Éminemment approprié pour servir nos objectifs : Célébration officielle de l’arrivée au Canada des immigrants, 1949-1972

par Jan Raska PhD, Historien
(Mise à jour le 26 octobre 2020)

Introduction

Au début de la période d’après-guerre, les représentants du Canada ont essayé de célébrer les points tournants concernant l’immigration. Ces célébrations officielles étaient une réponse aux politiques d’immigration d’après-guerre qui ont ouvert les portes du Canada à des dizaines de milliers d’immigrants européens, y compris aux personnes déplacées et aux réfugiés politiques, afin d’essayer de combler le manque de travailleurs au Canada et pour soulager la crise humanitaire qui sévissait dans l’Europe dévastée par la guerre. Ces soirées très médiatisées où l’on pouvait retrouver des séances de photos, des discours et des remises de cadeaux étaient utilisées comme mécanisme par lequel les représentants du gouvernement fédéral pouvaient démontrer que l’immigrant « préféré » ou « idéal » était blanc, jeune, de préférence britannique et possédait ce qu’il faut pour avoir du succès au Canada. Les représentants fédéraux de l’immigration ont aussi fait preuve d’une préférence ethnoculturelle ou un parti pris pour les réfugiés baltes, plutôt que pour les autres nationalités européennes plus importantes d’où provenaient, après la guerre, de grosses vagues d’immigrants venus s’installer au Canada. L’historien et l’archiviste Kerry Badgley indique qu’au milieu des années 1950, les représentants du gouvernement fédéral ont utilisé la célébration des points tournants de l’immigration comme stratégie pour mieux faire connaître et pour promouvoir l’immigration canadienne de façon positive aux yeux du grand public. Ils ont même fait usage de tromperie pour parvenir à leurs fins.[1]

Vous trouverez ci-dessous cinq occasions où les représentants du gouvernement fédéral ont organisé une soirée célébrant un point tournant de l’immigration ou ont empêché un tel événement d’avoir lieu.

La 50 000e personne déplacée du Canada

Une jeune femme reçoit des cadeaux à côté de sa mère.
Ausma Levalds, personne déplacée lettonne, sa mère Karline et sa sœur Rasma après une réception pour commémorer l’arrivée d’Ausma au Canada, la 50 000e personne déplacée d’après-guerre, le 23 février 1949.
Crédit : Collection du Musée canadien de l’immigration du Quai 21 (D2013.1912.24)

Afin de changer l’opinion du public au sujet de la réinstallation des personnes déplacées comme moyen de combler le manque de main-d’œuvre au Canada dans les années d’après-guerre et pour offrir une solution humanitaire à la détresse des personnes déplacées et persécutées de l’Europe, les agents de l’immigration canadienne ont choisi une jeune fille balte aux cheveux blonds comme 50 000e personne déplacée grâce au plan de réinstallation de l’OIR. Le 17 février 1949, le Montreal Gazette a rapporté qu’au cours de la soirée précédente, les représentants du gouvernement fédéral avaient choisi Ausma Levalds, une Lettone déplacée de huit ans. Bien que les raisons justifiant le choix de la jeune Lettone ne soient pas claires, six jours plus tard, sa mère, Karline, et sa sœur, Rasma, sont arrivées à Halifax à bord du SS Samaria.[2]

Ce matin-là, Ausma a été accueillie en grande pompe par les représentants du gouvernement fédéral qui sont venus la voir dans le hangar d’immigration, alors que les stations radio et télé se rassemblaient pour prendre des photos de son accueil. Le Globe and Mail a affirmé que la 50 000e personne déplacée du Canada commençait sa nouvelle vie dans son nouveau pays.[3] Ausma est l’une des 1 200 personnes déplacées qui ont quitté l’Europe à partir de Cuxhaven, en Allemagne de l’Ouest, pour venir s’établir au Canada. Les représentants du gouvernement fédéral ont donné à la nouvelle arrivante blonde un panier de fruits et un livre au sujet des oiseaux canadiens. Elle a aussi reçu une poupée du maire d’Halifax, John E. Ahern, ainsi qu’un médaillon de la part de son épouse. Ausma se souvient qu’il a été difficile pour elle d’avoir été choisie pour un tel point tournant de l’immigration...

