Empire Settlement Act, 1922

Résumé

L’Empire Settlement Act de 1922 était une entente entre le gouvernement britannique et plusieurs pays du Commonwealth destinée à faciliter la relocalisation d’agriculteurs, de travailleurs agricoles, de domestiques et d’immigrants juvéniles dans l’ensemble de l’Empire. Au Canada, divers plans de colonisation offraient aux immigrants potentiels de l’aide pour les coûts de transport et la formation spécialisée comme incitatifs à l’émigration. Environ 165 000 immigrants britanniques arrivèrent au Canada à titre de participants à divers programmes de colonisation, soit bien moins que les millions anticipés au départ.

L'Empire Settlement Act de 1922 était une entente entre le gouvernement britannique et plusieurs pays du Commonwealth destinée à faciliter la relocalisation d’agriculteurs, de travailleurs agricoles, de domestiques et d’immigrants juvéniles dans l’ensemble de l’Empire. Au Canada, divers plans de colonisation offraient aux immigrants potentiels de l’aide pour les coûts de transport et la formation spécialisée comme incitatifs à l’émigration.

Quand l’économie canadienne commença à montrer des signes d’amélioration dans les années 1920, le gouvernement fédéral renouvela ses efforts afin d’attirer des immigrants britanniques. La poursuite active de colons britanniques était perçue comme un moyen d’assurer la prédominance des valeurs britanniques au sein de la société canadienne.[1] Mais l’immigration britannique déclina après la Première Guerre mondiale en raison de la prospérité en Grande-Bretagne et du coût élevé du transport transatlantique, facteurs décourageant l’émigration.[2] Le gouvernement canadien espérait contrer ces obstacles en collaborant avec le gouvernement britannique dans le cadre de programmes de colonisation assistée.

Divers plans de colonisation furent entrepris au Canada en vertu des dispositions de l’Empire Settlement Act. Les incitatifs à l’émigration comprenaient des tarifs de transport réduits, une formation à l’agriculture et une aide financière. En vertu du plan des 3 000 familles, les familles britanniques se voyaient offrir de l’aide financière pour l’achat de fermes, le placement sur des fermes canadiennes et une formation pratique en agriculture. Un autre programme offrait aux femmes domestiques venues d’Angleterre de l’aide financière pour leur traversée ainsi que du travail garanti avec salaire normalisé. Les sujets britanniques déjà au Canada pouvaient aussi parrainer des parents, amis et connaissances par du travail agricole ou domestique.[3]

Les plans de colonisation ne furent pas tous couronnés de succès. Plus d’un millier de familles approuvées dans le cadre du plan des 3 000 familles se soustrairent au programme après avoir reçu leur prêt initial. Un plan destiné à faire venir des mineurs britanniques au Canada afin de récolter le blé se solda par le retour en Grande-Bretagne de 75 % des personnes recrutées.[4]

Les programmes de colonisation entrepris en vertu de l'Empire Settlement Act ne réussirent pas à attirer le nombre souhaité d’immigrants britanniques. Environ 165 000 immigrants britanniques arrivèrent au Canada dans le cadre des divers plans de colonisation, soit bien moins que les millions anticipés au départ. Avec le début de la Grande Dépression et l’élection d’un nouveau gouvernement conservateur en 1930, les programmes de colonisation assistée prient fin.[5]

Il n’existe pas de version française originale.

Bibliothèque et Archives Canada. Statuts du Canada. A Bill to Make Better Provisions for further British Settlement in His Majesty's Oversea Dominions, 1922. Ottawa: SC 12 George V, Projet de loi 87


  1. John A. Schultz, “’Leaven for the Lump’: Canada and Empire Settlement, 1918-1939,” in Emigrants and Empire: British Settlement in the Dominions between the Wars, ed. Stephen Constantine (Manchester: University of Manchester Press, 1990), 150.
  2. Ninette Kelley et Michael Trebilcock, The Making of the Mosaic: A History of Canadian Immigration Policy (« La création de la mosaïque : une histoire des politiques canadiennes d’immigration ») (Toronto: University of Toronto Press, 1998), 189.
  3. Kelley et Trebilcock, 190-191.
  4. Kelley et Trebilcock, 190.
  5. Schultz, 168.