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(Traduit d'anglais)
En 1996, mon mari a décidé de partir au Canada. Je suis restée au Chili avec mon fils de 2 ans, attendant le bon moment pour que nous puissions aller le rejoindre.
Lorsqu'il est arrivé à Montréal, il ne connaissait personne et ne savait pas parler la langue. Un jour, il a commencé à fréquenter une église où il a appris que nous devons bien souvent nous laisser guider par la foi et non par ce que nous voyons...
Et c'est ainsi qu'il a réussi à trouver 3 emplois.
Au bout de 10 mois, nous avons pu nous rendre au Canada par les États-Unis.
Quelques semaines après mon arrivée, j'ai commencé à travailler avec mon mari dans un restaurant où on me payait la moitié du salaire minimum. Nous n'avions personne pour s'occuper de notre fils. Nous devions le garder avec nous. Il dormait et jouait dans le restaurant.
Avec le temps et après beaucoup d'efforts, nous sommes devenus chefs et mon fils est alors allé à la garderie.
Tout allait bien jusqu'à ce que l'immigration nous refuse notre statut d'immigrant au Canada. Nous avons fait appel à un avocat pour entamer une nouvelle demande et celui-ci nous a recommandé de déménager à Toronto.
À Toronto, nous avons dû tout recommencer : autre langue, nouveau travail, nouveaux amis et nouvelle église. Cependant, c'est à cet endroit que nous avons trouvé notre résidence.
Un jour, alors que je coordonnais un camping pour des familles, mes compagnes m'ont annoncé en pleurant que mon mari s'était fait arrêter par l'immigration et qu'il serait expulsé.
Je me suis rappelé ce que mon mari m'avait toujours dit : « Nous devons nous laisser guider par la foi ». Malgré tout ce qui s'est passé, je me suis sentie en paix.
Nous avons découvert que notre avocat n'avait rien fait pour nous...
Ce fût un moment très difficile, mais nous avons senti l'appui de nos amis et de notre église.
Après une semaine, mon mari a pu sortir en payant une caution. Nous avons entamé une demande d'immigration pour des raisons humanitaires et une semaine avant la date prévue de notre expulsion, nous avons été acceptés au Canada.
À la suite de notre cas, Immigration Canada nous a demandé de participer à une campagne pour appuyer la nouvelle loi afin d'éviter davantage ce type de fraudes. Ils ont fait une vidéo de notre histoire qui a été mise sur le site Web. Avec mon mari, nous aidons les personnes non informées ou dont la demande est en cours chaque fois que nous pouvons donner des conférences sur l'immigration.
Aujourd'hui, nous commençons une nouvelle aventure. Mon mari a sa propre entreprise, il construit de magnifiques maisons, mon fils est en première année à l'université et j'ouvre une garderie... malgré tout, nous continuons à nous laisser guider par la foi.