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(Traduit d'anglais)
Ma grand-maman a toujours été très proche de sa sœur. Elles avaient trois frères et leur mère est décédée quand elles étaient jeunes. Elles se sont donc rapprochées et soutenues l’une l’autre tout en grandissant. Quand elle s’est mariée, ma grand-mère a pris la décision de déménager avec son nouveau mari au Canada. Ils ont quitté les Pays-Bas en 1949, sans savoir s’ils reverraient un jour leurs familles.
J’ai déménagé en Angleterre, en Alberta et au Québec pour poursuivre mes études. J’y ai rencontré de nouvelles personnes, vu différents lieux et essayé de nouvelles choses. J’ai bien aimé tout cela, mais c’était aussi difficile. C’était difficile d’être loin de ma famille, qui me visitait rarement. Maintenant que je suis de retour en Ontario, je peux rejoindre ma mère pour un après-midi de marche, ou aller faire des emplettes ou prendre un café avec mes sœurs. Voilà des choses que je ne pouvais pas faire quand je vivais loin. Bien que je m’ennuie de l’excitation d’être éloignée, de la différence de vivre dans un lieu nouveau, j’aime aussi pouvoir voir les gens de façon spontanée.
Il y a plusieurs années, mes sœurs et moi sommes allées aux Pays-Bas avec grand-maman pour en savoir plus sur notre héritage hollandais. Nous nous sommes forgées de nouveaux souvenirs… et avons mangé beaucoup de fromage et de chocolat ! Nous sommes allées dans la ville où a grandi grand-maman. Nous avons magasiné, pris des photos et même vu un vitrail sur lequel apparaissait son nom de famille. Ensemble, nous avons visité le Mémorial de la guerre qui contient le nom de son frère et le cimetière où ses parents et sa sœur sont enterrés. Les noms et les dates qui sont sculptés dans la pierre représentent des gens qui sont liés à nous. C’était à la fois beau et étrange... l’intersection de notre voyage en famille et de vieux souvenirs. J’ai réalisé que même si mes grands-parents ont choisi de venir au Canada à la recherche de nouvelles opportunités, ils ont également abandonné beaucoup. Ils ne savaient pas s’ils reverraient un jour leurs familles. Combien cela peut-il être difficile de dire au revoir à une sœur bien-aimée, sans savoir si vous la verrez à nouveau ?
Quand j’ai déménagé, je savais que je serais en mesure de visiter souvent ma famille. Mais l’expérience de grand-maman était bien différente... Même si elle a pu rendre visite à sa sœur plusieurs fois au cours des années, je pense qu’il devait être difficile de vivre si loin, de se retrouver dans un nouveau pays et d’élever une famille de manière aussi différente. Je pense qu’elle a été, et est toujours, très courageuse. J’espère être capable d’autant de courage, de tirer le meilleur parti des nouvelles possibilités, de poursuivre l’aventure et d’expérimenter et surmonter les défis.