Mur de Service
Colonne
20
Rangée
1
« Sapeur » Melvin E (Mel) Clark
MÉDAILLES:
Étoile de 39-45
Étoile d’Italie
Étoile France-Allemagne
Médaille britannique de la Défense
Médaille canadienne du volontaire
Médaille de la Victoire
...................................................................................
Septembre 1939 la guerre est déclarée
1941 - Rejoint l’Armée canadienne et suit un entraînement à Petawawa, en Ontario
Août 1941 - Quitte Halifax pour l’Écosse à bord du Cameronia (à l’âge de 18 ans)
19 août 1941- Arrive en Écosse
Août-septembre - Envoyé dans le sud de l’Angleterre par train... séjourne à Aldershot, à Box Hill, à Dorkin, dans la région de Farnboro et à Embery
Parcourt la côte de Brighton avec le 1er Bataillon du génie
1941-1942 - Des soldats et du matériel sont déplacés dans toute l’Angleterre afin de faire croire à l’Allemagne qu’il y a plus de troupes stationnées qu’en réalité.
De l’Écosse à la Sicile – juin 1943
La nécessité d’une expérience de combat et la demande croissante de la population de passer à l’action mènent à la décision de faire participer la 1re Division canadienne d'infanterie et la 1re Brigade blindée de l'armée canadienne à l’assaut de la Sicile.
Cela allait être le prélude à l’invasion du continent européen.
L’invasion a été réalisée par la 7e Armée américaine sous les ordres du lieutenant-général George S. Patton et la 8e Armée britannique sous les ordres du général Sir Bernard L. Montgomery.
Sous le commandement du major-général G.G. Simonds, les troupes canadiennes ont quitté la Grande-Bretagne par voie maritime à la fin de juin 1943.
Durant le trajet, 58 Canadiens se sont noyés après que trois navires du convoi d’assauts eurent été coulés par des sous-marins ennemis, 500 véhicules et plusieurs canons ont été perdus. Les 8 et 9 juillet, ils ont subi des tempêtes appelées Sorocos qui ont presque retardé l’invasion.
Tard dans la nuit du 9 juillet, les Canadiens se joignent à l’armada d’invasion constituée de près de 3000 navires alliées et péniches de débarquement.
L’invasion de la Sicile
10 juillet 1943 - Le sapeur Mel Clark débarque à Pachino, en Sicile (4 h 40)
L’assaut est lancé / Le numéro de groupe de Mel (# 26) est appelé… ils montent à bord de péniches de débarquement fixées aux navires qui sont larguées dans une mer déchainée… en pleine noirceur (différent de l’entraînement en Écosse).
Comme les Canadiens constituent le flanc gauche de cinq débarquements britanniques étalés sur 40 milles de côte, Mel débarque près de Pachino, non loin de l'extrémité sud de l'île.
Les péniches de débarquement se retrouvent sur les bancs de sable par erreur. Les troupes doivent sauter dans de l’eau profonde jusqu’au cou avec leur équipement et leurs fusils de 70 lb pour se rendre jusqu’à la côte. Le livre And no Birds Sang de Farley Mowat (qui a débarqué sur une plage tout près de celle de Mel) comporte une description détaillée de ce débarquement.
Le soleil s’est levé peu de temps après le débarquement… POUSSIÈRE … CHALEUR… ont séché et racorni ses bottes.
Deux ou trois jours plus tard, le camion de Mel transportant des mines désarmées frappe une mine terrestre dans le sable humide. Fort heureusement, seul le détonateur est parti et la seule victime a été un pneu.
15 juillet 1943 - Grammichele (ville sur la colline), embuscade allemande. Vingt-cinq Canadiens sont morts.
Depuis les plages de Pachino, les Canadiens avancent dans la poussière étouffante sur des routes tortueuses parsemées de mines.
Tout va bien au début, mais la résistance se durcit tandis que les Canadiens sont de plus en plus engagés avec les troupes allemandes, bien décidées, qui combattent durement pour les retarder depuis des villages situés sur des hauteurs et des positions quasi imprenables dans les collines.
18 et 19 juillet - Piazza Armerina et Valguarnera tombent coup sur coup en deux jours. Quarante Canadiens sont tués.
En tant que sapeur, Mel a désamorcé des mines, a été expert en explosifs, a construit des ponts Bailey, a participé à des raids de commandos et a combattu sur la ligne de front.
Les récits des ponts Bailey, construits et érigés au cours de la Deuxième Guerre mondiale sont légendaires. Le tout premier pont Bailey sera érigé sous les feux à Leonforte. Le « Bailey » a constitué une excellente solution aux problèmes découlant du fait que les Allemands et les Italiens faisaient sauter de nombreux ponts dans leur repli.
Les Canadiens se sont ensuite dirigés vers les villes de collines Leonforte et Assoro.
