Les chercheurs du Musée enregistrent des entrevues avec des immigrants, des réfugiés, des agents d'intégration et d'autres personnes qui ont vécu des expériences liées à l'immigration. En tant qu'institution d'apprentissage, ces récits nous aident à comprendre comment les individus se souviennent, interprètent ou construisent le sens des événements et des expériences qui sont dans la mémoire vivante ou familiale. Des extraits de ces entrevues audio et vidéo, tels que ceux accessibles ici, sont utilisés par le musée de différentes manières
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Nino parle de son passage entre la frontière de l’ancienne Tchécoslovaquie et de l’Autriche, et de la façon dont les gardes frontaliers fermaient les yeux pour les personnes qui envisageaient d’émigrer illégalement.
Je suis allé à Vienne en tant que touriste. J’avais l’autorisation d’y aller pour quatre jours. Bien sûr, les gens à la frontière... c’était un scénario assez intéressant, il y avait des familles qui partaient. Ils avaient leurs valises, c’était en octobre. Donc, j’avais, je partais pour quatre jours et j’avais une valise, un sac, des vêtements d’hiver et d’autres trucs comme ça. Les gens à la frontière, les― les gardes-frontières de la Tchécoslovaquie, ils savaient que les gens partaient et ils disaient « Bonne chance à vous », ou quelque chose comme ça. Et en fait, certaines personnes n’avaient pas de passeport. Ils estampillaient n’importe quel document sur lequel se trouvait une photo et les laissaient ensuite passer. Mais les Soviétiques faisaient aussi déjà des patrouilles. Ils sélectionnaient quelques personnes, les faisaient descendre du train, ou à la gare, et les contrôlaient. Certains n’ont pas réussi, et bon.
Nino Matrtaj est né en Tchécoslovaquie en 1946. Ayant grandi dans une période de troubles politiques, il estimait qu’il serait mieux pour lui d’émigrer, compte tenu de sa personnalité indépendante et de sa forte volonté. Il quitte la Tchécoslovaquie en 1968 prétextant qu’il allait faire un voyage de quatre jours en Autriche, puis a obtenu le statut de réfugié au consulat canadien de Vienne. Il s’est installé à Ottawa, en Ontario, où il a habité au-dessus de la charcuterie où il travaillait tout en suivant des cours d’anglais. Il s’est rapidement adapté à la vie canadienne, puis a étudié à Carleton et à Queen’s. Le frère et la mère de Nino sont ensuite venus le rejoindre au Canada, et il a enseigné au secondaire pendant plus de trente ans. Il a pris sa retraite en 2003.
Histoire orale vidéo menée par Sinisa Obradovic le 1er juin 2018 à Ottawa, en Ontario. Cette entrevue n’est pas sujette à des restrictions. Veuillez communiquer avec le personnel du Musée pour avoir accès à la version complète de l’entrevue.
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