Soldat / Sergent de section Arthur Wright

Mur de Service

Colonne
7

Rangée
24

First Line Inscription
Pte / Flt Sgt Arthur Wright
Second line inscription
20th Btn. Canadian Army / RCAF

Arthur Wright est né à Londres, en Angleterre, le 19 mai 1898, fils de Robert Wright et d'Elizabeth Wright (née Harfield). Arthur avait deux frères aînés, Christopher Robert né le 8 décembre 1884 et Albert né vers 1886. La famille a émigré au Canada vers 1907 et s'est installée à Toronto. A l'âge de 17 ans Art vivait avec ses parents à 65 Ennerdale Rd, à Toronto, et travaillait pour Westminister Publishing Co. Arthur a menti sur son âge (il a ajouté un an à son âge véritable) et s'est enrôlé dans les 12es York Rangers puis il a été transféré au corps expéditionnaire étranger canadien avec le 35e bataillon de la Première Guerre mondiale à l'âge de 17 ans, le 18 août 1915. Durant l'entraînement de base, il s'est révélé être un excellent tireur d'élite avec les fusils de l'armée. Envoyé outre-mer sur le S.S. Metagama, il est parti de Montréal vers l'Angleterre où il est arrivé le 25 octobre 1915. Pendant qu'il était posté en Angleterre son journal mentionne les attaques de zeppelin dont il a été témoin. Il a passé de nombreux mois à apprendre à tirer, à utiliser une baïonnette et à porter un masque à gaz ainsi qu'à participer aux interminables marches d'entraînement et à creuser des tranchées. Il a été transféré au 20e bataillon d’infanterie canadien le 28 juin 1916 et ensuite, envoyé en France le 29 juin 1916, il est arrivé au Havre où il a rejoint son bataillon. En France, Art a servi à Ypres, dans la Somme et à la crête de Vimy. À Ypres de début août 1916 à septembre 1916 il a été éclaireur, observateur, et a été attaché au corps médical de l'Armée canadienne pour une courte période. Son journal mentionne plusieurs attaques au « gaz » par les Allemands et le bombardement constant de l'artillerie, les obus atterrissant trop près pour permettre le moindre confort. Avec le Corps médical il rampait hors de la tranchée la nuit et ramenait des soldats alliés blessés du no man's land. Il a aussi servi comme éclaireur (soldat qui se faufile la nuit dans le no man's land, entre les lignes) et tente de dessiner les positions, sur une carte, des lignes allemandes et des canons lourds. Les éclaireurs creusaient également des tunnels vers les lignes allemandes. Arthur était un jeune homme mince et léger (il pesait 117 livres et mesurait 5 pieds 6 pouces quand il s'est enrôlé) idéalement adapté à ce travail. Il a aussi passé un temps considérable, quand il était encore à Ypres, dans un abri enterré, dans un poste avancé en avant des lignes pour observer l'activité des troupes dans les lignes allemandes. Une note dans son journal mentionne un soldat allemand dans son propre abri enterré, en poste avancé, avec un miroir sur un bâton et qui observe les lignes alliées à une courte distance. Plusieurs notes de son journal mentionnent le froid, l'humidité, la puanteur des tranchées et la profondeur de l'eau qui de temps en temps recouvrait le sol de terre de la tranchée. Le poème suivant, écrit à la main par Art dans son journal de 1916, décrit les conditions de vie dans les tranchées.

"Enterré"

Quel est ce trou visqueux Où souvent je me tapis comme une taupe Et maudis les Allemands corps et âme

Enterré

Quel est cet endroit où du sol L'eau monte et monte encore Où le toit est une porte cassée

Enterré

Quel est cet endroit où j'essaie de dormir, Entre deux alertes, quand sautant sur mes pieds Je cours dans quatre pieds d'eau

Enterré

Quel est cet endroit où je vais prendre froid Et perdre mon unique comprimé de quinine Et, probablement, rester jusqu'à ce qu'on m’en déterre