Crête d’Assoro – Mel (en compagnie des Hasty P's), a participé à un raid de commando descendant les ravins et remontant les revers des montagnes afin d’effectuer une attaque surprise sur l’ennemi (dans l’obscurité, en empruntant des sentiers minuscules ou inexistants). Les avantages défensifs de la région montagneuse ont engendré de violents combats, mais les Allemands ont fini par succomber à l’assaut canadien
28 juillet 1943 - Après cinq jours de durs combats et de lourdes pertes, Agira est prise. Pendant ce temps, les Américains dégagent la partie ouest de l'île et les Britanniques remontent la côte est en direction de Catania.
Ces opérations poussent les Allemands dans un petit secteur autour de la base du mont Etna où Catenanuova et Regalbuto sont capturées par les Canadiens.
La dernière tâche des Canadiens est d'enfoncer la principale position ennemie et de capturer Adrano. Ici encore, les Canadiens doivent lutter non seulement contre l'ennemi, mais contre les barrières physiques.
Il s'agit d'un pays accidenté, presque sans pistes; il faut donc des convois de mules pour amener les mortiers, les canons, les munitions et le reste du matériel.
Cependant, combattant littéralement de rocher en rocher, les Canadiens avancent avec constance vers les positions ennemies.
Les approches d'Adrano étant dégagées, la voie est préparée pour la fin de la campagne sicilienne.
7 août 1943 - Les Canadiens, passés aux forces de réserve, ne prennent pas part à cette dernière phase. Onze jours plus tard, les troupes britanniques et américaines pénètrent dans Messine. La Sicile a été conquise en 38 jours.
L’opération a permis d'acquérir la base aérienne nécessaire pour appuyer la libération de l'Italie proprement dite. Elle a également libéré les voies maritimes de la Méditerranée et contribué à la chute de Mussolini, ce qui a mené l'Italie, épuisée par la guerre, à demander la paix.
En prenant la Sicile, les Alliés voulaient également prendre au piège les armées allemandes et italiennes, et leur couper la retraite par le détroit de Messine. Les Américains comme les Britanniques voulaient la gloire de la VICTOIRE.
Mais les retards des commandants alliés ont permis à l’ennemi de fuir en Italie, leur donnant la chance de se battre à nouveau… une erreur qui coûtera de nombreuses vies au cours de la campagne d’Italie
Les Canadiens ont accompli une grande tâche au cours de leur première campagne. La division a combattu sur 150 milles de terrain montagneux (plus loin que toute autre formation de la 8e Armée), et pendant les deux dernières semaines, elle a assumé une large part des combats au front de l'armée. Les pertes canadiennes se sont élevées à 562 morts, 664 blessés et 84 prisonniers de guerre.
Invasion de la péninsule italienne
3 septembre 1943 - Mel se rend à Reggio à bord du Ducks, une péniche de débarquement de style Harbour Hopper.
.......................................................................................
Nouvelles de la CBC en ligne
3 septembre 1943 - La force de débarquement alliée quitte les ports siciliens de Catane, d’Augusta et de Syracuse pour rejoindre les plages de débarquement situées entre Taormina et Messine. La 8e Armée britannique est alors composée de la 1re Division canadienne, de la 5e Division britannique et de la 1re Brigade blindée canadienne.
Les Canadiens avaient pour objectif de se rendre à Reggio, en Calabre, où ils ont rencontré peu de résistance, les Allemands se retirant de nouveau vers des postes défensifs fortifiés afin de bloquer la progression des Alliés.
Plus tard ce jour-là, le gouvernement ayant succédé à Mussolini se rend et l’Italie entreprend de faire de son mieux pour soutenir les Alliés. Une semaine plus tard, les Canadiens arrivent à Catanzaro, à 120 kilomètres des plages.
Mais un autre débarquement, effectué cette fois à Salerne par la 5e Armée américaine (qui est en fait le résultat d’une fusion entre deux divisions britanniques et deux divisions américaines sous le commandement du lieutenant-général Mark Clark) fait face à une âpre résistance allemande.
Les Canadiens reçoivent l’ordre de réaliser une attaque précipitée sur Potenza, un carrefour et une jonction ferroviaire importants situés à l’est de Salerne, pour réduire la pression exercée sur la 5e Armée.
Puis, pendant que la 5e Armée se dirige vers le nord en direction de Naples, les Canadiens prennent la route de l’est par les montagnes abruptes des Apennins, avant de se diriger vers le nord le long de la côte est en direction de Foggia. Le 1er et le 2 octobre 1943, les Canadiens participent à leur première grande bataille contre les Allemands, en Italie, sur une route hautement sinueuse menant à Motta.
Le Royal Canadian Regiment et le Calgary Tank Regiment attaquent Motta, pendant que le Hastings and Prince Edward Regiment se rend au Monte Mianoa, une crête dominant la campagne.
