Histoire de l'immigration

Une petite mine d'or de talents : l'intégration des professionnels réfugiés du Printemps de Prague au Canada, 1968-1969

Suite à l’invasion menée par l’Union soviétique en Tchécoslovaquie en 1968, 11 200 réfugiés du Printemps de Prague ont été relocalisés au Canada. Ce mouvement comprenait plusieurs professionnels expérimentés et ouvriers qualifiés. Cet article examine comment ces réfugiés ont composé avec la formation linguistique et les obstacles à l’emploi, y compris l’accréditation professionnelle, et examine comment cette expérience a façonné la vision bureaucratique et publique de l’intégration des réfugiés. Cet article se concentre principalement sur les efforts de réinstallation et d’intégration en Ontario, étant donné qu’environ la moitié des réfugiés ont été réinstallés de façon permanente dans la province.

Premières réactions politiques et publiques à la politique canadienne officielle sur le multiculturalisme, 1971-1972

Au début des années 1970, des Canadiens et Canadiennes inquiets, des représentants du gouvernement et la presse de grande diffusion ont réagi à la mise en œuvre par le gouvernement canadien de sa politique officielle sur le multiculturalisme en exprimant leur soutien, leur inquiétude, leur suspicion et leur opposition. Les enjeux liés au multiculturalisme publiés par la presse portaient sur l’unité nationale, la représentation autochtone et ethnoculturelle en politique, les valeurs du multiculturalisme comparativement au « creuset des civilisations » et la place de l’identité ethnoculturelle au Canada.

Accueillir les malades et les affligés : Le programme canadien d’admission des tuberculeux, 1959-1960

par Jan Raska, PhD, Historien

La langue comme facteur d’attraction pour les nouveaux arrivants dans les communautés francophones en situation minoritaire

Cet article est le résultat d’une exploration de la collection d’histoires orales du Musée afin de répondre à la question : pourquoi certaines personnes d’expression française décident-elles de s’installer dans un endroit majoritairement d’expression anglaise ? Les raisons peuvent être complexes, mais la langue est un facteur d’attraction majeur. Des extraits d’entrevue avec Ben Maréga, Saïda Ouchaou-Ozarowski et Quitterie Hervouet, nous aident à comprendre comment la langue a influencé leurs décisions à s’installer à Winnipeg, à Vancouver, et à Toronto.

1999 : Réinstallation et rapatriement des réfugiés kosovars au Canada

En février 1998, des tensions ethniques généralisées ont mené à un conflit armé entre les forces de la République fédérale de Yougoslavie et l’Armée de libération du Kosovo (UCK) éclate alors. Quelque 350 000 Kosovars ont fui vers des pays voisins à la recherche d’un refuge. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a fait appel à la communauté internationale pour offrir à ces réfugiés une protection provisoire jusqu’à leur retour au pays. En 1999, plus de 7 000 réfugiés kosovars sont arrivés au Canada.

1973 : La réponse du Canada à la crise chilienne

En septembre 1973, l’armée chilienne a organisé un coup d’État qui a conduit à la destitution de Salvador Allende, le premier socialiste du pays à avoir été démocratiquement élu comme président. La campagne de répression qu’a ensuite menée le régime militaire a forcé quelque 200 000 Chiliens à chercher refuge ailleurs. Une sensibilisation accrue du public et du lobbying ont fait pression sur le gouvernement fédéral canadien afin qu’il assouplisse les critères exclusifs d’immigration qui étaient en place. C’est ce qui a permis à près de 7 000 réfugiés chiliens d’entrer au Canada.

Arriver à Halifax Avant le Quai 21

Avant l’ouverture du Quai 21 en 1928, de nombreuses personnes arrivant par la mer à Halifax passaient par le Quai 2. Les infrastructures d’immigration de la ville se sont progressivement améliorées entre les années 1890 et 1910, suivant l’augmentation constante de l’immigration vers le Canada. En 1915, un grand centre d’immigration moderne a ouvert ses portes au Quai 2, juste à temps pour servir de point d’embarquement clé pour l’effort de guerre du Canada. L’immigration est passée du Quai 2 au Quai 21 en 1928.

Le système de détermination du statut de réfugié du Canada

En 1973, le gouvernement canadien a mis en place sa première structure administrative officielle pour traiter les demandes de statut de réfugié dans les postes frontaliers du Canada et sur son territoire. Dans les années 1980, le nombre croissant de demandes de statut de réfugié a déclenché un débat national sur la manière dont le Canada traitait les demandeurs d’asile et sur l’équité, l’équilibre et l’efficacité du système de détermination du statut de réfugié au pays. En 1989, le gouvernement canadien a créé la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada pour moderniser le processus de détermination du statut de réfugié.

Le passage des épouses de guerre et de leurs enfants au Quai 21

Après la Seconde Guerre mondiale, les autorités militaires canadiennes ont aidé à réinstaller au pays une vague unique « d’immigrants préférés » qui venaient s’installer de façon permanente. Il s’agissait de près de 44 000 épouses de guerre et de leurs 22 000 enfants. Elles représentaient le plus important mouvement de migration contigu au Canada et, plus spécifiquement, du Quai 21. Les épouses de guerre sont arrivées au Canada à une époque où les portes du pays demeuraient généralement fermées aux immigrants, en partie à cause des conséquences économiques de la Grande Dépression.