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(Traduit d'anglais)
Je suis un vrai garçon chinois né après 1980. En raison de la politique de « l’enfant unique », j’étais un véritable « petit empereur » dans ma famille. Je n’avais à m’inquiéter de rien, et je pouvais avoir tout ce que je voulais. Tout ce que je devais faire était d’être bon dans mes études. Mais je ne l’étais pas. Et cela a tout changé.
À cause de mon obsession pour l’animation et les jeux vidéo, je suis tombé en amour avec la langue et la culture japonaises. C’est comme Romeo tombant amoureux de Juliette : un amour interdit. Comme tout le monde le sait, les Japonais avaient envahit la Chine et tué tellement de gens et par conséquent, la vieille génération n’aime pas du tout les Japonais et elle nous a appris à être « anti-japonais ». Si je disais tout haut que j’aimais la culture japonaise, c’était comme si je trahissais mon pays, pour eux.
Je passais tellement de temps à jouer que mes notes sont devenues trop faibles pour entrer dans une bonne université en Chine. Mon père a appris que la fille de son ami venait juste d’obtenir son diplôme et avait décroché un emploi au Canada. Mes parents ont pensé que c’était une bonne occasion à saisir et m’ont envoyé pour suivre son parcours.
Quand je suis arrivé au Canada, j’ai vite compris que je n’étais plus un « petit empereur ». Il n’y avait plus maman ou papa autour de moi. Je n’ai mangé que des nouilles instantanées comme repas pendant un mois. Comparé à ma ville natale, la vie ici était ennuyeuse. Je me suis demandé : Pourquoi suis-je ici ? Je veux aller au Japon. Mais cela n’est pas une option envisageable dans la tête de mes parents.
Puis, j’ai trouvé un cours que je pourrais prendre en langue japonaise. Grâce à ce cours, j’ai rencontré des camarades de classe qui aiment autant que moi la culture japonaise et je me suis fait des amis japonais. On se voyait à toutes les semaines, on jouait à des jeux et on mangeait ensemble. J’ai découvert que la vie ici n’était pas si mal. J’ai pris quelques cours sur l’histoire du Japon et j’ai découvert que ce n’était pas exactement comme j’avais appris en Chine. Peut-être que mon emploi de rêve viendra de ma connaissance de la langue et de la culture japonaises.
Pourquoi suis-je venu au Canada ? La réponse est que je suis né dans une famille chinoise et je suis tombé en amour avec la culture japonaise. Je ne peux faire cela en Chine, peut-être pas même au Japon. Mais je peux faire cela au Canada !