Devenir un(e) réfugié(e)
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(Cette vidéo n'est disponible qu'en anglais; la transcription a été traduite de l'anglais.)
Kathleen Sigurdson (KS) : Parce que toutes les demandes, même ceux provenant des autres pays—donc si vous habitiez au Qatar, vous deviez faire une demande à Abu Dhabi, car nous n'avions pas de bureau là-bas. Aussi, lorsque j'étais à Abu Dhabi, c'est là que ça a commencé, que j'ai commencé, avec l'approbation de la direction générale bien sûr, un programme de réfugiés pour les femmes à risque, très petit, on parle d’environ 50 personnes par année. J'ai travaillé avec le UNHCR et j'ai fait entrer des Somaliens. Donc, il y avait un grand camp dans la partie sud du Yémen, géographiquement proche de la Somalie, avec peut-être dix, douze mille personnes qui habitaient dans le camp et qui y habitaient depuis des années. Ils arrivaient de la Somalie par bateau, c'était plutôt dangereux. Et il n'y avait pas beaucoup de pays qui sortaient les gens de là, alors ils y restaient longtemps. Certaines femmes, tout particulièrement celles qui ont des enfants, sont beaucoup plus à risque. Nous avons donc lancé un programme. Nous sommes donc allés au Yémen pour nous occuper de ça. C'était aussi très intéressant.
Emily Burton : Quelle est votre définition exacte du risque ?
KS : Euh, alors, le UNHCR s'occupe beaucoup de ça pour nous. Je crois que nous travaillons en étroite collaboration avec eux et ils connaissent les gens, ils parlent aux gens. C'est leur personnel qui travaille au camp, alors ils savent qui se fait déranger, qui a, peut-être, été attaquée ou violée, ou peut-être qui a eu plusieurs enfants qui sont donc difficiles à tous surveiller en même temps. Plusieurs d'entre elles étaient analphabètes et elles étaient donc plus susceptibles de se faire exploiter par les autres. Ils recommandaient alors certains cas que nous passions ensuite en entrevue.
Histoire orale 16.03.08KS avec Kathleen Sigurdson
Musée canadien de l'immigration du Quai 21