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(Traduit d'anglais)
Quand je grandissais, je n’ai jamais eu le sentiment que je pouvais m’identifier aux gens qui m’entouraient.
Lorsque j'étais en deuxième année, mon professeur m’a distinguée comme petite fille éthiopienne en me faisant m’asseoir à l’écart dans la classe. Je suis née et j’ai grandi en Somalie - je ne m’étais jamais vraiment sentie différente… jusqu’à ce que ce professeur me le fasse sentir.
Quelques années plus tard, ma famille est retournée en Éthiopie pour y visiter notre famille élargie. Lorsqu’ils m’ont emmenée à l’église, je ne connaissais pas les chansons qu’ils chantaient ou les écritures qu’ils récitaient. Il n’y avait pas d’église, en Somalie. Mes parents m’ont très peu appris au sujet du christianisme, mais tout autour de moi, c’était l’Islam. Je suis alors devenue la fille somalienne.
Être différente m’a suivie jusqu’ici au Canada. Lorsque je veux travailler avec d’autres Africains, je suis définie par mon pays d’origine ou par la tribu de mon nom de famille. Il y a tellement de divisions entre nos communautés et organisations, ici au Canada, qu’on en est au point où les personnes ne peuvent plus accomplir quoi que ce soit sans qu’un conflit n’éclate.
J’ai choisi ne pas m’identifier à une tribu ou un pays africain. Je veux être connue pour mes idées et mes convictions. Nous ne pouvons pas surmonter la pauvreté, la corruption et la violence dans nos collectivités, au Canada comme dans notre continent, si nous ne travaillons pas ensemble. Ce que je souhaite le plus, c’est une communauté qui se développe en se basant sur l’unité.