Mur d'honneur de Sobey
Colonne
159
Rangée
3
À la douce mémoire de :
John Oscar Moller Andersen
Et maintenant que reste-t-il à dire ?
Seulement trois choses :
Merci, bonne chance et au revoir.
J.O.M.A.
1949-2012
Son histoire
Né à Copenhague au Danemark le 22 avril 1949, John Oscar était le premier né de Margaret et Vagn Moller Andersen. La famille avait initialement immigré au Canada en 1955, mais elle est rapidement retournée en Angleterre et au Danemark. En raison du manque de possibilités d’emploi en Europe, la famille a décidé d’immigrer à nouveau en 1958 et est montée à bord du Stavangerfjord SS pour accoster à Halifax au Quai 21, qui est aujourd’hui le Musée canadien de l’immigration du Quai 21. Le Musée canadien de l’immigration du Quai 21 a pour mission d’explorer le thème de l’immigration au Canada en vue d’accroître la compréhension du public à l’égard des expériences vécues par les immigrants au moment de leur arrivée au Canada, du rôle essentiel que l’immigration a joué dans le développement du Canada et de la contribution des immigrants à la culture, à l’économie et au mode de vie canadiens. Aujourd’hui, Oscar, et son histoire, prend la place qui lui revient sur l’une des briques du mur virtuel du Musée.
Les autres frères d’Oscar sont Martin et Clifford. Ses prénoms, John et Oscar, ont ceci d’intéressant : il préférait John dans sa vie personnelle et professionnelle et Oscar dans le cercle familial. Oscar ne s’est jamais marié. C’était un homme aimable, bienveillant et attentionné. Il se consacrait à ses croyances, en particulier envers les idéaux du socialisme et du mouvement syndical.
Oscar a été un étudiant « A » tout au long du primaire et du secondaire et a obtenu son diplôme de la Chilliwack Senior Secondary School en 1967. Il s’est ensuite inscrit à l’université de la Colombie-Britannique pour y suivre des cours en biologie etc., mais il a reçu son diplôme en 1982 : un baccalauréat en langues, littérature et anglais. Alors qu’il était à l’UBC, il s’est impliqué dans le journal étudiant de l’Université, l’Ubyssey. Ceci l’a finalement mené à son emploi avec le journal The Vancouver Sun comme journaliste (1970) et le Terrace News Advertiser (1974) comme journaliste, photographe et éditeur.
Il a travaillé au sein de la Commission canadienne de l’immigration à Toronto, en Ontario, comme assistant conseiller en emploi de 1980 à 1989. De retour à la maison (Côte Ouest), il est devenu rédacteur pigiste et éditeur, rédigeant et concevant des magazines, des bulletins, des brochures, des dépliants et d’autres documents imprimés. Une de ses étapes importantes a été son travail comme rédacteur et éditeur de la publication Paranoïa, de 1983 à 2005. Elle était basée en Ontario et centrée sur les travailleurs des centres d’emploi du Canada, des bureaux d’assurance chômage, des points d’entrée à l’immigration, des programmes de création d’emplois et sur leurs démêlés avec le gouvernement fédéral. Oscar a écrit, dans l’édition finale de Paranoïa : « Paranoïa fournira aux historiens intéressés une trace écrite de ce que faisaient les membres ontariens de la CCI de 1983 à 2005. »
Comme l’a écrit M. Cres Pascucci (ex-Président national de la CCI) : « Paranoïa représente une riche histoire des relations de travail avec le gouvernement fédéral portant sur les négociations, l’austérité, les grèves, les actions politiques et la montée des femmes dans des postes de direction. » En plus de Paranoïa, Oscar était rédacteur en chef de ses publications sœurs Ravin', Grassfire and Ginger.
Oscar a continué d’offrir son expertise comme rédacteur pigiste, jusqu’à ce qu’il tombe malade et soit diagnostiqué et opéré pour le cancer. En 2012, il a eu trois (3) séries de la chimiothérapie, mais que le cancer l’avait envahi et les traitements ont été annulés. Pendant de nombreuses années, il a été membre et contributeur à la Société du Cancer de la Colombie-Britannique. Oscar est décédé le 12 septembre 2012, aux soins palliatifs, avec sa famille à ses côtés.
Ses intérêts
Oscar a été longtemps membre de la Jane Austen Society of North America, de la B.C. Waterfowl Society et de la Friends of Semiahmoo Bay Society, entre autres. On voyait souvent Oscar observer les oiseaux et les animaux dans la région de South Surrey et d’autres secteurs.
Aussi, il s’intéressait aux tulipes botaniques sauvages, à la randonnée, au kayak, à l’astronomie, les voyages et la photographie de voyage, la musique classique et bien sûr, la lecture. Il a beaucoup voyagé en Grande-Bretagne, en Europe, en Australie, dans le Pacifique Sud et en Afrique de l’Ouest.
Accomplissements et succès
John Oscar Moller Andersen a été reconnu plusieurs fois au cours de sa vie. En 1997, Oscar a reçu le prix Morden Lazarus Prize décerné annuellement par la Canadian Association of Labour Media (CALM) et celui de la Fondation Douglas-Coldwell pour le meilleur travail éditorial ou d’opinion du Canada.
D’autres prix reçus de la CALM :
1988 - Meilleure publication (syndicats provinciaux) - Paranoïa
1988 - Excellence en rédaction - Paranoia
1991 - Excellence en couverture journalistique - Paranoïa
1992 - Excellence en mise en page et conception - Ravin' – SEIC Manitoba (publications à petit tirage, 500-1000 )
1992 – Meilleure publication des syndicats provinciaux au Canada.
Oscar a produit plusieurs versions en anglais et en français d’un guide sur l’assurance chômage, à l’intention des travailleurs sans emploi, qui a reçu une couverture journalistique nationale à la télévision et dans les journaux. Il est aussi l’auteur de This is your Union/Le Syndicat c'est nous.
Il a rédigé un livret de 28 pages qui retrace les origines de neuf chansons syndicales connues comme des hymnes, des mélodies folkloriques et des chansons populaires du 18e siècle et même avant.
Oscar a également écrit une brochure de 72 pages contenant un ensemble de notes biographiques de quatre femmes : Helen Keller, Rosa Luxemburg, Mary Ann Shadd et Madeleine Parent. La biographie de Madeleine Parent était la toute première à être jamais publiée et cela a impliqué une quantité considérable de recherches originales.
Hommage
Oscar était un homme gentil, merveilleux, affectueux et un soutien envers la famille et les amis. Comme dit le proverbe, « il n’aurait pas fait de mal à une mouche ». Dans la mort comme dans la vie, il a évité la fanfare. C’était son souhait ne pas avoir de cérémonie lors de son décès... une simple dispersion de ses cendres sous un arbre où certaines de ses fleurs préférées poussent. L’arbre se trouve dans South Surrey, dans un paisible parc boisé, adjacent à la baie de Semiahmoo.
Oscar nous manque profondément.
Lorsqu’il a complété l’édition finale de Paranoïa**,
Oscar a dit à ses amis, sa famille et ses collègues :
Et maintenant que reste-t-il à dire ?
Seulement trois choses :
Merci, bonne chance et au revoir.
**Les copies de PARANOÏA sont stockées et préservées à
William Ready Division of Archives and Research Collections
McMaster University