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(Traduit d'anglais)
L’été dernier, j’ai visité le Musée canadien de l’immigration du Quai 21. J’y ai vu plusieurs valises et histoires d’immigrants… positives et négatives. J’ai alors dit à mon mari que ce serait bien de faire don de ma valise et de mon histoire. Comme les immigrants qui nous ont précédés, j’ai tout laissé derrière moi… Comme eux, je suis venue ici avec le strict minimum… Et tout comme eux, j’ai trimé dur pour réaliser mes rêves.
Je suis arrivée à Saskatoon, au Canada, le 9 septembre 1976 avec une seule valise, un diplôme de premier cycle, ma connaissance de la langue anglaise d’Orissa – une province qui est considérée comme l’une des plus pauvres de l’Inde – 6 dollars en poche et mon rêve d’être une « professionnelle », comme mon père.
J’avais entrepris ma maîtrise en Inde, mais je savais que nous devions déménager. J’allais venir en tant qu’épouse d’un étudiant étranger… et je savais que cela me limiterait légalement de faire bien des choses. Je ne savais pas ce que l’avenir me réservait. Mais je voulais aussi être avec mon mari.
Nous étions censés rentrer à la maison après avoir terminé nos études, mais quelque chose en moi me disait que nous allions nous établir au Canada. Puisque je voulais élever ma famille ici, j’ai voulu en savoir plus sur la culture canadienne et comment nous intégrer. J’ai alors pensé que la sociologie était le domaine qui pourrait m’en apprendre sur la société canadienne.
L’année suivante, je me suis inscrite à l’Université de la Saskatchewan, mais après six semaines, j’ai dû m’arrêter car notre petite Sheila allait arriver. Durant les 12 années suivantes, j’ai dû prendre plusieurs pauses dans mes études… un deuxième enfant, prendre soin de ma famille, des difficultés financières et renforcer mon expérience de travail au Canada.
Quand mon mari a trouvé un emploi à Lethbridge, en Alberta, je me suis dit : « maintenant, il est temps pour moi de réaliser mon rêve ». Durant les 15 années suivantes, j’ai travaillé à l’université afin de payer mes frais de scolarité, et j’ai terminé mon baccalauréat, ma maîtrise puis mon doctorat. Il m’a fallu de 1976 à 2004 pour compléter mon rêve d’éducation. Je travaille toujours en vue de mon emploi de rêve. Quelque chose me dit ça s’en vient, que c’est à venir… Nina, n’abandonne pas.