Du 18 mars au 12 novembre 2017
Canada : Jour 1 est notre projet du 150e anniversaire du Canada. Appuyé par la Fondation RBC, ce projet met en lumière 150 ans d'expériences d'immigration.
Visite guidées :
Bonjour et bienvenue à Canada : Jour 1, une exposition qui a été créée dans le cadre de 150ième du Canada, supportée par la fondation RBC. Aujourd’hui je vais vous emmener à travers l’exposition et partager avec vous les choses― les histoires, et les objets qui m’ont touché le plus.
Alors, l’exposition présente plus de 60 témoignages, partagés par des personnes qui ont immigré au Canada de 1867, l’année de la confédération, à aujourd’hui. Les expériences varient : les premières impressions et expériences sont différentes pour chaque personne et à travers le temps, mais il y a aussi beaucoup de similitudes à travers le temps et les pays d’origine.
Laisser sa terre natale peut être un moment vraiment difficile pour prendre une décision. Ça peut être triste, mais pour d’autres personnes ça peut être un moment de nouvelles possibilités et d’espoir. Beaucoup de personnes, quand elles arrivent au Canada, vont aussi commencer à nouveau, alors pensez à quand vous déménagez dans un nouvel endroit : tout est nouveau pour vous, il y a beaucoup de choses auxquelles vous ajuster et à comprendre. Imaginez un nouveau pays, une nouvelle vie, une nouvelle culture, peut-être une nouvelle nourriture, de nouvelles façons de penser… Il y a beaucoup de choses auxquelles s’adapter et auxquelles se préparer.
Beaucoup de nouveaux arrivants décident d’emporter avec eux de la nourriture, car ça offre une source de réconfort. Maria Pagano, quand elle a immigré au Canada en 1961, a décidé d’emballer, dans sa valise, des fèves. Mais quand elle est arrivée au quai, elle avait oublié qu’elle avait emballé ces fèves-là, et c’est un peu plus tard qu’elle a découvert qu’il y avait des fèves partout sur le plancher du quai, et elle s’est demandé d’où elles venaient. C’est juste plus tard qu’elle a réalisé qu’elles venaient de sa valise.
Mais, ce n’est pas tout le monde qui a eu la chance d’immigrer au Canada. À certains moments, certaines personnes étaient considérées comme indésirables à cause de leur ethnicité, leur religion, ou leur pays d’origine. Ce document est un certificat d’entrée et certifie que Mao Yung Chu a payé les frais d’entrée. Entre 1885 et 1923, la taxe d’entrée était un frais d’immigration obligatoire visant à décourager l’immigration des Chinois au Canada après l’achèvement de la voie ferrée du Canadien-Pacifique. Les frais étaient originalement de 50 $, et le coût a grimpé jusqu’à 500 $. Ça aussi, c’était un énorme frais lorsqu’on considère que les salaires pouvaient être 1 $ ou moins par jour.
Les premières expériences et rencontres au Canada façonnent nos impressions du pays. Certaines expériences peuvent être négatives, d’autres positives, et certaines peuvent apporter la confusion. Rupert est arrivé en 1997 du Rwanda, peu après le génocide. Et quand il est arrivé à Montréal, il était un peu confus. Il est entré dans un taxi, et quand il est dans le taxi il a entendu des sirènes, et il a demandé au taximan : « Pourquoi y-a-t-il des sirènes? » Il était vraiment confus et un peu― il a commencé à avoir un peu peur. Le taximan a dit : « Euh, bien, c’est une ambulance. » Et Rupert a demandé : « Euh, une ambulance? Qu’est ce qui se passe? Est-ce que c’est la guerre? » Et le taximan a dit : « Non, non, il y a juste une personne qui est peut-être blessée. » Et Rupert a pensé, pour une personne, une ambulance et des sirènes, pour une personne? Seulement une personne et on dégage tout? Alors il était vraiment surpris de la différence entre son pays et le Canada.
Canada : Jour 1 est divisé en quatre thèmes : Arrivée, Rencontre, Trouver son chemin, et Réflexions. L’exposition comporte des témoignages, des images d’archives, des clips d’histoires orales, et des œuvres d’art. Les œuvres d’art offrent une autre façon de présenter les histoires personnelles. L’œuvre d’art près de moi a été créée par Lin Xu qui a immigré au Canada de la Chine. Dans son œuvre Holder of Dreams, Porteur de rêves, Lin Xu explore les sentiments que les nouveaux immigrants peuvent connaître durant la transition entre le pays d’origine et lorsqu’ils arrivent au Canada. Son œuvre consiste en une vieille valise remplie d’oreillers en céramique. Si vous vous approchez, vous pouvez voir des mots représentant des sentiments et émotions imprimés en diverses langues sur chacun des oreillers. La valise et les oreillers sont deux objets communs ayant les significations symboliques pour un immigrant lors de sa première journée dans un nouveau pays. La valise représente le récipient des histoires personnelles et des souvenirs les plus significatifs. Lorsqu’on fait une valise, la vie et l’espoir sont réduits à leur essence la plus petite et la plus pratique et on les installe comme un trésor le plus précieux. L’oreiller est un objet qui offre un soutien affectif pendant que vous voyagez et que vous êtes loin de votre domicile. Il représente l’espoir, le rêve, le désir, la santé, la confiance, la sécurité, l’amour, et la mémoire. Lin Xu a connu de nombreuses transitions elle-même. Elle est née et a grandi en Chine. Elle est par― après partie étudier les arts visuels en Australie et a complété une maîtrise en beaux-arts aux États-Unis. Elle enseigne présentement à l’Université de Brandon, au Manitoba.