Puis d’être placée ici et là pour les photographes et ne rien comprendre de ce qui se passait, mais de toujours me faire dire de demeurer silencieuse, de ne pas parler, de sourire, de faire la révérence. Donc ces bonnes règles m’ont été très utiles en quelque sorte. Et la remise de la poupée de la part du maire Ahern, ainsi que du médaillon de son épouse. J’ai aussi eu le livre sur les oiseaux. Et, euh, il est encore difficile pour moi de regarder ce film, avec tous ces gens derrière moi qui, qui doivent regarder quelqu’un être adulé quand ils méritent tout autant cette attention.[4]

Peu de temps après, Ausma a quitté le Quai 21 à bord d’un train afin d’aller rejoindre son père, Janis, qui était ouvrier agricole de la ferme Greulich, à New Hamburg, en Ontario.[5] Tandis que la famille a réussi à se réunir au Canada, d’autres personnes déplacées ont continué à faire la traversée transatlantique en quête d’une nouvelle vie.

La 100 000e personne déplacée du Canada

Le 4 mai 1951, le SS Nelly a fait sa première escale au port d’Halifax, arrivant au Quai 21 avec 1 300 personnes déplacées de l’Europe à son bord. En raison de l’arrivée tardive du navire et du grand nombre de passagers à dédouaner, les agents de l’immigration canadienne ont décidé de commencer le débarquement le matin suivant. Les représentants du gouvernement fédéral savaient que parmi ces voyageurs se trouvait la 100 000e personne déplacée à immigrer sous les auspices de l’Organisation internationale pour les réfugiés (OIR). Leons Ziemanis, un grand Letton blond de seize ans accompagné par ses parents, Pauls et Nora, ainsi que par ses frères et sa sœur, Janis, Juris et Rita, a été accueilli par Hector Allard, le chef du bureau canadien de l’OIR, et par Hubert M. Grant, le surintendant de district de l’immigration de la région de l’Atlantique. Le matin suivant, Leons est descendu de la passerelle du SS Nelly et est entré dans la salle de réunion du Quai 21 au son du « Ô Canada ». Il a ensuite été accueilli par le maire d’Halifax, Gordon S. Kinley, par J.L. Podoski, l’agent d’accueil du port pour les Chemins de fer nationaux du Canada, ainsi que par R.P. Hartley du ministère du Travail à Moncton.

Détail d’un album d’un jeune homme blond.
Après avoir débarqué du SS Nelly, Leons Ziemanis, personne déplacée lettonne, est accueilli au Canada par Hector Allard et H.M. Grant, Quai 21, Halifax, 5 mai 1951.
Crédit : Collection du Musée canadien de l’immigration du Quai 21 (R2014.336.1)

C’est après un tour de parole de la part de divers représentants que Leons a brièvement parlé à la foule présente, déclarant : « Merci à tous. Merci Canada. C’est le plus beau jour de ma vie. Je ne peux pas croire que nous sommes arrivés dans notre nouveau pays et que nous ne sommes plus des personnes déplacées. Être une personne déplacée n’est pas une très bonne chose. Pendant six ans, depuis que ma famille a dû fuir la Lettonie, nous avons été dépourvus d’une maison et d’un pays. Sans l’aide de l’Organisation internationale pour les réfugiés, nous n’aurions pas eu d’espoir. » Leons a par la suite ajouté : « tout ce que je peux dire aujourd’hui c’est que c’est merveilleux d’être désiré et d’appartenir de nouveau à un pays ».[6] Une visite de la ville a ensuite été planifiée avec le jeune homme avant qu’il ne monte à bord de l’un des quatre trains du chemin de fer CN affectés au quai pour se diriger vers Toronto, sa nouvelle demeure.[7]

