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(Traduit d'anglais)
Je vivais en Ouganda ainsi que ma famille. J’étais producteur de musique, et je chantais avec mes frères et mes neveux. En Ouganda, nous étions en concurrence avec de nombreux musiciens, et parce que nous n’étions pas de là et ne parlions pas leur langue, c’était difficile. Au Soudan, tout reprenait à neuf après la guerre. Très peu de musiciens étaient là. Nous avons cru que notre musique pouvait mieux réussir là-bas, alors nous avons décidé de nous y déplacer.
Mais après un mois, nous avons été malades, moi et mon neveu. Je ne savais pas quelle maladie c’était, je souffrais tellement, j’étais confus et ne savais pas quoi faire parce que nous n’avions personne pour s’occuper de nous. Obtenir des médicaments, trouver un centre médical et s’y rendre pour obtenir leur soutien, ce n’était pas facile. Mon espoir avait disparu. Je craignais de mourir, loin de ma famille. Notre mission de musique n’allait pas être remplie, mais nous devions retourner en Ouganda.
Après avoir vécu cette situation, je savais qu’il y aurait beaucoup de gens qui souffriraient de la même manière. Je suis devenu plus soucieux de la vie d’autrui. J’ai commencé à visiter les gens dans différents lieux comme les hôpitaux, les maisons, les camps et les communautés d’immigrants. Je visitais les personnes qui étaient laissées seules par leur famille, en train de mourir dans les hôpitaux. Dans ma carrière de production musicale, j’ai décidé d’aider les chanteurs qui n’avaient pas d’argent pour les enregistrements. Je les soutenais afin qu’ils réalisent leurs albums de musique et faire de l’argent pour s’aider eux-mêmes.
En 2010, je suis venu au Canada avec ma famille. Nous avons continué avec la musique, en chantant dans différents événements, en faisant beaucoup de spectacles et de concerts. Cela m’a aussi aidé à améliorer beaucoup mon anglais. Mais même en faisant de la musique, je sentais souvent que ce n’était pas assez pour moi.
Lorsque j’ai décidé d’aller à l’université, j’ai recherché des cours et j’ai trouvé le programme de travail social. J’ai lu un peu sur le sujet et j’ai pensé : Wow ! C’est vraiment pour moi. À partir de là, j’ai commencé à me préparer pour cela. J’ai commencé par obtenir mon diplôme d’études secondaires. J’ai aussi commencé à faire du bénévolat à l’hôpital Victoria. Je jouais du piano et je chantais pour les patients et leur rendais visite dans leurs chambres.
Un jour, je suis allé à un atelier et j’ai entendu parler du programme d’études en travail social Inner City de l’Université du Manitoba. Ils soutiennent les gens qui viennent de différents pays, ou qui ont des difficultés en éducation. J’ai pensé que je pourrais comprendre tellement de choses après avoir passé à travers la guerre, la maladie et les déménagements d’un pays à un autre. Je sais combien c’est difficile. Je pourrais aider d’autres personnes à partir de mes expériences.
J’ai commencé ma demande. Ils ont quatre différentes étapes à franchir. J’ai passé une étape et je viens de faire l’examen de lecture et de rédaction. Maintenant, j’attends de voir si j’ai réussi.