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(Traduit d'anglais)
Cela n’a jamais été mon rêve de venir au Canada. Mais je voulais vivre dans un pays avec la liberté démocratique. J’étais membre du principal parti d’opposition de mon pays, la République démocratique du Congo, la DRC. Le parti d’opposition n’était pas autorisé à manifester ou à tenir des réunions. Moi et quelques membres de mon parti, avons tenu des réunions à différents endroits, incluant également ma maison, parce que je me suis retrouvé à la tête du parti dans ma ville et l’ennemi numéro un du parti au pouvoir.
Une nuit, les autorités sont venues chez moi et m’ont arrêté. Alors qu’ils me frappaient, un des policiers m’a entendu pleurer dans ma propre langue. Je ne peux pas en être certain mais je pense qu’il m’a compris. Il m’a donné une chance de m’échapper. Il était peut-être de ma région. Laissée derrière, ma femme a été agressée et battue de temps en temps parce qu’ils voulaient découvrir où je me cachais. Je n’avais pas le choix : j’ai du quitter mon pays.
Après avoir été un demandeur d’asile, pendant cinq ans en Afrique du Sud, sans le statut de réfugié, la vie est devenue difficile à tous points de vue. Je ne pouvais pas trouver un travail dans mon secteur. De simples choses comme ouvrir un compte de banque était difficile parce que je n’avais pas le statut de réfugié.
C’est à cette époque que je suis allé à l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. Cela m’a pris trois ans, avec l’Agence, pour faire traiter mon statut de réfugié. Je croyais devenir un réfugié en Afrique du Sud, mais cela a pris tellement de temps avec les procédures que la solution qui m’est apparue, est que, moi et ma famille devions nous réinstaller au Canada. Sachant que je serais très éloigné de mes parents, après sept ans de séparation; cela a été une décision difficile.
Lorsque nous sommes arrivés à l’aéroport de Toronto, j’ai été surpris. Je m’attendais à voir seulement des blancs travailler à l’immigration, mais j’y ai vu différentes personnes de différentes parties du globe y travailler : Indiens, Chinois, Noirs et Blancs travaillant au même bureau d’immigration. J’ai dit : « Wow ! Mes enfants nous allons avoir un avenir dans ce pays. » Ma femme m’a demandé « mais pourquoi ? » Je lui ai répondu ceci : « Même si je n’y arrive pas, nos enfants, eux, vont y arriver, parce que je ne sens pas de discrimination dans ce pays. »