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(Traduit d'anglais)
Une nouvelle vie, qu’est-ce que cela signifie pour vous ? Il y a plusieurs raisons pour commencer une nouvelle vie.
J’ai dû commencer une nouvelle vie lors de la Révolution culturelle. Quand elle a pris fin, j’ai pu retourner à l’école et recommencer à vivre. J’ai décidé de me rendre au Japon et de changer de vie. Comme étudiante internationale, j’ai pu choisir ce qui m’intéressait le plus. J’avais déjà étudié la physique auparavant, mais quand je me suis orientée vers un nouveau domaine, la psychologie, j’ai ressenti le bonheur d’un esprit libre s’envolant dans un ciel sans limites. Je me suis activée dans différentes universités, musées, bibliothèques et centres communautaires. Comme une éponge, j’ai absorbé tout ce que je touchais. Au bout de douze ans, j’ai obtenu mes diplômes en psychologie et mes permis d’exercice en muséologie, bibliothéconomie et pédagogie.
Mais, en même temps, j’ai découvert que je ne pourrais pas occuper d’emploi dans ma sphère de recherche ou enseigner dans une université japonaise en raison de politiques restrictives à l’égard des étudiants internationaux. Je ne pouvais pas rester au Japon et j’ai entrepris de regarder les possibilités offertes par d’autres pays. J’ai décliné une proposition de poste de niveau de troisième cycle universitaire en Australie lorsque j’ai obtenu mon visa d’immigrante au Canada.
Déménager au Canada a changé une fois de plus ma vie. Dès mon arrivée, j’ai pris contact avec diverses universités à Halifax. J’ai constaté que pour être embauchée dans une université, je devrais prendre des cours supplémentaires ou posséder de l’expérience au Canada. J’étais bouleversée et découragée. Je pensais que le Canada abritait de nombreuses langues et qu’il était accueillant à l’égard d’expériences éducatives variées. Ma compétence était le développement du langage dans le cerveau humain, un domaine où j’étais chef de file. J’avais la conviction d’avoir les connaissances voulues pour enseigner.