Giuseppe Leone et M. Concetta Rossi

Mur d'honneur de Sobey

Colonne
18

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24

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Giuseppe Leone and M. Concetta Rossi

La Seconde Guerre mondiale était terminée et il n'y avait pas d'emploi. J'avais le sentiment que je ne pourrais pas continuer à travailler la terre : c'était une vie pitoyable ! J'avais pensé aller travailler au Chili, mais c’est à ce moment-là que j'ai trouvé le chemin du Canada et je l'ai pris. Je ne voulais y passer que quelques années (peut-être 4 ou 5 ans) et j'ai dit à ma femme de ne rien vendre, d'attendre mon retour. Elle ne souhaitait pas quitter sa maison et sa famille.

En me mettant en route pour le voyage outre-mer sur le Ts/s Atlantic qui partait de Naples le 16 juin 1951, je me sentais perdu et fragile. Je ne savais rien sur le Canada, ni la langue ni le mode de vie. Mais de penser à ma famille m'a donné la force de traverser l'Atlantique. J'ai vomi, surtout en traversant le canal de Suez. Je me suis senti seul bien qu'il y ait eu deux familles qui venaient de la même ville. (F. ? et G. Maratta).

J'ai été soulagé quand le bateau a accosté au Quai 21 à Halifax douze jours plus tard, le 28 juin. Les dangers de la mer étaient écartés, mais l'inconnu du nouveau pays était en face de moi. La crainte et l'inquiétude m'ont accompagné pendant les 28 heures de train de Halifax à Montréal. Par la fenêtre, je pouvais voir des terres inoccupées et, de temps en temps, une petite maison avec une ou deux voitures garées à côté.

Quand je suis arrivé à la gare de Montréal, mon parrain n'était pas là. La gare m'intimidait avec sa foule, son activité et les langues que les gens parlaient. Mon courage a diminué : si j'avais eu assez d'argent dans ma poche, j'aurais acheté un billet de retour sur le champ.

Sept mois plus tard, j'étais résigné à rester au Canada d'une façon permanente. Les emplois étaient abondants et j'étais déterminé à réussir dans ce nouveau pays. J'ai eu mon premier travail à Dorval où j'ai travaillé sur les voies ferrées pour un entrepreneur de Vancouver. La nuit, je dormais dans le train. J'étais fier de mon travail, quel qu'il soit, et trois mois plus tard mon patron m'a demandé si j'accepterais de déménager à Vancouver. J'ai choisi de rester à Montréal.

Deux ans plus tard, j'ai envoyé à ma femme une lettre avec une photo de moi, lui disant que si elle ne consentait pas à me rejoindre au Canada, elle n’aurait de moi que la photo. Je ne retournerais pas en Italie. Pour pouvoir acheter des billets aller pour ma famille et un logement meublé, j'ai durement travaillé : j’occupais deux emplois. Ma femme et mes trois enfants sont arrivés à Halifax le 20 octobre 1953, sur le Vulcania. Notre quatrième enfant a émigré plus tard. En été 1956, j'ai demandé et ai obtenu la citoyenneté canadienne pour la famille. Notre fils canadien de naissance est né le 24 octobre 1959.

À force de travail assidu, de sacrifice et de détermination, ma famille était enfin réunie. Je me suis toujours efforcé d'être un bon citoyen canadien et suis resté fidèle à ce pays dont j'ai toujours apprécié et estimé l'hospitalité.