Le millionième immigrant au Canada depuis 1945

Environ trois ans après Ziemanis, vers la mi-1954, le gouvernement canadien se préparait à accueillir le millionième immigrant au Canada depuis la Deuxième Guerre mondiale.[8] Cette année-là, les fonctionnaires fédéraux de l’immigration ont accueilli 154 227 immigrants, soit 1 pour cent de la population canadienne.[9] En faisant référence au discours de 1947 du premier ministre Mackenzie King devant la Chambre des communes, au cours duquel ce dernier a déclaré que l’immigration n’altérait pas fondamentalement le caractère de la nation, le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration Walter Harris a énoncé son opinion en matière d’immigration d’après-guerre pour la presse. Il a affirmé que le gouvernement canadien « a toujours cru qu’une proportion majoritaire des immigrants devrait provenir du Royaume-Uni. Cela dit, il ne faut pas ignorer les avantages d’une population mixte et de l’ajoute des autres groupes de nationalités qui sont déjà présents et qui ont prouvé leur capacité à s’adapter aux conditions canadiennes. »[10]

À la fin d’avril 1954, le ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration parlait d’organiser une cérémonie pour « M., Mme ou Mlle Million » qui pourrait assister à la convention annuelle de l’Association canadienne des annonceurs à Toronto du 4 au 7 mai 1954. Lorsque le chef des services de l’information du ministère, E.B. Reid, n’a pas pu présenter le millionième immigrant à la presse, le ministre de l’Immigration Walter Harris a été forcé de concéder à la Chambre des communes que « personne ne semble savoir qui est le ou la millionième ».[11] La presse canadienne a trouvé la situation ridicule, demandant comment les responsables de l’immigration pouvaient avoir des données si exactes sur l’arrivée des immigrants alors qu’ils semblaient incapables de faire un suivi mathématique de l’immigration. Harris affirmera plus tard que la cérémonie proposée a été annulée parce que le Canada ne devrait pas « souligner l’arrivée d’une personne plus que celle d’une autre. Nous croyons qu’ils sont tous bons, tous désirables et tous les bienvenus. » La presse canadienne a remarqué que choisir le millionième immigrant aurait honoré et non irrité les 999 999 personnes qui l’ont précédé.[12]

Le deux millionième immigrant au Canada depuis 1945

Une jeune femme descend une passerelle, escortée par un fonctionnaire du port.
L’immigrante danoise Anette Toft descend la passerelle du SS Batory. Son frère cadet se trouve derrière elle. Au loin, on aperçoit l’agent d’immigration canadien William McFaul, gare maritime Champlain, ville de Québec, 3 décembre 1960.
Crédit : Collection du Musée canadien de l’immigration du Quai 21 (D2014.10.24).

À la fin des années 1960, les agents d’immigration canadiens ont communiqué avec l’officier responsable à Copenhague pour les aider à sélectionner un immigrant danois comme deux millionième immigrant canadien depuis 1945. Il n’est pas certain pourquoi le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration a choisi un immigrant danois, mais les agents d’immigration ont rapidement tourné leur attention sur David Toft, qui était arrivé au Canada le 8 octobre 1960. L’officier responsable a avisé ses collègues à Ottawa que la famille de Toft immigrerait au Canada sous peu. Les fonctionnaires fédéraux ont tout fait pour en apprendre le plus possible au sujet de la famille et n’avaient pas de préférence particulière quant à la sélection du fils ou de la fille comme tournant dans l’histoire de l’immigration.[13]

La danoise de seize ans Anette Toft, avec sa mère et son jeune frère, a débarqué du navire océanique polonais MS Batory à la gare maritime Champlain, dans la ville de Québec, le 3 décembre 1960. Selon un reportage de la CBC, la jeune immigrante « s’est précipitée dans les bras de son père dès son arrivée sur le quai à Québec... la famille se rendra à Calgary, où M. Toft espère lancer sa propre entreprise. »[14] Encore adolescente, Anette Toft avait une formation de décoratrice intérieure et travaillait dans un grand magasin au Danemark. La famille a appris l’anglais pour se préparer à leur déménagement au Canada. Pendant plus de vingt ans, les Toft avaient eu espoir de s’installer au Canada de façon permanente.

