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(Traduit d'anglais)
Ma mère est décédée alors que j’étais finissante à l’université. Elle était enseignante à cette même université. À ce moment-là, parce qu’il y avait tant de camarades de classe, d’amis et de proches autour de moi, je ne me suis pas sentie très triste ou déprimée. J’étais même surprise de me voir si bien gérer cette tragédie.
Étudier outre-mer avait toujours été mon rêve. Mon grand-père, mon oncle et ma tante qui vivaient au Canada, ont cru que c’était le bon moment pour moi de venir ici et d’avoir une occasion de voir l’autre côté du monde. Mais je n’avais rencontré ma tante et mon oncle que quelques fois auparavant, alors quand je suis arrivée, c’était un peu bizarre. Même s’ils étaient de la famille, je me sentais seule.
Parce que j’avais une offre provisoire à Guelph, j’avais beaucoup de pression pour ne laisser tomber personne, y compris moi-même. J’ai eu de la difficulté à m’adapter aux conférences des professeurs, aux nouveaux styles pédagogiques et à toutes ces présentations de projets de groupe et individuels. Je n’avais personne à qui parler. Ma mère me manquait beaucoup à ce moment-là, plus que tout autre chose.
J’ai fait de mon mieux pour surmonter mes problèmes, je me suis faite des amis et j’ai terminé mon programme en temps, en septembre 2012. Mais je ne voulais pas que ma vie soit seulement académique. Je voulais acquérir de l’expérience hors du milieu scolaire.
Quand j’ai commencé à faire du bénévolat au sein des services aux immigrants de Guelph-Wellington, j’y ai reconnu un des collègues de mon grand-père, selon les histoires qu’il m’avait racontées. Mon grand-père était professeur en Chine et il parlait anglais. Il avait déjà été bénévole pour aider les personnes âgées d’origine chinoise qui ne parlaient pas anglais à s’impliquer dans la société canadienne.
C’était le même endroit ! Quelle coïncidence ! Les gens étaient heureux de me voir parce que je leur rappelais mon grand-père. Il venait de mourir et il me manquait beaucoup. Il avait été une idole pour moi, depuis toujours. Je ressentais une forte connexion entre moi et mon grand-père quand je parlais aux gens.
Après six mois de recherche, j’ai trouvé un emploi : les gens pensaient que j’étais très chanceuse d’avoir trouvé en si peu de temps, après l’obtention de mon diplôme. Même si je ne crois pas que les anges existent dans notre vie quotidienne, je pense que ma mère et mon grand-père me protègent comme des anges gardiens.
Ils me motivent à faire de mon mieux dans tout ce que je fais, et je pense qu’ils vont rester avec moi pour toujours.