Mario DeMello est né à Entebbe, en Ouganda, le cadet de neuf enfants. Ses parents étaient originaires de Goa, en Inde. À Halifax, Mario a travaillé comme programmeur informatique avant de créer sa propre entreprise de développement de logiciels en 1985. Depuis son arrivée au Canada, Mario s’est beaucoup investi dans le sport, notamment le hockey sur gazon et les fléchettes.
La vie en Ouganda : un rassemblement au club
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(Traduit d'anglais)
La plupart des villes avaient des clubs, ou des instituts, comme ils les appelaient. C’est basé sur le système britannique. Ces clubs étaient comme un lieu de rassemblement social. Les Britanniques avaient leur propre club, la communauté goan avait son propre club, la communauté indienne avait son propre club. Et en fait, les Indiens, les sikhs et les musulmans, avaient aussi leurs propres clubs. Ces clubs ne tournaient pas seulement autour d’activités sociales comme des danses, mais aussi autour d’équipes sportives. Ils avaient, par exemple, une équipe de football, de cricket ou de hockey sur gazon, vous savez, les sports britanniques― le badminton, par exemple. Donc au club auquel on appartenait, on pouvait pratiquer une multitude de sports. C’était très abordable. Dans ma ville natale, les enfants faisaient du sport tout le temps. Et c’était un lieu de rassemblement communautaire. Et après le sport, on se rassemblait au club et les enfants étaient là. Les adultes étaient là...Si j’étais au club et que je me comportais mal, les parents de quelqu’un d’autre me disciplinaient et j’écoutais. C’était vraiment une communauté.
Pour les adultes, même le dimanche après la messe, le dimanche était plutôt une journée de sport. Après la messe, beaucoup de gens allaient jouer dans un match de ligue. Et après le match, ils revenaient au club et prenaient un verre. Tout le monde se rassemblait là.
Arriver au Canada : la Base des Forces canadiennes Longue-Pointe
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(Traduit d'anglais)
Nous sommes arrivés là-bas, nous avons été traités, vous savez, mis dans― c’était au camp militaire de Longue-Pointe à Montréal. On nous a assigné des chambres et on nous a dit : « Demain matin, vous déjeunerez, puis vous rencontrerez des conseillers. » Alors, le lendemain matin, nous les avons rencontrés. En fait, ce soir-là, je crois que c’est ce soir-là. Nous avons mangé, ils ont même cuisiné de la nourriture indienne, ce qui est surprenant pour moi. Ils ont vraiment pensé à ce qu’ils allaient nous donner à manger. Non pas que ça m’importait, je mangeais de tout, vous savez? Mais quoi qu’il en soit, le lendemain matin, nous avons rencontré des conseillers. Ils nous ont donné des vêtements et j’ai rencontré quelqu’un, un conseiller qui m’a demandé : « Que faites-vous dans la vie? Quelle est votre expérience? Où aimeriez-vous aller? » Mon frère, à l’époque, vivait à Saint John, au Nouveau-Brunswick. Alors quand ils m’ont demandé : « Où aimeriez-vous aller? » j’ai dit : « Où puis-je trouver un emploi? » Ils ont répondu : « Pourquoi pas Halifax? Puisque votre frère est tout près. » Alors j’ai dit d’accord. Et donc ils ont dit : « OK, alors, vous partez en train. » Je pense que c’était ce soir-là ou le soir suivant. Ils m’ont expliqué qu’ils couvriraient mon voyage jusqu’à Halifax, et j’ai signé un papier disant que je les rembourserais pour une partie des dépenses.
La vie au Canada : créer des amitiés
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(Traduit d'anglais)
[Le hockey sur gazon] était tout pour moi. Parce que j’en avais déjà joué avant, en Ouganda. Jouer ici, cela voulait dire que j’avais maintenant rencontré quinze, seize nouvelles personnes. Après la partie, on allait au pub, prendre une bière, un steak, des hamburgers ou autre. On se disputait à propos des règles et d’autres choses comme ça, alors on apprenait à se connaître vraiment bien. En fait, la première fois que j’ai mangé du chili, c’est quand quelqu’un m’a dit : « Viens souper chez moi. » J’ai essayé du chili, des haricots et... alors maintenant j’en cuisine aussi. C’est comme ça qu’on se fait des amis proches. Et puis, lorsque nous nous sommes rendus aux championnats nationaux― je ne sais plus si c’était à Calgary ou à Vancouver à l’époque― nous sommes tous restés dans un hôtel et nous avons partagé les chambres. Ça a créé des liens forts. Cette année-là, à l’automne, ils ont élu un nouvel exécutif et je m’y suis présenté.
Et j’ai été élu. Je siège au conseil depuis 1973. J’ai été président pendant de très nombreuses années. J’ai occupé différents rôles.