La vie au Canada
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(Cette vidéo n'est disponible qu'en anglais; la transcription a été traduite de l'anglais.)
Madan Kumar Giri (MKG) : Nous étions parrainés par Citoyenneté et Immigration Canada. C'est ce qui était écrit dans la lettre. Donc, peu importe l'aide financière que nous devions recevoir, elle provenait de Citoyenneté et Immigration Canada—toute l'aide financière pour la nourriture, pour le loyer de l'appartement, pour nous acheter des nouveaux vêtements pour la première fois, comme des manteaux et ce genre de choses, une fois. L'immigration, ils nous ont tout donné. Notre groupe de parrainage, qui provenait de l'église de la communauté, nous aidait en nous amenant d'une place à l'autre pour remplir de la paperasse. Ils nous ont aussi donné des ustensiles de cuisine, des chaises, des tables et des vêtements qui avaient été donnés par des gens. Ils ont fait ça et ils nous ont présentés aux autres membres de l'église. Quand nous restions à l'hôtel Quality Inn, des membres de l'église venaient tous les jours—ils venaient nous voir à l'hôtel. Mais leur parrainage n'était pas lié à la partie financière. Toute la partie financière provenait de CIC.
Emily Burton (EB) : Donc vous aviez un appartement ?
MKG : Oui, nous avons eu un appartement. Pendant 18 jours, simplement, je m'en souviens encore, pendant 18 jours nous n'avons pas eu l'occasion de cuisiner notre nourriture népalaise. C'était la partie la plus terrible. C'est la seule mauvaise période dont nous avons fait l'expérience en venant à l’Île-du-Prince-Édouard. Tout s'est bien passé. Mais nous étions dans un hôtel, il n'y avait pas de four, rien d'autre. Nous ne pouvions pas cuisiner notre nourriture. Alors, nous avons mangé du pain et de la confiture pendant 18 jours. Dès que nous sommes déménagés à notre appartement, nous avons fait notre épicerie chez Superstore et à quelques autres endroits, puis nous avons acheté quelques chaudrons pour faire cuire notre nourriture. Nous avons ensuite cuisiné, puis mangé notre nourriture népalaise.
EB : Avez-vous réussi à trouver tous les ingrédients ou la majorité des ingrédients auxquels vous étiez habitués ?
MKG : Oui. Oui, tout était là. Nous avons trouvé la nourriture chez Superstore et les épices chez Bulk Barn, dans des magasins comme Bulk Barn, tout y était. Nous avons donc tout trouvé. Nous avons tout trouvé sans problème. Sans difficulté.
EB : Qu'avez-vous acheté chez Superstore ? Vous souvenez-vous ?
MKG : Oui. Nous avons acheté, je crois, huit sacs de riz—huit gros, gros sacs. Parce que dans notre culture, nous sommes habitués à cuisiner seulement avec du riz.
EB : Du riz basmati ?
MKG : Ouais, du riz basmati, ou quelque chose comme ça. Alors, nous mangeons du riz le matin, tout comme le soir. Le riz est toujours un aliment. Donc, je me souviens—huit sacs de riz, quelques légumes, du sel, du sucre, du jus et certaines autres choses comme des œufs. À l'époque, nous n'avons pas trouvé de viande de chèvre. Parce que nous utilisons seulement de la viande de chèvre, aucune autre viande. Nous n'utilisons pas de bœuf ou ce genre de chose. Nous sommes hindous, nous prions pour les vaches. La vache est comme notre Dieu, c'est donc d'aller à l'encontre de notre religion et de nos croyances religieuses de manger de la chèvre, euh pardon, je veux dire de manger des vaches. Nous mangeons donc uniquement de la chèvre et parfois du mouton, oui, du mouton. Et nous—les gens pauvres, s'ils aiment ça, mangent du poulet et des œufs. Mais à l'époque, nous n'avons pas trouvé de viande de chèvre. Nous avons cependant trouvé de l’agneau. Nous avons donc acheté de l’agneau, puis nous avons cuisiné de la nourriture et nous avons préparé notre nourriture népalaise dans notre propre appartement et c'est ainsi que notre vie a commencé.
Histoire orale 14.05.08MKG avec Madan Kumar Giri
Musée canadien de l'immigration du Quai 21