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(Traduit d'anglais)
Ma ville natale est une petite ville de la province de Guangdong, dans le sud de la Chine, d’où sont partis beaucoup d’immigrants venus au Canada lors de la ruée vers l’or et de la construction du chemin de fer autour du 19e siècle. Quand je grandissais, les gens qui m’entouraient ont commencé à me persuader d’immigrer au Canada, même si à cette époque j’étais encore très jeune. Je me souviens d’avoir répondu catégoriquement : « Pas question! ». Je croyais fermement ne jamais quitter ma terre natale que j’aime profondément.
Mais les choses changent. Après quelques années, je me suis mariée et j’ai eu deux adorables filles. Tout semblait aller comme sur des roulettes, mais malgré les apparences, des problèmes se faufilent toujours sous la surface.
Alors que tout le monde tentait de trouver de l’argent pour améliorer son sort, l’argent a fini par prendre toute la place. Et quand vous ne pensez qu’à l’argent, il semble qu’il n’y ait pas d’autre avenue. Mais la vie ne devrait pas être ainsi. J’ai alors réalisé que nous perdions quelque chose, quelque chose de précieux. Je me demandais sans cesse : « Quel avenir auront mes enfants ? Quel genre de vie je veux avoir ? » Mais avant ce moment, je n’avais jamais songé à émigrer.
Un jour, mon mari m’a confié qu’il songeait à immigrer au Canada. Je n’ai eu qu’une seule pensée : comme la vie est miraculeuse ! Soudain, je me sentais si près du Canada.
Avec un brin de tristesse, un peu d’enthousiasme et beaucoup d’attente, nous avons entrepris notre périple vers le Canada.
Notre avion a atterri au Canada le 21 juin 2010. C’est comme si c’était hier.
S’adapter à un nouvel environnement n’a jamais été facile, surtout à l’âge adulte. C’est comme si tout à coup, on tombait du ciel sur le sol. On se sent tout petit, on ne trouve pas sa place et on se sent coupable également d’avoir abandonné ses vieux parents. Et la même question revient en boucle : « Ai-je vraiment pris la bonne décision? »
« Les jours ne sont pas tous de bons jours, mais il y a du bon dans chaque jour. » Quand je me sens déprimée, cette maxime me sert souvent à tenir bon. Je peux toujours trouver du bon dans chaque journée grâce à mes filles. Elles sont contentes d’aller à l’école. Elles ont plus de temps à elles pour essayer des choses nouvelles. Elles apprennent dans la joie. Il est toujours possible de mieux connaître la culture canadienne à travers les enfants. Quand vous lisez ce bonheur dans leurs yeux, vous commencez à croire que oui, c’était la bonne décision.
Nous vivons maintenant dans une magnifique petite ville. Elle me rappelle mon enfance : simple, facile et heureuse. Je me sens choyée d’être ici, même si parfois je me demande si j’ai bien fait d’immigrer au Canada. Mais je crois que tout ira pour le mieux. J’apprécie la gentillesse des gens et leurs sourires. Ils me font chaud au cœur et me donnent de la vigueur.
C’est agréable de pouvoir partager mon histoire avec les autres. Le partage est essentiel à la vie humaine. Par le partage, vous savez que vous n’êtes pas seul, que vous faites partie d’une société et que vous pouvez contribuer à rendre ce pays encore meilleur.