nulle part ailleurs.

Découvrez les moments marquants de l’histoire des colons et des immigrants qui sont arrivés, les forces et les lois qui ont façonné ces mouvements, ainsi que l’histoire des peuples autochtones sur le territoire aujourd’hui connu sous le nom de Canada.

L’histoire n’est pas une simple ligne droite.

Il existe de nombreuses perspectives sur le passé. C’est pourquoi notre chronologie est composée de trois perspectives temporelles différentes.

« Il était logique de diviser l’information en perspectives, explique Jan Raska, l’historien du Musée qui a été le principal rédacteur du contenu non autochtone de la chronologie. Nous voulions que les visiteurs de la chronologie puissent explorer les différentes lignes du temps au sein de la chronologie plus large. »

Les utilisateurs peuvent consulter une perspective à la fois ou toutes les perspectives en même temps pour voir comment une ligne du temps est liée aux autres.

Présence autochtone

Cette perspective examine la présence durable, depuis des temps immémoriaux jusqu’à aujourd’hui, des peuples autochtones dans les territoires que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de Canada. Couvrant de loin la période historique la plus longue, les entrées de cette chronologie ont été créées par Daniel Sims, professeur associé en études des Premières Nations à l’University of Northern British Columbia, en collaboration avec une équipe d’universitaires autochtones et de gardiens du savoir de tout le pays. Elle comprend des preuves archéologiques de la présence humaine, qui remonte à 38 000 ans avant notre ère à Van Tat (Old Crow Flats) dans l’actuel Yukon, jusqu’à aujourd’hui. Elle révèle l’histoire des confédérations entre nations autochtones, l’impact de la colonisation et du peuplement dans différentes régions du pays, ainsi que des affaires juridiques marquantes dans la lutte pour la restitution des terres et les droits issus des traités.

Arrivées

La perspective des arrivées couvre l’histoire des personnes qui sont arrivées sur ces terres, en commençant par l’installation temporaire des Vikings à Terre-Neuve il y a 1000 ans, jusqu’aux 300 000 réfugiés qui sont arrivés depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. Elle marque également l’arrivée d’un certain nombre de personnalités comme le brasseur John Molson (arrivé d’Angleterre en 1782), Manzo Nagano, le premier immigrant connu du Japon (arrivé en 1877), et l’ancienne membre du cabinet Jean Augustine (arrivée de Grenade en 1960), la première femme noire à siéger au Parlement canadien.

Législation et politique

Les lois, les politiques et les réglementations ont eu un impact considérable sur l’identité des personnes encouragées à venir au pays et à y rester. Cette perspective commence avec ce que l’on appelle la « doctrine de la découverte », qui a donné un cadre idéologique au colonialisme en disant aux dirigeants européens qu’ils pouvaient revendiquer la domination sur les terres qu’ils avaient « découvertes » si leurs habitants n’étaient pas « civilisés », et des changements importants comme la Loi sur l’immigration de 1976, qui a permis à des groupes de cinq personnes de parrainer des réfugiés à titre privé, la première politique de ce type dans le monde. Cette perspective est consacrée à la loi, aux politiques et aux réglementations qui ont façonné le mouvement humain vers et depuis le Canada.

Une nouvelle ressource importante

Lisa Prosper, une consultante basée à Whitehorse qui a joué le rôle de conseillère et de liaison pour le contenu autochtone du projet, qualifie la chronologie de « grande ressource d’un point de vue éducatif, qui, espérons-le, sera utilisée par les éducateurs et les chercheurs. »

« Alors même que nous négocions l’espace commun que nous essayons de développer, notre discours de nation à nation, l’idée de la réconciliation, nous essayons tous de nous frayer un chemin. L’un des mythes à dissiper est l’historicisation des peuples autochtones, c’est-à-dire de parler des peuples autochtones au passé. Ce projet rappelle que ces lignes temporelles coexistent jusqu’à aujourd’hui. Il indique que, oui, il y a une histoire beaucoup plus profonde, mais il y a aussi une histoire partagée. »

« L’histoire est importante pour notre avenir, car elle nous permettra d’établir des relations plus saines entre la Couronne, les peuples autochtones et les Canadiens dans l’ensemble du pays. L’éducation est le moyen de s’en sortir. C’est une ressource très importante, parce qu’elle s’adresse au grand public et parce qu’elle est présentée dans un format digeste et intéressant. »