À son arrive, elle a été accueillie par des fonctionnaires, la presse et des curieux. Elle a reçu une écharpe blanche qu’elle a portée sur l’épaule droite. Celle-ci indiquait le navire qui l’avait emmenée au Canada et son nouveau statut de deux millionième immigrante.[15] Toft s’est rendue dans une réception célébrant ce point tournant en immigration, où le surintendant du district de l’Est de Citoyenneté et Immigration, William McFaul, a lu un télégramme du ministre fédéral à voix haute. Le télégramme avait été rédigé plusieurs jours plutôt et envoyé à l’imprimeur du télégraphe du CN afin de se préparer à la réception. La sélection de Toft devait sembler, aux yeux du public, totalement aléatoire. En fait, elle avait été planifiée et coordonnée avec soin.[16]

Le dix millionième immigrant au Canada depuis 1867

En 1972, le Dr Richard P. Swinson, un psychiatre britannique de Leek, au Staffordshire, en Angleterre, a été sélectionné comme 10 millionième immigrant depuis 1867. Swinson a atterri à l’aéroport international de Toronto en compagnie de sa femme, Carolyn, ses fils Ian et Robert, cinq et six ans respectivement, et sa fille Catherine, trois ans (voir l’image de leur arrivée ici, article en anglais seulement).[17] Swinson avait accepté une offre d’emploi à l’hôpital St-Michael dans la ville. Les Swinson, que les fonctionnaires fédéraux appelaient « la famille idéale » ont été accueillis personnellement au Canada par le ministre de la Main d’œuvre et de l’Immigration, Bryce Mackasey. Le ministère de la Main d’œuvre et de l’Immigration avait organisé un événement médiatique pour célébrer l’entrée du 10 millionième immigrant au Canada depuis la Confédération. Les historiens Sasha Mullally et David Wright remarquent que cette célébration faisait partie d’un plan de la part des fonctionnaires d’immigration fédéraux pour diminuer l’anxiété publique par rapport à l’immigration. Après la libéralisation de la politique d’immigration du Canada par la mise en œuvre du Décret du Conseil CP 1967-1616 (communément appelé le système de points) en 1967, des dizaines de milliers de personnes provenant de pays non traditionnels se sont installées au Canada.[18]

Ce que la presse canadienne pensait au départ être un choix aléatoire visant à déterminer le 10 millionième immigrant, était en fait lourdement biaisé en faveur des exigences instaurées par le ministère de l’Immigration. Les agents de l’immigration canadienne avaient créé une liste restreinte d’immigrants qui avaient récemment été acceptés selon des critères comme l’emploi, l’âge et le lieu où ils prévoyaient demeurer. Selon le ministère de la Main-d’œuvre et de l’Immigration, le candidat gagnant devait être un homme marié avec des enfants, avoir moins de trente-cinq ans et devait souhaiter se réinstaller dans la région de Toronto. Swinson avait été placé sur cette liste avec six autres finalistes. Les fonctionnaires d’immigration trouvaient qu’il était difficile de ne pas choisir le médecin britannique, puisque « nous ne voulions pas [choisir] un gars qui serait sans emploi dans deux mois, ou qui prendrait l’emploi d’un Canadien. »[19] Un autre bureaucrate a affirmé que la sélection aurait pu refléter davantage les tendances d’immigration en ce qui concerne le grand nombre d’immigrants américains qui entraient au Canada. Selon lui, « ... il aurait été plus approprié si le 10 millionième avait été un chirurgien cardiaque de Houston... »[20] Bien que ce fonctionnaire d’immigration anonyme ait eu une idée valide, le choix d’un médecin britannique blanc en dit long sur les préférences ethnoculturelles existantes, étant donné que le Canada avait ouvert ses portes à l’immigration de partout dans le monde à peine cinq ans avant l’arrivée de Swinson.

