Longueur 0:05:05
(Traduit d'anglais)
En 1958, j’ai quitté Hong Kong pour Londres, en Angleterre, afin d’étudier dans un programme de soins infirmiers. C’était le meilleur programme du genre dans le monde et je pouvais aller travailler dans la plupart des pays du Commonwealth. J’ai gradué en tant qu’infirmier licencié et j’ai travaillé pendant quelques années dans un hôpital en Angleterre, mais le mal du pays m’a poussé à retourner à Hong Kong en 1968. J’ai travaillé dans un hôpital pendant quelques années pour un bon salaire et de bons avantages.
Quand j’ai eu 10 ans, on m’a enlevé les amygdales à l’hôpital. Les infirmières ont bien pris soin de moi avec leurs meilleures attentions. Ça m’a influencé à devenir moi-même infirmier plus tard. En 1973, les membres de ma famille et moi avons présenté une demande d’immigration à Vancouver pour que j’y travaille comme infirmier. À cette époque, on manquait d’infirmiers au Canada. Alors moins de trois mois plus tard, nous avons reçu l’autorisation du Consulat canadien de Hong Kong et on m’offrait un poste dans un hôpital de Vancouver. Après deux mois de discussions avec les membres de ma famille, nous avons décidé de faire le saut.
- Nous voulions que nos enfants aient une meilleure chance de faire des études universitaires
- D’avoir une situation politiquement stable
- Un meilleur système de santé
- Aucune discrimination raciale au sein d’une société démocratique
J’ai travaillé à l’hôpital à Vancouver et à Victoria pendant 30 ans, à soigner des personnes âgées atteintes de maladies chroniques. Après ma retraite il y a 10 ans, j’ai commencé à faire du bénévolat en enseignant les soins de santé, les premiers soins et la RCR au centre communautaire pour aînés. J’amène les gens d’origine chinoise voir leur médecin de famille, car ils ne parlent pas anglais. Quand je dispense un atelier de soins de santé dans la communauté chinoise, je donne mon numéro de téléphone pour qu’ils m’appellent 24 heures sur 24 en cas de besoin. Un matin, un homme âgé m’a appelé pour m’informer que sa glycémie se trouvait sous la barre du 3, qu’il perdait presque connaissance et en me demandant quoi faire. Je lui ai dit d’appeler le 9-1-1 sans perdre de temps, de boire beaucoup de liquide sucré et d’informer les membres de sa famille. Il a été admis à l’hôpital et a récupéré complètement. Il est devenu un de mes meilleurs amis. Il dit toujours que je lui ai sauvé la vie. J’ai reçu quatre appels d’urgence d’aînés de la communauté chinoise du Canada. Chaque fois, je me sens bien, en paix et en harmonie du fait qu’ils aient compris mon message.
Nous avons quatre enfants, deux nés à Hong Kong et deux à Vancouver. Ils ont étudié très fort pour avoir de bonnes notes à l’école. Nous encourageons nos enfants à être autonomes. Quand ils étaient à l’école secondaire, par exemple, ils travaillaient à temps partiel et apprenaient comment se comporter avec les gens. Mes enfants travaillaient à temps partiel et payaient leurs frais de scolarité quand ils fréquentaient l’université à Victoria. Après leur graduation, il y a 25 ans, ils se sont tous trouvé de bons emplois à Victoria et ils ont tous une famille.