Enterré

Plusieurs entrées dans son journal mentionnent des obus qui explosent tout près et dans plusieurs cas assez près pour que sa tranchée ou son abri enterré s'effondre autour de lui, l'enterrant à moitié dans la boue. Il y en a une disant que « son poste avancé, son abri enterré » qu'il avait utilisé la nuit précédente avait reçu un obus en plein milieu et avait disparu. Un de ses postes avancés était en haut d'un arbre et, de là, il pouvait observer les lignes allemandes et a écrit qu'il avait vu des chevaux, des charrettes et les hommes qui se déplaçaient. Les lignes de tranchées, à certains endroits, étaient distantes de seulement 60 pieds. Le 20e bataillon a été envoyé ensuite dans la Somme et il a servi là pendant trois semaines dans les tranchées dont il est parti à la fin du mois d'octobre 1916. Il faisait très mauvais, il tombait de la neige, de la pluie et de la neige fondue et tout était recouvert de boue. C'est dans ces moments-là que le fusil Ross qu'ils avaient a été échangé contre le Lee Enfield. Une autre entrée dans son journal raconte qu'il a vendu une baïonnette allemande pour 15 francs et un casque allemand pour 20 francs et qu'il a utilisé l'argent pour acheter de la nourriture. Les entrées concernant son salaire montrent qu'il était payé un dollar par jour avec un supplément de dix cents par jour quand il était dans les tranchées. Il appelle les Allemands « Fritz » et fait référence à l'Angleterre sous l'appellation « Old Blightie », tout cela à partir des notes de son journal. Il mentionne que le 27 janvier 1917 son unité a parcouru 5 miles pour aller prendre un bain et changer de vêtements et 5 miles pour le retour. Le 20e bataillon, au cours des quelques mois suivants, a été transféré à plusieurs autres fronts pendant l'hiver de 1916-1917 et a été finalement envoyé à la crête de Vimy en février 1917 en préparation d'un assaut canadien contre les lignes allemandes. Les forces britanniques et françaises avaient précédemment perdu des milliers d'hommes lors de tentatives infructueuses pour capturer cette crête de Vimy. En préparation pour le grand assaut, Art faisait partie d'une équipe chargée de construire des ponts par-dessus les tranchées, qui étaient à moitié remplies d'eau, et a été gravement blessé par un coup de fusil qui l'a atteint à la tête le 21 mars 1917. Hospitalisé à Camiers, France, il a été opéré le 27 mars 1917 et une plaque d'acier a été placée dans son crâne pour remplacer l'os brisé. Il était dans un état critique durant à peu près trois semaines et pendant cette période une brève note dans son journal le 9 avril dit « nous sommes sur la crête », faisant référence à son propre Bataillon, le 20e, quelques jours plus tard une autre entrée lit « nous gagnons », les deux entrées se réfèrent à la victoire décisive des Forces canadiennes à la crête de Vimy qui a commencé le 9 avril 1917. Il a été renvoyé en Angleterre le 20 avril 1917. Il fait sa convalescence en Angleterre dans des hôpitaux à Birmingham et Epsom. Il a souffert de maux de tête, de vertiges et de perforation des tympans et est sorti de l'hôpital le 21 décembre 1917. Il a été finalement renvoyé au Canada sur le S.S. Olympic et est arrivé à Halifax le 20 mars 1918 et a été honorablement réformé le 24 avril 1918. Son numéro de matricule était # 405793 et il a reçu deux médailles de service, la Médaille de guerre britannique et la Médaille de la victoire. Il a reçu un insigne de bonne conduite le 1er mars 1918. Il a perçu une toute petite pension pour le reste de sa vie pour sa blessure à la tête. Cette dernière ne l'a pas empêché de vivre une vie normale.

Quand il est retourné à la vie civile, il est entré dans le secteur des affaires à Toronto et pour à peu près 10 ans en tout, il a travaillé pour Watt & Watt et ensuite Moss Lawson, deux sociétés de courtage. En 1926 il a épousé Ethel Alice Marie, de Toronto, fille de Frederick Franklin et d'Isabella Jane. Ils ont acheté une maison toute neuve dans Millwood Rd. dans la partie nord de la ville. En 1927, ils ont eu un fils, Douglas, et en 1929 ils ont eu un autre fils, Leonard. Au début des années 1930 et jusqu'en 1939 les temps étaient durs, Art a perdu son travail à cause de la crise et pendant des années, il a été seulement employé à temps partiel à divers emplacements.

