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(Traduit d'anglais)
Je n'ai jamais pensé que je pourrais dire «non» à venir au Canada jusqu'au jour où j'ai effectivement eu à quitter mon pays. Quand j'étais plus petit, je voulais aller vivre dans un pays occidental, où les enfants ont leur propre chambre et où ils peuvent se lancer des muffins et des petits gâteaux entre eux parce qu'ils ont plus de nourriture que de pierres et de bâtons. Quand j'étais plus petit, je n'avais pas grand-chose à craindre. Puis en grandissant, des problèmes politiques ont commencé à apparaître dans mon pays. Mes proches ont donc commencé à fuir un par un, ce que j'ai fini par faire à mon tour.
Je suis rentré de l'école un jour et ma mère m'a dit de prendre un chandail et un pantalon, car nous allions nous enfuir. Nous nous sommes cachés dans un camion qui distribue de la nourriture aux soldats à la frontière et nous avons commencé notre voyage. Quand nous sommes arrivés à la frontière, nous avons été ramassés par des contrebandiers qui nous ont entassés à seize personnes dans le coffre d'une petite camionnette pour nous emmener dans un camp de réfugiés se trouvant dans un pays voisin au Soudan. La vie était difficile dans le camp de réfugiés. Nous étions toujours en état d'alerte pour des raisons de sécurité, car il pouvait y avoir des enlèvements, des vols et d'autres menaces, et comme nous étions réfugiés, nous n'avions aucun droit. Après un an à lutter contre tous ces problèmes, ma famille et moi avons été acceptés au Canada. C'était l'un des plus beaux jours de ma vie. Mais ma sœur aînée était trop âgée et elle a dû faire ses propres démarches. Nous avons été obligés de la laisser là-bas, et ça a détruit tout le bonheur que nous avions de commencer une nouvelle vie.
Quand je suis arrivé au Canada, je n'aurais jamais pensé voir autant de gens préoccupés ou avoir des problèmes tels que le surpoids et la cyberintimidation. Je ne pensais pas non plus que les immigrants pouvaient avoir des problèmes de solitude, d'isolement et d'argent. Comme je venais d'un milieu différent, c'était difficile pour moi de trouver d'autres personnes qui avaient des points en commun avec moi. Et comme j'étais un enfant très actif et social, ne pas avoir d'amis me dérangeait vraiment et détournait mon attention de choses importantes. Rentrer directement de l'école pour faire mes devoirs pendant des heures parce que je n'avais rien d'autre à faire n'était pas pour moi. Je me suis donc dit que si je voulais me faire des amis, je devais sortir et faire des activités parascolaires. Comme c'était le printemps, j'ai décidé de rejoindre l'équipe d'athlétisme. Après un certain temps, j'ai commencé à rencontrer beaucoup de monde, je me suis plus impliqué, et la vie a commencé de s'améliorer.
Je suis maintenant au Canada depuis un an et demi, et je suis en douzième année. À l'école, je fais au moins quatre activités parascolaires et j'ai aussi deux emplois. J'ai l'intention d'aller à l'université pour devenir médecin. ET OUI, J'AI FINI PAR PARTICIPER À UNE BATAILLE DE MUFFINS.