Les préjugés au sujet de Winnipeg et du Manitoba
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(Traduit d'anglais)
Je suis un peu intello, alors quand j’ai commencé à me renseigner sur Winnipeg—je croyais déménager à Winnipeg, permettez-moi de vous dire que mes parents n’avaient pas précisé que nous allions à Steinbach. (rires) Pendant un bout de temps, ils en parlaient comme de Winnipeg, Winnipeg, Winnipeg, alors, j’aurais pu fréquenter l’université, celle de Winnipeg et je me disais : « Bien, vous savez, je vais m’inscrire, je vais peut-être y faire une maîtrise, ou un autre bac, quelque chose ». Et j’ai commencé à explorer les environs et j’ai bien aimé Saint-Boniface. « Je me suis dit, chic, je vais apprendre le français. Alors, ce serait plus facile si je déménageais à Saint-Boniface, car là, ils parlent habituellement le français, et quand j’irai au magasin, je serai plongé dans cette langue ». Et vous savez, quand vous consultez les sites web des communautés, c’est présenté comme un attrait (rires). Alors, on m’a vendu ça un peu différemment (rires). Et j’ai aimé l’impression cosmopolite qui se dégageait du site web de Winnipeg; il y avait des gens venus de partout au monde, et en tout temps, en arpentant les rues, sur Portage, vous entendrez parler italien, ou même amharique, ou tagalog et « oh ! Ce serait idéal pour Noma, de vivre dans une communauté aussi multiculturelle. Ça tombe sous le sens, je dois déménager dans cette ville ». Et en regardant encore où je voudrais vivre, ce que je voudrais faire, en considérant tout ça de la manière la plus positive, vous savez comment je suis. « D’accord, c’est cela, la situation, et voilà les cartes qu’on t’a données ». Où trouver, parfois le précieux envers des choses, ou alors, devez-vous simplement changer votre état d’esprit, car il y a tellement de nouvelles choses à découvrir dans ce nouvel environnement, alors je décidai rapidement : « D’accord, je ne déménage pas en Italie, mais regardez où je vais, mes amis ». (rires) Et alors, j’ai lu quelque chose sur l’avenue Portage, ou non, la rue Main, au coin de Portage, qui était en compétition avec la Russie pour le type d’endroit le plus froid du monde, et j’ai pensé : minute papillon, (rires). « Je n’aime pas trop entendre ça ». Car, j’aimais me vanter de mon dernier hiver au Colorado, en 2004 en disant : « Fini la neige pour moi, sauf en vacances de ski. Donc, je me fiche de la neige à moins d’être dans un centre de ski. Je jette mes grattoirs ». (rires). Et sur ce, je suis déménagée à Winnipeg. Moins quarante. Ben, ouais.
Biographie :
Nomaqhawe (Noma) Sibanda est née à Bulawayo, au Zimbabwe, en 1981. Les parents de Noma faisaient partie du mouvement pour la liberté au Zimbabwe. L’élection du président Robert Mugabe a fait en sorte qu’il devenait trop dangereux pour eux de demeurer dans ce pays et la famille est donc partie donc pour Denver, au Colorado, en 1985.
La famille Sibanda n’avait aucun statut aux États-Unis, bien qu’elle pouvait vivre, travailler et étudier dans ce pays. La famille s’est vu refuser le statut de résidents permanents après plusieurs années d’essai, parce que les États-Unis considéraient que leur retour au Zimbabwe ne posait aucun risque pour leur sécurité.
Les parents ainsi que les frères de Noma ont immigré à Steinbach, au Manitoba à titre de réfugiés en 2002. Son père y a trouvé du travail comme professeur d’histoire à l’Université de Winnipeg et sa mère a commencé à travailler pour une entreprise pharmaceutique. Noma est restée au Colorado afin de terminer ses études de premier cycle. Cependant, une fois son diplôme obtenu, elle a dû quitter les États-Unis.
Noma a rejoint finalement sa famille au Manitoba en octobre 2005 et a trouvé du travail comme assistante juridique à Winnipeg. Noma vit présentement à Winnipeg et travaille dans le secteur de la collecte de fonds.