Seconde Guerre mondiale

Quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté, Art s'est engagé dans l'Aviation royale canadienne (ARC) le 13 juin 1940 et a été affecté au service de la paie. Il a été posté à St Thomas, Montréal, la ville de Québec, Rockliffe, Trenton et Toronto tant qu'il était au Canada. Quand l'ARC a eu un bon nombre d'aviateurs à l'étranger, Art a été envoyé en Angleterre, le 30 juin 1943, avec le rang de sergent de section. Arrivé sur place le 7 juillet 1943, il a été attaché à la section de la paye des aviateurs canadiens de l'ARC, unité comptable de la base du Royaume Uni et plus tard à la base de Ludford. Art est resté en Angleterre pour à peu près deux ans et deux mois et l’a quittée quand la guerre était finie, le 28 août 1945 pour arriver au Canada le 5 septembre 1945. Il a rejoint sa femme et ses fils à Millwood Rd à Toronto, et à peu près 6 mois plus tard, le 18 mars 1946, il a été honorablement démobilisé. Son numéro de matricule de l'ARC était # R 65891 et il a reçu trois médailles de service, la Médaille de la Défense, la Médaille canadienne du volontaire et l'agrafe de cette dernière et la Médaille de la guerre de 1939-1945. Son classement était très bon pour l'évaluation de sa personnalité et supérieur pour l'évaluation de sa profession. Il a postulé et a obtenu un travail en 1946 au gouvernement fédéral à Toronto comme commis de comptabilité. En 1950, son fils aîné Douglas a épousé Isabel et ils ont eu 4 enfants, Stephen, Nancy, Gordon et Brenda. En 1954 son autre fils Leonard a épousé France et ils ont eu 2 enfants, Brian et Gregory. Au fil des ans, Art a apprécié être grand-père et a profité de la compagnie de sa famille toujours plus grande, il était fier de tous. Art a travaillé pour le gouvernement fédéral jusqu'en juin 1964, moment où il a pris sa retraite à l'âge de 66 ans. Lui et sa femme ont alors fait un voyage, depuis longtemps désiré, en Angleterre et ils ont visité certains des lieux préférés de sa jeunesse. Quand ils sont revenus de leurs vacances en Angleterre, Art est tombé malade et son diagnostic était un cancer du poumon. Il s'agissait probablement d'une métastase du cancer de la prostate qu'il avait eu à peu près 6 ans auparavant. Art est mort paisiblement dans son lit avec sa femme et son fils aîné Doug à son chevet le 14 décembre 1964, à l'âge de 66 ans, dans la maison qu'ils avaient acheté quand ils étaient un couple de jeunes mariés.

Art a très rarement parlé du temps de la guerre pendant lequel il était soldat, mais il était très fier d'avoir été présent à la crête de Vimy et d'avoir fait partie de la percée qui a mené à la victoire décisive des Canadiens. Les historiens ont établi que cette victoire de la crête de Vimy a joué un rôle déterminant pour faire du Canada une nation et, de plus, a marqué un tournant décisif dans la guerre. Sa femme Ethel est morte le 1er février 1975 à 76 ans. Ils sont tous les deux enterrés dans le lot familial à Mount Pleasant Cemetery, à Toronto.

Sa descendance continue à s'accroître depuis sa mort avec le mariage de Nancy et David qui ont eu trois enfants, Erin, Robert, et Kelly. Gordon a épousé Hellen et ils ont eu deux garçons, Jason et Jeffrey. Brenda a épousé Jeffrey. Stephen ne s'est jamais marié. Gordon a divorcé d’Hellen et a épousé Natalie qui avait un fils d'un mariage précédent, Daniel. Brian a épousé Debra et ils ont eu deux garçons Michael et Justin. Gregory a épousé Karen et ils ont eu deux enfants, Laura et Mitchell. Les deux fils d'Art, Doug qui a maintenant 76 ans et Len 74 ans, ont pris leur retraite. En juin 2003, tous les deux sont vivants et en bonne santé.

Mur de service

Cette plaque/brique est un tout petit hommage rendu à un grand-père, père et mari qui s'est porté volontaire et s'est enrôlé dans deux guerres mondiales, a été blessé dans les tranchées et a servi son pays de son mieux. Les médailles de service d'Art (Papa) sont fièrement exposées dans un présentoir en son honneur. Les informations et les confirmations concernant la participation d'Art aux deux guerres mondiales ont été puisées dans les dossiers des Archives nationales du Canada et les contenus de ses vieux journaux personnels de la Première Guerre mondiale. Cet article a été écrit et la plaque/brique a été achetée par son fils aîné Doug au mois de juin 2003.

Portrait du jeune Arthur en uniforme.
Arthur Wright en uniforme - Deuxième Guerre mondiale
Portrait du vaisseau Metagama pris de loin.
Metagama
Photo d’Olympic amarré au Quai 21, Halifax.
Olympic
Vieille coupure de journal fanée avec photo d’Arthur, sous-titrée Wounded and Ill.
Coupure de journal - Blessure du sdt Wright
Vieille coupure de journal fanée avec photo d’Arthur, sous-titrée Heroes Return Steerage.
Coupures de journaux - conditions à bord
Arthur souriant en uniforme et cap aslant sur la tête.
Arthur Wright en uniforme
Arthur et sa femme debout sur l’herbe devant les buissons.
Arthur et Ethel Wright
Arthur d’âge moyen assis sur un banc avec de l’eau en arrière-plan.
Arthur Wright
Arthur en uniforme, avec un jeune fils en costume de chaque côté.
Arthur Wright avec des fils, Deuxième Guerre mondiale