Devenir un(e) réfugié(e)
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Oui, c’est ça. Comme nous nous nous avons appris que um, le—par l’océan direct du Vietnam, c’est beaucoup plus difficile parce que c’est ah, c’est les pirates, les um, comme c’est la, la, mer de Chine, c’est la mer de l’est du Vietnam, c’est beaucoup de mouvements, donc c’est—mais on on est sorti du pays avec des petits bateaux, on peut dire que des barques. Donc um, environ comme la dans le cas de de notre barque, c’est 10, 10 mètres de longueur et trois mètres de largeur seulement, mais on a embarqué dedans environ 33 personnes. Donc, euh, c’est, c’est pour ça que nous, um, prenons le le chemin à pied avant, de, du Vietnam au Cambodge. Donc, euh, de, de Cambodge, on va prendre la barque pour aller en Thaïlande. C’est plus facile. Donc, c’est pour ça que nous, nous, j’ai quitté le Vietnam le 21 janvier 1988. Oui, c’est vrai, et donc le 26 janvier, c’est la date de mon anniversaire de mariage, je, je suis arrivé en Thaïlande, par le par le bateau, mais du Cambodge à en Thaïlande. Donc, c’est, c’est comme ça—nous avons un autre problème à ce moment-là, les, les euh, pour pour être réfugié là-bas dans le camp, il dit que c’est juste les personnes qui sont venues en bateau qui, qui étaient considérées comme réfugiés, tandis si que les personnes qui sont venues à pied, comme le, passer par les frontières entre Cambodge et la Thaïlande, on ne considérait pas comme des réfugiés parce que on dit que c’est comme les personnes déplacées. Mais si, c’est les personnes déplacées, on a pas de droits comme réfugiés. Donc, c’est pour ça que nous avons um, le camp, dans le camp, parce que j’étais un chef d’un cartier de mille personnes—que nous avons fait une pétition qui dit que—expliquer à eux que, comment on peut aller au camp, c’est, c’est, c’est, c’est pas à cause de ça qu’on a distingué réfugiés ou personnes déplacées parce que il faut sauver nos, nos vies en premier. Comment on peut trouver une meilleure façon pour aller au camp, c’est, c’est, c’est de, de notre part. Mais si on peut prouver qu’on est persécuté dans notre pays, à ce moment-là, on peut être réfugié. Donc, dans notre cas, c’est comme j’ai expliqué une fois, que à l’école, je n’ai pas de problème, mais comme la, le chef de la chorale de dans la paroisse, le gouvernement local des fois que il fait des, comment c’est des difficultés pour nous, pour nous imagine. Oui.
Histoire orale 15.12.09VNT avec Van-Nha Tran
Musée canadien de l'immigration du Quai 21