Conclusion

Les ministères de l’Immigration canadiens d’après-guerre qui se sont succédés ont tenté d’utiliser les célébrations des points tournants comme mécanisme permettant de montrer leur vision de l’immigrant « idéal » – un Européen, préférablement d’origine britannique, provenant d’une famille respectable, jeune, et potentiellement prospère. Quand un immigrant britannique n’était pas sélectionné pour un point tournant d’immigration particulier, les agents d’immigration canadiens ont suivi les préférences ethnoculturelles existantes et ont sélectionné des personnes déplacées baltes propres, entreprenantes, pleines de ressources et polies.[21] Badgley a raison d’indiquer que ces efforts visaient à renseigner les Canadiens sur le besoin et la désirabilité d’accepter l’immigration d’après-guerre, mais cela a souvent mené à des plans qui étaient perçus par le public comme étant condescendants et teintés de partis pris par les fonctionnaires.[22]

La sélection de deux Lettons jeunes et photogéniques pour les commémorations de personnes déplacées en dit long sur les préférences bureaucratiques, puisque les Polonais, les Soviétiques et les Yougoslaves étaient bien plus nombreux à entrer au Canada dans la décennie qui a suivi la Deuxième Guerre mondiale.[23] Dans le cas de la sélection de Swinson, on comprend que les agents d’immigration canadiens espéraient choisir un citoyen britannique pour ce point tournant en immigration. Après tout, entre 1946 et 1972, le groupe le plus important à entrer au Canada était constitué d’un million d’immigrants de la Grande-Bretagne et de ses colonies. On comptait aussi 477 000 Italiens, 329 000 Américains, et 280 000 citoyens de l’Allemagne de l’Ouest.[24]

Pendant le plan de sélection qui a finalement choisi Richard Swinson comme dix millionième immigrant au Canada depuis la Confédération, les agents d’immigration canadiens avaient une occasion en or d’illustrer les effets de la libéralisation des politiques en matière d’immigration, c’est-à-dire l’introduction du système de points et la mise du pied d’une politique officielle sur le multiculturalisme, en choisissant un immigrant d’un pays non traditionnel. Mais ils ont plutôt choisi de suivre les tendances statistiques existantes.


