Aili Edit Kinnunen

Mur d'honneur de Sobey

Colonne
86

Rangée
17

First Line Inscription
Aili Edit Kinnunen

Pays d'origine : Finlande
Nom du navire : Caronia
Date d'arrivée : 21 avril 1929

Ma grand-mère, Mme Aili Edit Kinnunen, est partie pour le Canada à l’âge de 28 ans. Elle est arrivée au port de Halifax en 1929 sur le Caronia de la compagnie Cunard Line. Elle était la fille de Pekka Kinnunen et Anna Hentunen. Elle était née en 1901 d’après les registres de Ltranta, en Finlande. Elle allait se marier à mon grand-père Martti. Ma grand-mère était diplômée de l’université. Elle a obtenu son premier diplôme en gymnastique médicale. Elle a obtenu sa maîtrise en 1928 de l’Université de Helsinki comme enseignante de gymnastique. On a ressorti ses dossiers académiques de l’université qui démontrent qu’elle était une étudiante exemplaire et que ses notes étaient élevées. Elle était diplômée en « Flands Ghymnastiklarare ». Elle était inscrite à la Culture physique finlandaise.

Mme Laatunen, née Kinnunen, s’est installée à Montréal avec son mari et leur seul fils, Gunnar Poju. Mme Laatunen dirigeait une petite entreprise prospère au 117, rue Ste Catherine ouest à Montréal, comme propriétaire d’un centre de gymnastique/sauna finlandais. Au décès de son mari, en 1957, elle est devenue veuve. Vraie pionnière, entre son éthique de travail scrupuleux et son esprit généreux, elle est devenue un modèle de vie concret pour sa petite-fille Nancy.

Son entrée au Canada et ses expériences ne sont pas bien documentées. Le seul témoignage qu’il en reste, c’est son coffre, qui est toujours dans la famille. Il n’y a aucune photo d’elle sur le bateau. Elle était la fille d’un propriétaire foncier, politicien, en Finlande, et elle a pourtant choisi d’explorer de nouvelles frontières au Canada. Elle a adoré le Canada, sa vie à Montréal. Voyageuse à jamais, elle est retournée en Finlande rendre visite à sa famille. En héritage, elle a laissé et transmis son amour de la langue anglaise et sa collection de livres canadiens et de Shakespeare, qui restent au sein de la famille. Feu son neveu, Edward Quist, fils de feu sa sœur qui l’avait suivie au Canada, commentait un an avant sa mort à la petite-fille de Aili « qu’elle était l’âme la plus gentille et la plus généreuse qu’il ait rencontrée ». La famille ne sait pas grand-chose de son arrivée dans ce pays, mais les témoignages de ses amis et sa réputation à Montréal en tant que propriétaire d’une petite entreprise, travailleuse et sincère, démontrent son engagement envers la communauté et envers sa famille.

Elle était très fière de son fils unique, Gunnar, qui a obtenu son diplôme de la Faculté de Commerce de McGill. Elle lui a insufflé un amour de la culture et de la langue finlandaises, grâce à quoi à cinq ans, Gunnar était plurilingue : finlandais, français et anglais. Une amie de la famille, Camille Reid, décédée depuis, a dit à sa petite-fille Nancy que « Aili Edit Kinnunen était une femme remarquable et généreuse, comme on n’en fait pas mieux ». Ses quatre petits-enfants et cinq arrière-petits-enfants ne l’ont pas connu, à leur perte, parce qu’elle est décédée en 1960. Ses petits-enfants étaient trop jeunes pour profiter de son expérience. Elle est enterrée au cimetière de Montréal, à côté de son mari. À une époque où elle venait d’une bonne famille, elle a décidé de voyager vers un pays étranger et en dépit des premières années difficiles, elle s’est construit une excellente vie à elle et à sa famille. Femme à l’esprit indépendant et fort, elle n’a jamais oublié l’importance de la famille, de la communauté, de la culture et de la charité. Elle était membre de divers groupes finlandais à Montréal.

Cette histoire a été préparée avec amour par sa petite-fille, Nancy, en l’honneur du 75e anniversaire de son père.

Photo de groupe de jeunes femmes.