George et Geoffrey B.S. Johnston

Mur d'honneur de Sobey

Colonne
6

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7

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George and Geoffrey B.S. Johnston

Comme je ne trouvais pas de travail stable en Écosse après le lycée, mes parents m’ont conseillé d’émigrer au Canada. J’y ai bien réfléchi et j’ai essayé de convaincre mon meilleur ami de partir avec moi. Ses parents ne voulaient pas le laisser partir, alors je suis parti au Canada tout seul. Je suis parti en train de ma ville natale de Kirkcaldy, Fife le 5 avril 1952 jusqu’à Southampton avec ma mère qui allait me dire au revoir au navire qui m’emmènerait à Halifax, au Canada. Je ne l’ai pas revue pas pendant trois ans. (Ensuite, je suis revenu à la maison pour passer des vacances). Quand nous sommes arrivés en train sur le quai de Southampton, nous avons appris que le navire à vapeur SS Canberra (le navire sur lequel j’allais voyager) était entré en collision avec un autre navire dans la Manche. Le navire devait rester à quai pendant trois jours afin de réparer un grand trou dans la proue. J’étais un jeune garçon, les larmes aux yeux quand je faisais un signe de la main pour dire au revoir à ma mère à la poupe du bateau le 9 avril 1952. Les adieux étaient tout aussi difficiles pour ma mère. Le deuxième jour en mer, le temps a empiré. Des vagues venaient se fracasser sur la proue du bateau et 80% des passagers avaient le mal de mer, moi-même y compris. Il m’a fallu trois jours pour m’en remettre et m’aventurer de nouveau dans la salle à manger. Je partageais ma cabine avec trois autres hommes, un Irlandais, un Anglais et un Russe. Un soir, le Russe et l’Irlandais ont commencé à vivement se disputer, l’Irlandais a alors sorti un pistolet de sa valise et a dit au Russe qu’il allait tirer. Le Russe s’est dépêché de descendre le couloir avec l’Irlandais à ses trousses. Je ne les ai jamais revus pendant le reste du voyage. J’ai pensé qu’ils étaient tous les deux enfermés dans la brick. Quand nous nous sommes approchés de la côte du Canada, la mer s’était calmée et le navire avait quelque peu ralenti. Je pouvais voir au loin quelques gros icebergs, mais pas encore de terre. L’excitation a commencé à monter quand j’ai enfin aperçu la terre et que je suis entré dans le port de Halifax. J’ai immédiatement envoyé un télégramme à mes parents qui annonçait: « BIEN ARRIVÉ AU CANADA ».

Je suis arrivé sur les quais de Halifax huit jours avant mon dix-septième anniversaire, avec mes bagages, dix dollars, un billet de train pour Saskatoon via Montréal et des bons pour de la nourriture pour mon voyage. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, mes parents avaient sympathisé avec un jeune soldat canadien en Écosse alors je devais vivre avec sa famille à Saskatoon. Il y avait des centaines de personnes au Quai 21. Je me suis assis là sur ma valise et je me suis demandé dans quoi je m’étais embarqué, je pensais que ce serait une grande aventure. L’idée d’être loin de chez moi et tout seul m’a soudain frappé. Je devais avoir l’air si dépité qu’un officier de l’émigration est venu me voir, a mis son bras autour de moi et a dit « Venez par ici et dites-moi d’où vous venez ». Il est resté avec moi jusqu’au passage de la douane et jusqu’au train et m’a donné des conseils amicaux, « Travaille dur mon gars et tu réussiras au Canada. » Je n’ai jamais trouvé qui il était mais j’ai suivi ses conseils. Le voyage en train avait l’air sans fin. Il y avait encore beaucoup de neige et de glace épaisse qui recouvraient les lacs au nord et des parties du paysage. Le voyage de Halifax, en Nouvelle-Écosse jusqu'à Saskatoon a duré quatre jours. Je pensais que je n’arriverais jamais à ma destination finale.

Ma nouvelle famille m’a accueilli à la gare à Saskatoon et je suis resté avec elle pendant un an. J’ai trouvé un emploi dans une scierie le troisième jour après mon arrivée à Saskatoon. Mon père est arrivé trois mois plus tard en juillet. Il a réussi à trouver du travail dans la scierie avec moi. Papa est resté un an seulement au Canada, ensuite il est retourné en Écosse. Après le départ de mon père, j’ai eu des difficultés à m’adapter à ma nouvelle vie au Canada, alors j’ai décidé qu’il était temps de changer de coin et j’ai décidé de chercher fortune dans la grande ville de Toronto, en Ontario. J’ai obtenu un emploi avec « Canadian General Eletric » en tant que mécanicien de maintenance sur des machines automatiques à grande vitesse. J’ai rencontré de nouveaux amis, je me suis marié et installé, je n’avais aucune famille. J’ai divorcé après douze ans de mariage. Je suis resté chez « General Electric » pendant 17 ans, jusqu’à ce que l’usine ferme. Deux semaines plus tard, j’ai décroché un travail dans une compagnie de poids-lourds, « Brewers Retail ». Je me suis remarié quatre ans plus tard en 1973 et nous avons eu un fils (Gregory) en 1975 et une fille (Beverley) en 1977. Je suis resté chez « Brewers Retail » pendant 25 ans et j’ai ensuite pris ma retraite anticipée en 1995. Le parcours de ma vie a été bon au Canada.

JE REMERCIE LE CANADA DU FOND DU CŒUR.

Cordialement, Geoffrey B.S. Johnston