C’est quoi, de la nourriture « canadienne », de toute facon?

Un point d’interrogation jaune vif sur fond violet avec des dessins d'aliments issus de différentes traditions culturelles.

Si c’est vrai que l’on est ce que l’on mange, il faut conclure que le Canada est à la fois diversifié et délicieux. Génération après génération de nouveaux arrivants ont apporté de nouvelles recettes, de nouveaux ingrédients et de nouvelles approches, tandis que les cuisiniers autochtones ont préservé les anciennes traditions alimentaires et en ont créé de nouvelles.

À travers le pays, des chefs professionnels et des cuisiniers amateurs préparent une grande variété d’aliments qui, quelle que soit leur origine, peuvent tous être qualifiés d’aliments canadiens. Que nous ayons grandi en mangeant des crêpes au sirop d’érable, du bortsch, des empanadas ou du kibbeh, que nos familles aient mangé du phô, du riz jollof, du tajine d’agneau, des pierogis ou de l’ackee et du poisson salé, les aliments qui évoquent notre chez-soi sont des aliments canadiens. Un point c’est tout.

Ou y a-t-il plus à explorer?

Les plus chanceux d’entre nous ont l’occasion de goûter à de nombreuses choses différentes au cours de notre vie. Nous goûtons aux plats préparés par les familles de nos amis. Nous allons dans un restaurant qui offre une cuisine que nous n’avons jamais essayée auparavant. Et lorsque nous explorons et mangeons de nouveaux aliments, nous changeons un peu qui nous sommes. Tout comme la nourriture aide notre corps à grandir, notre identité s’enrichit lorsque nous goûtons à des aliments provenant de traditions culturelles différentes. La nourriture élargit notre identité, surtout si elle s’accompagne d’une amitié et d’une conversation avec les personnes qui l’ont préparée.

Et notre identité n’est pas la seule à s’élargir. Ce faisant, nous élargissons aussi ce que nous considérons comme notre chez-soi. De cette façon, la liste des aliments qui nous rappellent notre pays s’allonge et devient de plus en plus intéressante.

À la découverte de notre livre de recettes numérique

Dans le cadre de nos recherches pour à la table : le goût de l’immigration, nous avons recueilli des recettes tirées des habitants de notre pays et de son passé. L’un des motifs récurrents de ces recettes est l’innovation, que ce soit par aventure culinaire ou par nécessité. Nombre de ces recettes méritent d’être essayées. D’autres sont intéressantes précisément parce qu’elles racontent notre histoire.

Le ceviche d’omble chevalier de la chef inuk primée Trudy Metcalfe Coe a été inspiré par ce plat traditionnel d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale lors d’un voyage qu’elle a fait au Costa Rica. Les communautés immigrantes ont aussi innové, par exemple avec le chow mein de Terre-Neuve, qui utilise du chou finement tranché à la place des nouilles aux œufs, qui étaient à l’origine difficiles à trouver. Un autre exemple, peut-être moins délectable, est une solution à la pénurie historique de nourriture : une recette de simili-banane datant de la Seconde Guerre mondiale, à base de navets, de sucre et d’extrait de banane. Miam?

Soyez parmi les premiers

à la table : le goût de l’immigration ouvrira ses portes le 10 mai et restera au Musée jusqu’en janvier 2026. L’accès à l’exposition spéciale est compris dans le prix d’entrée. Les visiteurs repartiront avec de la nouvelle information et de nouvelles perspectives. Et peut-être avec un petit creux.