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(Traduit d'anglais)
Le Salvador est petit et superbe, entouré de cinq volcans que l’on aperçoit à l’horizon dans bien des endroits du pays. Ma mère m’a dit qu’il était beaucoup trop dangereux d’y vivre durant la guerre civile. C’est pourquoi nous sommes partis.
Elle a traversé tout le Salvador en stop, franchi la frontière et pris un train jusqu’au Mexique. Elle s’est faufilée à travers la frontière américaine jusqu’à Los Angeles, et là, incapable de trouver du travail, son frère l’a conduite jusqu’à Détroit pour y faire une demande d’immigration au Canada.
J’admire la qualité indépendante de ma mère. J’ai l’impression de l’imiter quand je fais les choses que je veux faire dans la vie.
Ma mère a continué à s’adapter aux nouvelles situations. Finalement, elle a travaillé à stabiliser sa propre vie. Elle s’est trouvé un emploi, a fait venir ses enfants du Salvador et, par la suite, elle a rassemblé toute ma famille, y compris ma grand-mère. Mes trois frères et sœurs et moi sommes juste une partie de la première génération née au Canada. J’ai beaucoup de tantes et d’oncles, qui ont aussi immigré de leur patrie commune, engendrant ici mes propres cousins. J’ai la chance que presque toute ma famille vive dans la même ville que moi. Nous avons tous travaillé ensemble pour nous rapprocher et nous soutenir mutuellement.
Je crois qu’il y a corrélation entre dépendance et indépendance. Mon rêve n’est pas seulement de réussir pour moi-même, mais pour toute ma famille, en honorant la mémoire de leur pays. Je sais que je peux le faire quand je me retrouve entouré de gens que je connais et que j’aime.