Les chercheurs du Musée enregistrent des entrevues avec des immigrants, des réfugiés, des agents d'intégration et d'autres personnes qui ont vécu des expériences liées à l'immigration. En tant qu'institution d'apprentissage, ces récits nous aident à comprendre comment les individus se souviennent, interprètent ou construisent le sens des événements et des expériences qui sont dans la mémoire vivante ou familiale. Des extraits de ces entrevues audio et vidéo, tels que ceux accessibles ici, sont utilisés par le musée de différentes manières
Veuillez consulter la page d'information sur les reproductions et l'utilisation pour savoir comment demander l'enregistrement original non modifié.
Gerard se penche sur la bureaucratisation de l’immigration qui a augmenté au cours de sa carrière et se rappelle à quel point les fonctionnaires du gouvernement avaient davantage de pouvoir discrétionnaire au début de sa carrière.
Je me souviens qu’après la révolution iranienne de 1979, il y avait un grand nombre d’étudiants iraniens au Canada qui ne pouvaient manifestement pas rentrer chez eux. Nous les avons placés sous― nous les avons placés sous permis ministériel, un document prétendument du ministre qui est en fait un document délégué permettant aux gens de conserver leur statut. Il s’agit cependant simplement d’un renouvellement sans fin et ainsi de suite. J’ai donc décidé d’en faire des immigrants reçus, de les faire sortir du système. Ils ne vont pas rentrer chez eux et à moins qu’ils n’aient commis d’horribles infractions et ainsi de suite, commençons tout simplement à les recevoir. J’ai donc rassemblé mes arguments, je les ai fait remonter la chaîne, et voilà. À la fin de ma carrière, ce serait passé par une réunion complète du comité de direction, et des gens qui ne connaissent rien au programme en auraient discuté. Quand je suis parti, quand j’ai pris ma retraite, on m’a demandé de faire quelques commentaires et j’ai dit : « Eh bien, l’un des grands changements... Ça me rappelle cette fameuse phrase de Yes Minister : "Le problème au gouvernement, c’est que tout le monde a le pouvoir de dire non et que personne n’a le pouvoir de dire oui." »
Le Dr Gerard (Gerry) Van Kessel est né aux Pays-Bas en 1944. Les membres de sa famille ont immigré au Canada en 1951 et se sont établis dans le sud de l’Ontario. Il était un excellent élève et ses parents lui ont permis de poursuivre ses études plutôt que de l’envoyer travailler dans une ferme. Il a étudié l’anglais et l’histoire à l’Université Western Ontario et a obtenu une maîtrise et un doctorat en histoire de la London School of Economics. Il a ensuite commencé une carrière au sein du gouvernement canadien. Il a d’abord été affecté au Haut-commissariat du Canada à Londres, et il est resté dans le domaine de l’immigration pendant toute sa carrière. Gerard a occupé de nombreux postes de haut rang, dont celui de directeur général de l’Immigration du Canada et de chef des Consultations intergouvernementales (CIG) sur les migrations, l’asile et les réfugiés à Genève.
Histoire orale vidéo menée par Sinisa Obradovic le 4 juin 2018 à Ottawa, en Ontario. Cette entrevue n’est pas sujette à des restrictions. Veuillez communiquer avec le personnel du Musée pour avoir accès à la version complète de l’entrevue.
Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification 4.0
Vous êtes libre de :
- partager — reproduire et redistribuer le matériel par quelque moyen que ce soit, et dans n’importe quel format.
Le concédant ne peut révoquer ces libertés tant que vous respectez les conditions du contrat de licence.
En vertu des conditions suivantes :
- Attribution — Vous devez mentionner l’auteur, fournir un lien menant à la licence et indiquer si des changements ont été apportés. Vous pouvez le faire de quelconque manière raisonnable que ce soit, mais non d’une façon qui suggère que le concédant vous appuie ou approuve votre utilisation.
- Non commercial — Vous ne pouvez pas utiliser le matériel à des fins commerciales.
Format du crédit: Titre, date. Musée canadien de l’immigration du Quai 21 (numéro d’accès).
- Aucun dérivé — Si vous modifiez, transformez ou adaptez le matériel, vous ne pouvez distribuer le matériel modifié.
- Pas de restrictions additionnelles — Vous ne pouvez imposer des dispositions juridiques ou des mesures technologiques qui empêchent légalement d’autres personnes de faire des choses permises en vertu de la licence.
Avis :
Vous n’avez pas à respecter la licence pour des éléments du matériel relevant du domaine public ou lorsque votre utilisation est permise par une exception ou une limite applicable.
Aucune garantie n’est accordée. Il est possible que la licence ne vous accorde pas toutes les permissions nécessaires pour l’utilisation souhaitée. Par exemple, d’autres droits, tels que des droits de publicité, des droits à la vie privée ou des droits moraux peuvent limiter votre utilisation du matériel.