  1. Pour plus de contexte, voir Kerry Badgley, “As Long as He is an Immigrant from the United Kingdom”: Deception, Ethnic Bias, and Milestone Commemoration in the Department of Citizenship and Immigration, 1953-1965,” Revue d’études canadiennes 33.3 (automne 1998): 130-144. La citation « éminemment approprié pour servir nos objectifs », qui forme une partie du titre du blogue, se trouve à la page 134.
  2. Coupure de presse. Musée canadien de l’immigration du Quai 21 (ci-après MCI) Collection (R2013.841.20). La coupure de presse provient de l’article « Eight-year-old Latvian Girl Chosen As 50,000th D.P. Under IRO Plan », Montreal Gazette, 17 février 1949.
  3. « Canada’s 50,000th DP Starts New Life in New Home », Globe and Mail, 26 février 1949, 17.
  4. Histoire orale avec Ausma Levalds Rowberry, interviewé par Steven Schwinghamer, Halifax, 31 juillet 2002. Collection du MCI (02.07.31ALR).
  5. « Canada’s 50,000th DP Starts New Life in New Home ».
  6. « 100,000th European D.P. Welcomed at Halifax », Halifax Mail-Star, 5 mai 1951, 1, 6.
  7. « 100,000th European D.P. Welcomed at Halifax »; « 100,000th DP, Count and Wife Toronto-Bound », Globe and Mail, 7 mai 1951, 12.
  8. Pour obtenir un excellent sommaire, voir Badgley, « As Long as He is an Immigrant from the United Kingdom ».
  9. Canada, Ministère de la Citoyenneté et l’Immigration, « Canada Faits et chiffres 2014: Aperçu de l’immigration Résidents permanents », https://publications.gc.ca/site/fra/9.512569/publication.html.
  10. « Millionth Immigrant Since War Due in ’54 », Globe and Mail, 12 janvier 1954, 15.
  11. « Missing Millionth », Globe and Mail, 26 mai 1954, 6.
  12. « Missing Millionth ».
  13. Badgley, « As Long as He is an Immigrant from the United Kingdom », 138.
  14. Canadian Broadcasting Corporation/Radio-Canada (ci-après CBC), « 1960: Canada celebrates two millionth immigrant since 1945 », 6 décembre 1960 CBC Archives, http://www.cbc.ca/archives/entry/1960-canada-celebrates-two-millionth-immigrant-since-1945 (en anglais seulement).
  15. CBC, « 1960: Canada celebrates two millionth immigrant since 1945 ».
  16. Badgley, « As Long as He is an Immigrant from the United Kingdom », 139.
  17. Pour une image de l’arrivée de la famille Swinson, voir la Toronto Public Library, Archives photo du Toronto Star, Frank Teskey, photo, « 10-Millionth Immigrant; Canada’s 10-millionth immigrant since Confederation; Dr Richard P. Swinson; a psychiatrist from Leek; Staffordshire; England; arrives at Toronto airport with his family - wife; Carolyn; and children Ian; 5; Catherine; 3; Robert; 6 », tspa_0023843f, 1972. http://www.torontopubliclibrary.ca/detail.jsp?Entt=RDMDC-TSPA_0023843F&R=DC-TSPA_0023843F.
  18. Sasha Mullally et David Wright, « Doctors on the Move: Physician Migration and Canadian Immigration History » Bulletin de la SHIC 77 (juin 2016): 1-2.
  19. John Clarke et David Wright, « Too Many Doctors? Foreign Medical Graduates and the Debate over Health Care Accessibility in Canada, c. 1976-1991 », Bulletin canadien de l’histoire de la médecine 30.1 (2013): 168.
  20. Clarke et Wright, « Too Many Doctors? »
  21. Voir Ben Shepard, The Long Road Home: The Aftermath of the Second World War (New York: Knopf, 2010), 336. Le haut commissaire du Canada à Londres, Vincent Massey, a indiqué dans un rapport envoyé de l’Allemagne occupée en 1946 que les Baltes, particulièrement les Lettons, « pourraient être les meilleurs du lot ». Il poursuit en avisant les fonctionnaires canadiens que ces personnes déplacées sont entreprenantes, propres, pleines de ressources, et polies. Quand on en vient aux Polonais, cependant, « il est mieux de ne pas trop en avoir dans les parages. »
  22. Badgley, « As Long as He is an Immigrant from the United Kingdom », 140.
  23. Entre 1946 et 1955, seuls 13 737 citoyens lettons sont entrés au Canada. C’est là bien moins que les 104 450 Polonais, 20 953 Yougoslaves, et 18 010 Soviétiques qui y ont été admis. Voir Canada, Ministère de la Main d’œuvre et de l’Immigration, 1966 Immigration Statistics (Ottawa : Imprimeur de la Reine et contrôleur de la papeterie, 1967), 26.
  24. Entre 1946 et 1972, 1 044 692 personnes ont donné la Grande-Bretagne et ses colonies comme pays de citoyenneté, suivies de 477 673 personnes de l’Italie, 329 676 personnes des États-Unis, et 280 886 de l’Allemagne de l’Ouest. Voir Canada, Ministère de la Main d’œuvre et de l’Immigration, 1972 Immigration Statistics (Ottawa : Information Canada, 1974), 22.
Author(s)

Jan Raska, PhD

Un homme se tient devant des étagères de livres allant du sol au plafond.

Dr. Jan Raska est un historien au Musée canadien de l’immigration du Quai 21. Il est titulaire d’un doctorat en histoire canadienne de l’Université de Waterloo. Il est le conservateur d’anciennes expositions temporaires du Musée, dont Safe Haven : Le Canada et les réfugiés hongrois de 1956 et 1968 : le Canada et les réfugiés du printemps de Prague. Il est l’auteur de Czech Refugees in Cold War Canada: 1945-1989 (Presses de l’Université du Manitoba, 2018) et co-auteur de Quai 21 : Une histoire (Presses de l’Université d’Ottawa, 2020).