Deux semaines plus tard, les Canadiens prennent Campobasso, puis rencontrent une forte résistance allemande à Vinchiaturo, qu’ils mettront tout de même en déroute en une journée
Aux premières neiges de l’hiver, les Canadiens atteignent la ligne de défense allemande au nord de la rivière Sangro. Après de violents combats aux côtés des troupes de la Nouvelle-Zélande et de l’Inde, les Canadiens forcent les Allemands à reculer pour constituer une deuxième ligne de défense dans la vallée de Moro. À l’ouest, pendant ce temps, la 5e Armée américaine est de nouveau retardée sur la route de Rome, près de Cassino.
Les Canadiens mènent leur attaque contre les Allemands en empruntant un chemin menant à San Leonardo plutôt que d’emprunter la route principale où l’attendait l’ennemi. Les troupes canadiennes prennent donc la ville légèrement gardée par surprise, pendant que la 5e Armée réussit une percée de la tête de pont de Salerne.
Les Allemands parviennent ensuite à mener une contre-attaque. La vallée de Moro connaitra alors un des combats les plus féroces et les plus acharnés de la Deuxième Guerre mondiale, avec de nombreux tirs d’artillerie et des combats au corps à corps.
Après une bataille de dix jours, les soldats canadiens parviennent à repousser les Allemands jusqu’à la vieille ville d’Ortona qui surplombe la mer Adriatique. L’artillerie pilonne Ortona des deux côtés. Les Allemands utilisent même des mortiers depuis les collines voisines pour tenter de ralentir la progression des troupes canadiennes. Une grande partie d’Ortona étant maintenant réduite en ruines, les Canadiens ont de la difficulté à utiliser les chars d’assaut. Les Allemands minent les rues et se barricadent dans les maisons. Les combats se feront alors littéralement de maison en maison..
Ortona, une victoire pour toutes les troupes canadiennes… et tous les Canadiens
Des hommes ordinaires, se portant volontaires et laissant leur vie civile parce que l’on avait besoin d’eux avaient réussi à former des petites unités cohésives et de solides régiments qui se sont battus avec habilité et détermination.
Le capitaine Paul Triquet, du Royal 22e Régiment, a reçu la Croix de Victoria pour ses actions à Casa Berardi, une petite ville surplombant Ortona.
La bataille pour la ville d’Ortona, un petit port sur la côte Adriatique italienne, est une des batailles canadiennes les mieux connues de la Deuxième Guerre mondiale : une bataille au cours de laquelle des compagnies d’infanterie disposant seulement de la moitié de leur effectif surent s’adapter et innover. Tout l’attirail du soldat d’infanterie fut employé pour faire face à un ennemi bien préparé.
Les Canadiens se sont battus maison par maison pour Ortona, une ville qui avait été surnommée le « petit Stalingrad » par Matthew Halton, journaliste à la radio.
Le lieutenant-colonel J.C. Jefferson a qualifié la situation à laquelle étaient confrontés ses hommes de « cercle vicieux ». Une fois que l’infanterie s’était emparée d’un groupe de maisons, les sapeurs (ingénieurs) se mobilisaient pour déminer le terrain et déjouer les guets-apens.
Infanterie et chars d’assaut étaient requis pour couvrir les sapeurs pendant qu’ils procédaient au déminage et à d’autres tâches dangereuses. Toute tentative visant à hâter les choses en débordant l’ennemi s’avérait spécialement difficile en raison de l’étroitesse des rues de la ville, et les combats reprenaient leur routine habituelle, une maison à la fois..
Mel a servi au sein de la 1re Division, des Hasty P's et de la 1re Compagnie de campagne du génie, mais ses services étaient maintenant prêtés au Loyal Edmonton Regiment pour la bataille d’Ortona. Ils avaient besoin d’experts en explosifs.
Il devait transporter 10 à 15 livres d’explosifs « Aminol » et de détonateurs. Il a combattu, une maison à la fois, en utilisant une technique que les soldats canadiens utilisaient et que l’on appelle « percement de trou de communication » (Mouse Holing). Cette technique consiste à ouvrir des brèches dans les murs et à lancer des grenades afin de dégager les escaliers et les étages supérieurs, tout en étant confronté aux guets-apens. Ici les Canadiens ont écrit le manuel de combats de rues.
Les prochaines tentatives visant à forcer le retrait de l’ennemi allaient être interrompues par une violente tempête qui se présenterait alors comme une métaphore de la fin d’une année d’effusion de sang et le début d’une nouvelle année de sauvagerie.
L’ennemi, comme pour fournir un aperçu de ce qui allait suivre, passera les derniers moments de l’année 1943 à lancer une féroce contre-attaque sur les deux compagnies avant du Carleton and York Regiment.
24 décembre 1943 - Pendant la nuit, la 1re Compagnie de campagne lève son pont métallique de pliage (scissors bridge) pour construire un pont Bailey de 40 pieds qui le remplacera. Ça ne sera pas tâche facile avec tous ces bombardements intermittents et ces tirs de mortiers nocturnes. La 1re Compagnie de campagne soutiendra également les chars du 12e Régiment blindé canadien en procédant au déminage du terrain.
..........................................................................................
Janvier 1944 – La ligne Gustav (ligne d’hiver)
Au printemps de 1944, les Allemands tenaient encore la ligne de défense au nord d’Ortona, ainsi que le puissant bastion de Monte Cassino qui bloquait le couloir Liri vers la capitale italienne. Déterminés à maintenir leur emprise sur Rome, les Allemands ont construit deux formidables lignes de fortifications, la ligne Gustav, et à 14,5 km derrière elle, la ligne Adolf Hitler.
Le monastère, perché sur une crête surplombant la ville de Cassino, a été détruit par 1400 tonnes de bombes. Ce bombardement a été effectué par crainte que l’abbaye soit utilisée comme poste d’observation par les défenseurs de l’Axe (on allait apprendre par la suite que les Allemands n’y avaient pas posté de soldat).
Février à mai 1944 - Bataille de Monte Cassino (Mel était là en avril).
Les défenses de la ligne Gustav sont attaquées quatre fois par les troupes alliées. Ces attaques feront plus de 54 000 victimes chez les soldats alliés et plus de 20 000 chez les soldats allemands.
18 mai 1944 - La bataille prend fin.
31 mai 1944 - Les Canadiens occupent Frosinone et leur campagne dans cette région prendra fin lorsqu’ils seront placés en réserve.
.........................................................................................
Mel est blessé dans l’action – Spilotto (octobre 1944)
Mel est touché dans les environs de Spilotto par les éclats d’obus d’une attaque au mortier alors qu’il travaillait sur un pont. Il est transporté par camion au 5e hôpital général de campagne, à Avalino en Italie.
Mel se retrouve couvert du sang de ses propres blessures et de celui des plaies dégoulinantes d’un soldat se trouvant sur la civière au-dessus de lui. Une scène plutôt sanglante. Plusieurs années plus tard (dans les années 1990), Mel a rencontré le conducteur de ce véhicule de sauvetage… lequel ne pouvait pas croire que mon père avait survécu.
Novembre – décembre 1944 - Mel quitte Naples à bord du navire-hôpital Lady Nelson en direction de Birmingham pour se remettre de ses blessures pendant la période des Fêtes.
Hollande
Janvier 1945 - Mel a retrouvé ses forces et est envoyé en Hollande et en Belgique, où il sera posté près de Visalstrat, dans une vieille caserne de pierre. Il y fait la rencontre de Roddy Reid (qui vient lui aussi de Shubenacadie, sa ville natale). Roddy était avec les North Nova Scotia Highlanders à Léopoldville. La sœur de Roddy, Dorothy, allait devenir Mme Melvin Clark en 1949. Mel servira également à Ostende et à Gronigan, en Hollande.
Pont de Nimègue, Hollande – Les Allemands ont tenté de le détruire en faisant flotter des explosifs sur la rivière. Une des tâches de Mel consistait à tirer et à faire exploser toute chose passant les filets de sécurité de l’ingénieur placés en amont de la rivière.
La libération de la Hollande a été complétée le 5 mai 1945 par la 1re Armée canadienne. Cela a été une longue et difficile campagne.
Janvier 1946 - Le plus célèbre navire de passagers de Cunard, le paquebot express Mauretania, a ramené mon père d’Angleterre au Quai 21 d’Halifax
....................................................................................
Documents d’intérêt :
Vidéo de référence (sur les combats en Hollande) :
www.veoh.com/videos/v6278612QpPPq6DY?c=History-WorldWarII
Extrait d’un bulletin de nouvelles de 1945 :
La 1re Armée canadienne est appelée à poursuivre l’ennemi dans les basses terres inondées, afin de libérer l’estuaire de l’Escaut – une tâche comparable à celle du jour J – et d’ouvrir l’accès au port d’Anvers qui permettra la circulation massive du matériel nécessaire pour appuyer les attaques menées contre les forces allemandes qui luttent maintenant avec l’énergie du désespoir et beaucoup de férocité.
Après avoir enduré le pire hiver de mémoire d’homme, et passé un autre Noël loin de chez eux, en ce printemps de 1945, les Canadiens sont amenés à gagner la bataille cruciale de la Rhénanie qui permettra éventuellement aux forces alliées de plonger dans le cœur du Reich.
À l’approche de la victoire, celle-ci n’est plus animée du sentiment d’avoir triomphé d’un ennemi vaincu, mais plutôt du profond soulagement de savoir que le conflit le plus terrible de l’Histoire est enfin terminé.